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EST-IL POSSIBLE DE NIER L'EXISTENCE DU TEMPS ?

Publié le 22/02/2012

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temps
Le temps c'est toujours présenté à l'homme sous forme de cycle, celui des saisons qui passent, d'une vie qui s'écoule, d'une fleur qui éclot et puis se fane, un retour du même, le retour au néant après la vie, le retour du rien après le tout. Le temps c'est l'irréversibilité, une route qui ne peut être détournée, la ligne droite vers notre déclin et notre mort. Dans ses trois dimensions il n'est point possible de le définir : le passé n'est plus, le présent n'est que passage et le futur n'existe pas encore. Comme le disait Saint Augustin, « la dimension de ma conscience qui se rapporte à partir de son présent vers l'avenir dans l'attente, vers le passé dans le souvenir, et vers le présent dans l'attention ». La réalité du temps semble indubitable cependant, peut on remettre en cause son existence ? De part cette interrogation l'homme ne refuserait pas sa triste destinée que lui réserve le temps ? S'agirait-il de prétendre que le temps n'existe pas, qu'il n'est qu'illusion ? Peut-on oublier les conséquences du temps ? Nier l'existence du temps c'est aussi une sorte d'échappatoire, éviter de pensée ce qui cause au fil des jours notre perte, c'est un déni : ne peut prendre conscience que le temps nous est compté. Il faudra nous demander dans une première partie en fonction de quels arguments pourrait on être amené à douter de l'existence du temps, si ce refus n'est pas affectif et surtout qu'elle est l'image du temps qui inspire ce refus. Puis il sera logique dans une seconde partie d'envisager les conséquences qu'induirait une négation du temps.
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« Est-il possible de nier l'existence du temps ? Le temps est partout.

Il nous entoure.

Nous sommes soumis aux effets du temps tous les jours : quand on seregarde dans un miroir, les rides, les cheveux gris ne sont que des faibles rappels quant à notre condition humaineet mortelle.Notre « temps » est ainsi compté.

Serait-il alors possible de nier l'existence d'une telle force, d'une telle puissancequi domine pratiquement tous les aspects de notre vie quotidienne ? Cette question est aussi ancienne que ladiscipline philosophique elle-même, Socrate et Platon ayant déjà rencontrés ses nombreuses contradictions.Pour répondre à cette question, notre pensée s'organisera en trois axes : tout d'abord, nous étudierons la réalité etla définition empirique du temps, présentant les arguments qui font de cette négation du temps un simple élémentde ridicule.

Ensuite nous verrons la possibilité que le temps ne soit qu'un aspect de l'esprit humain, ne concernant etn'inquiétant que ces derniers, ce qui nous permettra enfin d'avoir une vision objective et non temporelle del'existence humaine, notre existence. Le temps, en tant que tel, est difficile à définir de manière simple et directe.

Selon le dictionnaire, le temps est « lanotion fondamentale conçue comme un milieu infini dans lequel se succèdent les évènements ».

On peut présenterle temps sous ses trois dimensions, à l'image de Saint Augustin : le passé qui n'est plus, le futur qui n'est pasencore, et le présent qui n'est que passage.

Ainsi, le futur devient le présent, et à peine arrivé, le présent devientle passé, il ne s'agit que d'une simple succession d'évènements, qui ne se marquent dans notre esprit que par leurimportance plus ou moins grande, leur impact sur notre vie et notre façon de penser.Parmi ceux voulant nier l'existence du temps, pour certains il ne s'agirait que d'un déni du temps, où ils prendraientaction décisive pour effacer les marques et traces du temps.

Bonjour la chirurgie esthétique et les crèmesrajeunissantes… Bien que la méthode soit superficielle et en réalité inefficace contre l'action du temps, la fausseidée de réconfort pour ces personnes qui pensent de cette manière prendre en main leurs vies, peut aider ensoignant l'image de soi de l'individu concerné.

L'action du temps nous fait aussi subir plusieurs douleurs : il estnaturel, en quelque sorte le cycle de la vie de perdre des proches qui succombent au temps, à la vieillesse.

Nonseulement non souffrons la perte, mais aussi le rappel que notre temps à nous est compté.

Ultimement, le tempsvieillit, flétrit, et détruit tout ce que nous connaissons, mais parallèlement à cette force destructrice, le temps estaussi créateur… Mais nous ne voyons pas toujours les choses de cette façon, et nous cherchons à nier sonexistence, le noyer au sens de Pascal, cherchant en vain à éviter la douleur de la perte et la crainte de la mort. Le temps est, en un mot, irréversible.

Nombreux sont ceux qui souhaiterait remonter le temps à leur guise (le cinémad'aujourd'hui en profitant bien d'ailleurs du concept), mais cette impossibilité nous laisse perplexe face au fait querien de ce nous avons fait (de mal comme de bien) ne pourras un jour s'effacer, sauf par l'oubli.Mais dans cette irréversibilité, nous pouvons remarquer un phénomène très spécial, bien que mondain et habituelpour tous : le cycle du temps.

En effet, le temps a notre échelle, l'échelle humaine se répartit en différents cyclesqui se placent bien sûr sur un fond d'irréversibilité, en quelque sorte une flèche dont le parcours est infini et sansarrêts.

Les cycles se retrouvent partout, pour plusieurs, il s'agit même de la définition pur et simple du temps : selever, se laver, aller au travail, revenir, dormir.

Bien qu'un peu simplifié, il s'agit là de la pure routine qui définit la viede certains.

Bien sûr, quand l'on parle de cycles, c'est surtout aux cycles de temps naturels, ou plutôt communs àtous que l'on fait référence : les saisons, le jour et la nuit, les mois, les années etc…Les cycles sont parfois caractérisés par des évènements qui s'inscrivent dans le phénomène de l'irréversibilité :pendant la saison des pluies, certains espaces sont marqués par de graves inondations, des tempêtes etc… Cesfaits constituent des rappels inoubliables que le monde est en constante évolution, une évolution inscrite etdéterminée par le temps, et un temps qui est irréversible :« On ne peut descendre deux fois dans le même fleuve (car de nouvelles eaux coulent toujours) »… Héraclited'Ephèse. Comment alors, en vue de cette dominance du temps, envisager de nier son existence ? Selon Heidegger, leshommes créent, ou du moins sont capables de créer leur propre temporalité.

En effet, la personne décide ce qu'elleveut faire, et surtout quand elle veut le faire, n'est-ce pas vrai que devenus adultes, nous profitons pleinement decette nouvelle liberté : on se couche quand on veut, on se lève quand on veut, on part en vacances quand on veutetc… Bien sûr, plusieurs contraintes peuvent détruire nos volontés dans le temps (il faut bien aller travailler), maisde manière générale, l'homme décide lui-même sa propre temporalité, il construit sa vie dans le présent, en fonctionde son passé et de son futur.

Ainsi, il construit sa vie, face à la mort.

Et c'est cette mort qui nous mène à l'idée quele temps pourrait n'être qu'une conception de l'esprit.

Il est évident que, sans la perspective de la mort commehorizon, on se soucierai moins de notre vie, et du temps qui nous reste : « Ce n'est donc pas la mort qui nous vientdu temps, mais le temps qui nous vient de la mort»… Heidegger. Selon Bergson, l'avenir et le passé n'existent pas, seul l'instant présent existe réellement, et le temps n'est qu'unesuccession d'instants du passé vers l'avenir.

Ainsi, puisque le passé n'est plus, et le futur n'est pas encore, il fautbien apprendre à vivre dans le présent, comme l'eut si bien dit Montaigne : « La sagesse consiste à vivre au présent».

Mais nous savons tous de la même façon qu'il est impossible, et même contraire à la nature de l'homme de vivre àl'instant présent, sans se soucier du futur, et regretter le passé perdu : « Le passé et le présent sont nos moyens,le seul avenir est notre fin.

Ainsi, nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et, nous disposant à êtreheureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais » Blaise Pascal.Combien de fois regardons-nous nos montres et horloges par jour ? On s'inquiète de retards, de délais etc…Ultimement, nous sommes inquiet et effrayés par la mort, parce que un jour, il est inévitable, nous allons mourir,. »

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