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Est-il préférable de penser seul ou à plusieurs ?

Publié le 05/01/2014

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« Est-il préférable de penser seul ou à plusieurs ? » "C ogito, ergo sum", « je pense donc je suis » disait René Descartes. La pensée est au coeur de l'humanité, au coeur de l'existence même de chacun d'entre nous. C'est ainsi que l'on nomme les actions que fait un Homme sans utiliser son corps. La pensée est immatérielle, c'est ce qui habite notre conscience à chaque instant. Alors, la question de la manière de penser se pose. La pensée s'effectue dans notre esprit, seule partie d'un individu à laquelle on ne peut accéder vraiment. Nous sommes fréquemment amenés à réfléchir avec d'autres personnes sur des sujets qui nous concernent plus ou moins. Une telle concentration de puissance cérébrale sur un même cas devrait alors augmenter l'utilité du résultat. Mais, chaque processus de pensée est en fait dépendant l'un de l'autre. Il faut penser à partir de plusieurs influences pour pouvoir penser seul, et penser seul pour pouvoir mettre en commun cette réflexion. La pensée est donc un tout, une action qui dépend d'elle-même. Comment pourrait-on penser autrement que seul ? Le fait de réfléchir à plusieurs sur un même sujet, pour le mettre en commun ensuite n'est-il pas une pensée à plusieurs ? Nous sommes l'addition de nos souvenirs et de nos expériences personnels. N'ont-ils pas un rôle à jouer dans notre pensée ? Platon affirmait dans le Sophiste que la pensée est le « discours intérieur que l'âme tient en silence avec elle-même ». En effet, la pensée pour soi-même est celle que nous pratiquons le plus souvent. Au moment où une personne lit un texte, elle pense ce texte. Elle réfléchit au sens des mots qu'elle voit pour leur donner du sens. Elle tente de les comprendre au fil de la lecture. Penser c'est une introspection de l'esprit, un jeu d'arguments qui permet un débat dans le for intérieur d'un individu. Lorsque l'on pense, on se parle à soi-même. La pensée est donc fortement réflexive : elle est l'analyse de notre intellect, de notre vision des choses, un questionnement interne à chacun d'entre nous aboutissant à notre mani&egrav...

« entoure.

Si l’on est au cœur de la jungle après le crash de notre avion, notre seule pensée sera de survivre pour nous en sortir.

La pensée est le fruit du contexte de notre situation. Or, comme l’écrivait Maurice Merleau Ponty dans la seconde partie, du chapitre IV de la Phénoménologie de la perception « Dans l’expérience du dialogue, il se constitue entre autrui et moi un terrain commun, ma pensée et la sienne ne font qu’un seul tissu » ; la pensée peut devenir commune dans le cadre du dialogue.

Cette communication, qui permet un échange de points de vue, engendre une exhaustivité des résultats de la pensée.

Lorsque l’on pense à plusieurs, les expériences que chacun aura vécues dans son passé, les réflexions que nous aurons eues de notre côté amèneront chacun à penser différemment.

Si chacun pense différemment, il est alors plus probable que nous prenions en compte tous les facteurs influençant la situation.

Si on retrouve d’autres survivants du crash et que l’un d’eux sait faire du feu, l’autre connaît les plantes comestibles, un autre encore possède des connaissances en électronique lui permettant de réparer la radio ; nos chances de survie seront fortement augmentées.

Or, quoi de plus préférable que de ne pas mourir ? Si une personne était coupée du reste du monde depuis son état unicellulaire, dans un cube l’empêchant de recevoir aucun stimulus, et que la faim et la soif seraient réglées, il semble difficile d’imaginer qu’elle pourrait penser.

A l’inverse, des enfants sauvages ou totalement isolés comme Genie, la fillette américaine vivant dans une pièce sombre depuis ses 20 mois, ont été capables de s’exprimer et de réussir des tests intellectuels.

Ceci est une preuve que le moindre petit évènement peut amener une pensée à naître.

Malgré tout, la pensée à plusieurs peut revêtir différentes formes qui ne sont plus purement intellectuelles : vote dans le cadre d’une décision, opinions sur une situation problématique, jury délibérant dans un procès. La pensée à plusieurs, qui permet d’avoir une réflexion exhaustive, comme une moyenne, permet d’être plus représentative de la réalité générale et connue de chacun.

Elle est alors préférable à la pensée en solitaire. Ainsi, la pensée totalement solitaire ou totalement commune semblent impossibles.

Chacune est le fruit de l’autre et engendrera un résultat.

Mais alors, la pensée peut-elle se résumer au simple fait d’une action solitaire puis mise en commun par un moyen quelconque ? Ne va-t- elle pas au-delà de la question que l’on se pose ? Si une question est posée à un groupe, chacun se devra de réfléchir avant de parler.

Si au contraire les mots que l’on exprime sont envoyés sans plus de structure, de contexte donné par la pensée, ils perdent leur sens et de pensée il n’y a point.

Ainsi, pour pouvoir penser à plusieurs, il faut nécessairement penser seul au préalable pour une mise en commun ultérieure de ces pensées. Dans le cadre d’un brainstorming en classe, en entreprise ou dans une quelconque autre situation, les idées que l’on exprime sont le fruit d’un processus préalable de pensée, de questionnement de l’esprit dans le but de trouver la solution à un problème ; par exemple : « Comment devons-nous régler la question de l’emploi du temps qui ne convient pas à tout le monde ? » ou « Quel sera le prochain produit électronique que notre marque sortira ? ».

Ensuite, après ce lancement « aléatoire » d’idée, une personne, le professeur ou le patron, doit faire le tri parmi ces idées mises en commun.

Ce tri, propre à sa pensée personnelle, peut malgré tout être modifié ou influencé par d’autres idées encore lancées par les participants à ce brainstorming .. »

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