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Est-il vrai qu'être libre, c'est pouvoir choisir ?

Publié le 04/08/2005

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Le problème paraît dès lors résolu : être libre c'est pouvoir choisir, à la condition que ce pouvoir renvoie à la possibilité de s'autodéterminer.   III-Etre libre, c'est l'être en acte.   a) Certes, la justice n'aurait pas de sens si l'on ne supposait pas que le justiciable aurait pu agir autrement, mais qu'un homme ai bien ou mal agit, qu'il eu pu faire a au lieu de b, est-ce que cette question a réellement partie liée au problème de la liberté ? En fait, Kant semble sauver l'idée de liberté pour garantir sa morale et fonder l'idée de responsabilité du sujet. Mais il faut avouer qu'il ne présente qu'une détermination négative de l'idée même de liberté, que je puisse me donner ma propre loi (comme avec l'impératif catégorique) renvoie plus à l'idée de responsabilité qu'à celle de liberté. Et si ce n'était pas à l'examen de la possibilité d'une liberté cosmologique (laquelle guide Kant dès l'Antinomie de la raison pure, la liberté cosmologique c'est le pouvoir de n'être pas déterminé par une cause antérieure, donc de rompre avec l'ordre monotone et déterministe de la nature), mais d'une liberté au sens fort, c'est-à-dire en acte, que devrait s'atteler la pensée ? b) Etre libre ce ne serait pas un état, acquis, naturel à l'homme (comme chez Kant pour qui l'homme est naturellement double), mais l'être en acte ; il faudrait donc comprendre la liberté comme corrélative d'une libération, et l'état d'être libre comme coextensif de ce qui serait un acte libre du sujet. c) Dans l'Essai sur les données immédiates de la conscience Bergson expose sa conception de l'acte libre. J'agis le plus souvent de façon machinale, mes actes sont au quotidien rivés à des habitudes, rythmes, rituels, mécanismes ; or il arrive (mais peut-être que cela n'arrive jamais nous prévient Bergson) que mon moi profond refasse surface et que je fasse tout autre chose que ce que j'étais déterminé à faire selon la logique de mon quotidien. Ce qu'il faut comprendre c'est que l'acte libre s'impose et ne se propose pas au sujet, il se fait à l'exclusion radicale de tout choix, de toute délibération.

 Notre interrogation porte sur la validité d'une adéquation, entre un état : « être libre «, et une capacité, celle de « pouvoir choisir «. Mais comment examiner la justesse de cette hypothèse ? Ne faut-il pas partir de ce qu'on connaît le mieux : « pouvoir choisir « et demander si cette capacité se fait à l'exclusion de toute cause externe, de tout déterminisme ? Dès lors la question semble se confondre avec celle de la possibilité du libre arbitre. Or, nous verrons que les arguments ne manquent pas pour mettre en péril l'idée classique de libre arbitre. N'est-ce pas le criticisme kantien et sa distinction entre le caractère phénoménal et celui nouménal de notre existence qui nous fournira la clef du problème ? Nous verrons que rien n'est moins sûr.

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