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Est-il vrai qu'il n'y a rien d'absolu ?

Publié le 26/08/2004

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Platon, qui s'inspirera de cette philosophie première, donnera à l'absolu le nom de «Souverain Bien«. Pour lui, toute réalité a pour source l'absolu, autrement dit cette essence intangible qu'il appelle le «monde des essences«. Esprit et absolu sont la même chose Parce qu'elle use de soi comme méthode où seul le résultat compte, la connaissance scientifique est une pensée unilatérale ; une pensée qui a les vérités qu'elle pense, sans conscience de la pensée qu'elle est. Cette pensée sans sujet, qui n'est qu'en soi vérité, Hegel la nomme abstraction. La philosophie, au contraire, doit être la pensée qui se produit comme vérité. Un tel acte de penser, Hegel le nomme spéculation. En effet, quand il se connaît dans sa vérité, le sujet pensant à partir de soi et sur soi, accomplit l'acte de la pensée. Conscience à la fois du savoir qu'il connaît c'est-à-dire, vérité, et de la vérité qu'il est, c'est-à-dire certitude, le sujet est devenu en et pour soi vérité. Cet acte de devenir vérité est celui d'une pensée à « double sens «, dialectique. Si la pensée scientifique est une vérité positive, c'est-à-dire unilatérale, la pensée dialectique de la conscience philosophique, étant toute la vérité, est savoir absolu.

  • I) Il n'a a rien d'absolu.

a) Toute vérité est relative et provisoire. b) L'esprit est fini et notre raison est limitée. c) La notion d'absolu doit être dépassé.

  • II) Il n'est pas vrai de dire qu'il n'y a rien d'absolu.

a) J'ai l'intuition de l'absolu, donc il existe (Descartes, Hegel). b) L'absolu est à l'origine de la philosophie. c) L'Esprit et l'Absolu sont une seule et même chose.

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« pour vouloir les recevoir.

[...] La thèse et les étapes de l'argumentation: Énoncée dès les premières phrases, la thèse de Pascal réaffirme la possibilité d'une connaissance et enénonce les deux facteurs constitutifs: le coeur, comme saisie immédiate des principes fondamentaux; laraison, comme faculté de connaissance discursive, se déploient à partir de ces principes.L'énoncé de la thèse débouche sur la critique du point de vue sceptique.

Cette critique, présentéeexplicitement à ce niveau du texte, sous-tend en fait l'ensemble de l'argumentation de Pascal.Contre la dérision sceptique, Pascal affirme la valeur de la connaissance des premiers principes.

Ici, la thèsecentrale du texte est explicitement fondée par une affirmation que Pascal ne démontre pas, mais qu'il énoncetrès nettement.La fin du texte développe alors l'idée de la complémentarité des deux modes de connaissance (coeur etraison) et même leur interdépendance (l'un n'a pas de sens sans l'autre). Quelques remarques pour dégager l'intérêt du texte: L'articulation du raisonnement et de ce qu'on peut appeler l'intuition (définie comme saisie immédiate) dans larecherche de la vérité a pu constituer un problème dans la mesure où l'appréhension immédiate du monde estle plus souvent entachée d'illusion, d'empirisme, de subjectivité.

Trop souvent, l'immédiateté du rapport aumonde n'est que la connivence de l'homme avec lui-même, le lieu de toutes sortes de projections affectivesqui sont autant d'obstacles à une véritable connaissance (cf..

Bachelard et la critique des « intuitionspremières » notamment dans La Psychanalyse du feu (avant-propos).

Définir des « principes premiers », unesaisie immédiate de relations vraies, tout en se dégageant de l'empirisme et de l'anthropomorphisme, ne vapas sans problème.De plus, l'idée d'une connaissance immédiate, permettant à la limite de faire l'économie d'un travail réflexif, asouvent alimenté et conforté l'obscurantisme du principe d'autorité.

Ainsi à l'époque médiévale, l'oppositionfaite par les théologiens entre la foi et la raison tend à démobiliser par avance toute entreprise de réflexioncritique.

La preuve en est que la plupart des hommes de science et des philosophes ont dû mener une lutteserrée aux XVI et au XVII ièmes siècles pour imposer la reconnaissance du « principe de raison » et de libreexamen dans le domaine de l'explication des phénomènes réels (cf.

Copernic, Galilée, Descartes, Pascal, etsurtout Spinoza, qui est allé jusqu'à revendiquer la possibilité d'une étude critique des textes sacrés).La dissociation de la connaissance immédiate « des premiers principes » et des conceptions qui, sous couvertd'initiation, maintenaient l'obscurantisme, a conduit les philosophes à remettre en chantier le problème del'évidence, à réélaborer sa signification.

Ainsi, chez Descartes, la fonction première du doute est de balayerles fausses évidences, les intuitions aveugles, la précipitation propre au préjugé, et ce afin d'ouvrir la voie àune évidence rationnelle.

L'intuition devient alors vision de l'évidence rationnelle, saisie claire et distincte desprincipes fondamentaux de toute vérité.

Sur elle vient s'articuler la déduction, qui enchaîne les raisons selonun ordre rigoureux, permettant tout à la fois de déployer et d'« inventer » (c'est-à-dire trouver) les vérités(cf.

sur ce point Règles pour la direction de l'esprit, III).Pour approfondir cette analyse, on pourra réfléchir sur la distinction que propose Descartes entre les deuxtypes d'évidence : « Car enfin, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous ne nous devons jamaislaisser persuader qu'à l'évidence de notre raison.

Et il est à remarquer que je dis de notre raison, et non pointde notre imagination ni de nos sens : comme encore que nous voyons le Soleil très clairement, nous nedevons pas juger pour cela qu'il ne soit que de la grandeur que nous le voyons » (Discours de la méthode,quatrième partie), cf.

aussi les Règles pour la direction de l'esprit (douzième règle) : « J'entends par intuition,non la croyance au témoignage variable des sens ou les jugements trompeurs de l'imagination, mauvaiserégulatrice, mais la conception d'un esprit sain et attentif, si facile et si distincte qu'aucun doute ne reste surce que nous comprenons.

»L'ensemble de l'argumentation de Pascal sera reconsidéré, dans le commentaire, à partir des remarques quiprécèdent.

Notons que dans le domaine de la pensée mathématique et de son évolution, la question despremiers principes a pris une importance toute particulière, notamment en raison d'une exigence dedémonstration intégrale des relations utilisées.

Lors de la crise de la géométrie euclidienne (liée au faitqu'Euclide s'était contenté de poser dans son livre Les Éléments le fameux postulat de la parallèle), lesmathématiciens ont été conduits à prendre conscience des limites d'une telle exigence.

Ils ont donc redéfini lestatut des mathématiques : celles-ci fonctionnent comme des « axiomatiques ». [Axiomatiques : ensembles de relations déduites rigoureusement les unes des autres à partir d'un certainnombre d'axiomes de départ, qui ne sont pas autre chose que des propositions non démontrées, et choisiesexplicitement comme hypothèses initiales.] Que les axiomes choisis par Euclide aient pu apparaître longtemps comme les seuls possibles ne tient pas àleur plus grande évidence rationnelle ou logique, mais tout simplement au fait qu'ils correspondaient avec laperception empirique de l'espace.

Ainsi, le raisonnement semble toujours se donner des points de départ qu'ilne peut démontrer.

Cela est vrai de la mathématique (axiomatique) mais aussi de toute entreprise deréflexion.

La philosophie, par exemple, récuse toute affirmation arbitraire (non démontrée), mais doit toujours,à un moment ou à un autre, « remonter » à des thèses premières, c'est-à-dire à des positions affirmées etexplicitement formulées (l'ensemble de ces thèses et la façon dont, en se combinant, elles définissent les. »

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