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Est-il vrai qu'on ne discute pas des goûts ?

Publié le 07/09/2005

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Il est bien évident que la véritable indépendance du jugement et du choix doit pouvoir faire abstraction des tendances qui sont celles du milieu, de la société contemporaine, sans opposition systématique, mais sans soumission aux contraintes ou aux préjugés et, le plus souvent, à contre-courant, puisque les options communes ne sont en général que le résultat d'un renoncement facile à l'élaboration d'une analyse personnelle. A l'exemple du kitsch, il est parfois nécessaire de critiquer, de disputer du goût qui peut tomber dans le vulgaire et le frelaté. 

Le sens commun dit souvent « On ne discute pas des goûts et des couleurs. « En d’autres termes, on pense que les goûts sont quelque chose de personnel, de subjectifs qu’on ne peut remettre en cause par une discussion argumentée et rationnelle, les goûts provenant de l’histoire personnelle de la personne comprenant son éducation, son niveau social qu’une simple discussion ne pourrait de toute évidence modifier. Mais c’est justement ignorer des relations sociales, de la discussion, des débats dans la construction du goût. Cela serait ignorer aussi qu’il existe le mauvais goût, un goût contestable dont on peut disputer.

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