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Est-on d'autant plus libre que l'on est conscient ?

Publié le 12/01/2005

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-          La détermination épistémique de la conscience est ce qui permet, par la négative, d'accéder à une nouvelle compréhension de la conscience qui se soustrait à la possibilité d'être expliquée empiriquement : elle est le principe de la liberté, d'une liberté qui ne peut s'éprouver empiriquement, d'une liberté transcendantale. SECONDE CORRECTION Des expressions courantes conduisent à mettre en évidence un rapport entre conscience et liberté. Par exemple, « prendre conscience » d'un geste machinal, c'est prendre du « recul » et se le « représenter ». « Avoir conscience » du geste ouvre sur la possibilité de « réfléchir » en vue de l'arrêter, le poursuivre, le modifier; l'améliorer; etc. Ainsi, au lien de réagir par réflexe, comme l'animal, l'homme peut agir après mûre réflexion. Le choix que la conscience éclaire est bien la marque d'une liberté.Toutefois, des conditions déterminantes interviennent dans la façon dont nous prenons conscience du monde, des autres et de nous-même. Ces conditions, qui nous « marquent », sont la culture, la langue, le milieu social, l'éducation, les traditions, etc. Par exemple, tel geste sera considéré comme arrogant dans une culture et poli dans une autre. Que reste-t-il alors du choix que notre conscience semblait guider; si nous ne sommes pas aussi libres de nos représentations et de nos actions que nous le pensions ?

« La liberté croît alors relativement au développement de la conscience comme savoir des causes et caractères del'affect.

La conscience, qui n'est pas chez Spinoza une propriété morale du sujet, est conscience de ladétermination.

La conscience de la détermination permet l'intensification physique l'essence du mode humain : saliberté consiste en la conscience de l'illusion que constitue la liberté (au sens de l'absolument non-déterminé). II.

Conscience contre conscience : les illusions (empirisme anglo-saxon) La compréhension de la conscience est non-inconscience progressive au principe de la liberté (Spinoza) est encoreexacerbée par l'empirisme anglo-saxon.

Chez Hume, ce sont des impressions sensibles que jaillissent spontanémentles idées, elles-mêmes conditions de la réflexivité.

Le sujet est ainsi confiné à la passivité : sujet sans je, c'est-à-dire sans substance pérenne puisqu'il n'est que flux d'impressions passagères, sa liberté n'est que l'illusion ignorantl'uniformité de la continuité causale. L'augmentation de la conscience ou de la réflexion sur la constitution de la conscience elle-même dénonce ainsi lapossibilité d'une conscience qui soit au principe de la liberté : le sujet n'étant pas une unité substantielle, laconscience n'augmente pas la liberté mais désigne son inexistence – l'inconscience ou l'irréfléchi peuvent seulsencore donner l'illusion de la liberté. III.

Dualité restituée (Kant) Mais en assurant la primauté de l'inconscience dans l'illusion de la liberté, lesujet est déconstitué, ou ne se réduit qu'à sa dimension empiriquecausalement déterminée.

Ceci semble repose sur le postulat d'une unicité dusujet qui, bien qu'explicable empiriquement, ne saurait confondre l'intimité dusentiment irréductible de liberté dans la propre conscience. Pour Berkeley, la conscience, se fondant en la distinction que l'on éprouve desoi envers ses propres idées, est ce qui garantit la saisie de soi commecause libre.

Prenant une inflexion pratique, l'acception d'une conscience qui,par la connaissance de soi, se conçoit comme principe de l'agir, introduit lapossibilité de penser un sujet distinct de sa détermination empirique causale. Avec Kant s'explicite la possibilité de l'existence de deux types de sujet.

Lesujet auquel l'accès est donné dans la réflexion consciente n'est appréhendéque dans son caractère empirique tributaire des structures a priori de notre subjectivité informant le réel.

Mais ce qui même est au principe del'information du réel, et donc de la possibilité de saisir le moi empiriquementdéterminé, le sujet transcendantal, se soustrait lui-même à la possibilitéd'être rendu conscient (au sens de connaissance de soi).

Opposé àl'acception épistémique du terme, la conscience morale de Kant est le principe de la liberté.

Etant principe, elle ne peut croître ni diminuer (ce qui n'a de sens que l'acception épistémique du termede conscience opposé à l'inconscience) : la conscience n'ayant pas de contraire qui progressivement serait àdiminuer, la liberté ne s'augmente ni ne diminue – elle est. Conclusion - Accepter la notion de conscience dans sa dimension épistémique réflexive conduit à la négation de la liberté en ce qu'elle ne donne accès au sujet empiriquement déterminé. - Mais nier la liberté, si l'argumentation convainc par cohérence, ne saurait contraindre la certitude du sentiment du cœur (Rousseau) que l'on éprouve de son intime liberté. - La détermination épistémique de la conscience est ce qui permet, par la négative, d'accéder à une nouvelle compréhension de la conscience qui se soustrait à la possibilité d'être expliquée empiriquement : elle est leprincipe de la liberté, d'une liberté qui ne peut s'éprouver empiriquement, d'une liberté transcendantale. SECONDE CORRECTION Des expressions courantes conduisent à mettre en évidence un rapport entre conscience et liberté.

Par exemple,« prendre conscience » d'un geste machinal, c'est prendre du « recul » et se le « représenter ».

« Avoir conscience» du geste ouvre sur la possibilité de « réfléchir » en vue de l'arrêter, le poursuivre, le modifier; l'améliorer; etc.Ainsi, au lien de réagir par réflexe, comme l'animal, l'homme peut agir après mûre réflexion.

Le choix que laconscience éclaire est bien la marque d'une liberté.Toutefois, des conditions déterminantes interviennent dans la façon dont nous prenons conscience du monde, desautres et de nous-même.

Ces conditions, qui nous « marquent », sont la culture, la langue, le milieu social,l'éducation, les traditions, etc.

Par exemple, tel geste sera considéré comme arrogant dans une culture et poli dansune autre.

Que reste-t-il alors du choix que notre conscience semblait guider; si nous ne sommes pas aussi libres denos représentations et de nos actions que nous le pensions ?. »

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