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Est-on libre sans morale ?

Publié le 27/02/2008

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morale

Est-on libre sans morale ?

La morale apparaît comme contraignante, elle est faite d’obligations que l’on a tôt fait de considérer comme des contraintes. En effet, les lois morales s’imposent à nous de l’extérieur sans que nous y ayons adhéré auparavant. La morale est donc ce qui apparaît en premier lieu comme ce qui nous limite, nous frustre, et nous oblige. La liberté n’est-elle pas alors de se refuser à toute morale, et de tenter d’assouvir tous ses désirs sans scrupules ? Mais celui qui se livre à de tels excès est-il réellement libre ? Ne subit-il pas une autre loi plus pernicieuse, celle  de ses désirs ?

 

  • La loi morale oblige et contraint

 

  • La liberté c’est de refuser toute morale

  • La loi morale me révèle ma liberté

 

 

morale

« effective, dans la mesure où j'agis à partir du principe interne de l'activité suivant le libre arbitre, sans unedétermination extérieure, que je possède une spontanéité absolue.

».

Au cours du paragraphe 9 de La critique de la raison pure , Kant définit la spontanéité par rapport à la réceptivité, alors que la spontanéité est du côté de la fonction et l'action la réceptivité est du côté de l'affection de la passivité.

La spontanéité a ceci de particulierqu'elle n'est pas susceptible d'explication, lorsque une action est qualifiée de spontanée, elle ne peut recevoiraucune explication physique.

De là, la liberté est expérimentée dans l'action morale, sans la loi morale la liberté nous serait restée, d'ailleurs,inconnue. Conclusion -Aux premiers abords, la morale apparaît comme une contrainte s'imposant à nous de façon arbitraire, puisque de lamorale nous ne décidons pas des lois qu'elle contient et que nous devons pourtant appliquer en tant qu'êtreappartenant à une société. - De là s'est avéré justifiée la tentative de refuser toute morale, et de préconiser, au nom de la liberté, une attitudelibertine. -Seulement, comme nous l'avons vu finalement, le libertin n'affirme pas sa liberté en tentant d'assouvir sespenchants, mais subit ses affects.

C'est, au contraire, en suivant sa la morale que l'on affirme sa liberté, en sedonnant par là même sa propre loi ne pouvant émaner que de la raison. a.

Exemple Prenons l'exemple d'un mensonge.

Si l'on applique le principe du déterminisme, on peut dire qu'au vu de l'ensembledes paramètres en présence, circonstances, tempérament, etc., le mensonge ne pouvait pas ne pas arriver.

Il est lerésultat de la loi naturelle des événements.

Pour autant, il y a quand même faute et responsabilité imputées aumenteur.

On considère aussi l'acte de mentir comme une infraction vis-à-vis d'une loi, ou d'un principe, et noncomme son résultat.

Il ne s'agit donc pas de la même loi dans les deux cas.

Kant, dans cet exemple, montre quenous sommes soumis à deux types de loi. b.

La loi morale En possédant la loi morale à laquelle il doit respect, l'homme montre son indépendance par rapport à la causaliténaturelle.

Il n'est pas libre en tant qu'il refuse de suivre toute loi, il est libre en tant qu'il se représente une autre loique la nature, et qui le rend responsable des fautes qu'il commet.

Car il est source de la loi morale par sa raison, etil l'enfreint ensuite par ses désirs ou par la recherche de ses seuls intérêts personnels.. »

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