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Etat et prostitution

Publié le 05/01/2021

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? L?état est par définition une institution politique souveraine qui organise la société au sein d?un territoire. Il a pour fonction d?estomper les différences sociales. En 1821, dans ses Principes de la Philosophie du droit, Hegel présente l?Etat comme la plus haute des institutions. Selon lui, il permet de réaliser le plus haut degré de la liberté, il est « Dieu sur terre ». La prostitution est un acte par lequel une personne consent habituellement à pratiquer des rapports sexuels avec un nombre indéterminé d?autres personnes moyennant une rémunération. C?est un phénomène qui est apparu au Moyen-Age et qui était considérée comme une pratique naturelle et encadrée. De nombreux Etats du monde entier on aboli cette pratique, en outre ils ont décidés de mettre fin à la validé de cet usage. L?Egypte, le Maroc, le Japon et bien d?autres pays encore en font partis. Tous avec le même argument, cette pratique n?étant pour eux pas compatible avec la dignité et la valeur de la personne humaine. Pour faire appliquer cette décision ces Etats vont jusqu?a mettre en place des régimes juridiques visant à mettre un terme ou du moins à décourager la prostitution, notamment par la pénalisation de tous les acteurs de cette activité. D?autres pays s?activent à décourager la prostitution sans pour autant la prohiber complément dans ce cas là, la vente d?un acte sexuel est légal mais son achat est réprimé pénalement. Tel est le cas du Canada, de la Suède ou encore de la France. De nombreux Etats à contrario, ne présentent aucune interdiction face à cette pratique tels que l?Allemagne, l?Autriche, la Grèce, la Suisse et par là affirment le droit de l?individu de disposer librement de son corps ou encore le respect à la vie privée. Un état qui abolit la prostitution au nom du respect de la dignité de tous les citoyens peut-il réellement prétendre qu?il est juste? De cette question découlent deux hypothèses : par cette interdiction l?Etat agit en justice ou agit-il au contraire de façon injuste. D?un coté, le philosophe Emmanuel Kant pointe un risque moral découlant de cette pratique. Selon lui, dans la relation prostituée et client, l?une des deux parties traite l?autre « comme un rôti de porc que l?on mange pour apaiser sa faim ». Selon lui, on ne doit jamais traiter autrui comme un simple moyen pour ses propres fins, on ne doit pas se traiter soi-même comme un simple moyen pour les fins d?autrui. D?autre part, la philosophe féministe Elisabeth Badinter...

« L’idée de consentement renvoie, pour les partisans du « travail du sexe » à celle de « libre disposition du corps », idée soutenue par la philosophe Elisabeth Badinter.

Ce que contestent ceux pour qui il s’agit d’un détournement de revendication féministe.

Pour certains, la prostituée qui agit en tant que telle ne dispose pas de son corps dès lors qu’elle agit en nécessité.

Pour certains philosophes, l ’ action par un individu de se prostituer ne témoigne que de sa contrainte de s ’ enrichir matériellement ou de ne pas mourir.

Simone de Beauvoir à expliqué « Ce n ’ est pas leur situation morale et psychologique qui rend pé nible l ’ existence des prostitué es .

C ’ est leur condition matérielle qui est dans la plupart des cas déplorable.

» La philosophe Sylviane Agacinski soutient elle aussi que la prostitution est rarement un libre choix.

D’un côté, le client cherche de temps en temps son plaisir.

De l’autre, la personne qui pour des raisons de nécessité doit subir des relations sexuelles en série au mépris de son propre désir. En outre, il est difficile à partir de la simple définition de ce qu’est la prostitution de distinguer si la personne agit selon sa propre volonté ou bien sous la contrainte, c’est pour cela que l’Etat préviens la seconde situation par l’abolition.

Cependant l’idée que même lorsqu’elle est volontaire elle porte atteinte à la dignité de la personne prend l’ascenseur, lorsque celle qui engage le droit de la femme de disposer de son corps prend les escaliers.

La reconnaissance de la prostitution tel un métier ? Pour les règlementaristes, tous les individus on le droit de disposer librement de leur corps.

En outre, travailler autour de celui-ci devrait être légal tant que la femme est volontaire.

Cela pourrait en effet aider des femmes venues d’ailleurs qui souhaiteraient travailler, sans papier ou sans parler la langue du pays dans lequel elles se trouvent, et pour qui ce choix s’offrent à elles comme seule possibilité.

Un travail est dans sa définition la plus brève une activité rémunérée.

En outre, la prostituée travaille et est rémunérée. Reviens souvent l’expression « la prostitution est le plus vieux métier », mais à quel prix? D éjà dans ses poèmes, Baudelaire crée une image de la prostitution évoquant le travail et l’épuisement.

Dans le C r épuscule du soir, Baudelaire donne une impression des prostituées comme si elles étaient des fourmis en travaillant dans les rues de Paris.

La voix poétique mentionne que « la Prostitution s ’ allume dans les rues; Comme une fourmilière elle ouvre ses issues.

» Tout ce travail a un effet évident dans le matin, ou les prostituées sont affligées par la fatigue extrême.

Selon la voix poétique, « les femmes de plaisir, la paupiè re livide, Bouche ouverte, dormaient de leur sommeil stupide … ».

Cela est une visualisation triste de la ré alit é à laquelle les prostituées font face. Malgré tout, légalisée, la prostitution est l’objet de nouvelles contraintes et n’entraine pas la disparition du trafic.

Comme en Suède où elle est réprimée, elle est passée de l’extérieur à l’intérieur, avec tous les risques afférents à la clandestinité.

La dépénalisation pourrait encourager la traite et l’exploitation sexuelle des femmes. Malgré les pour et les contre le statut de « métier » quand à l’activité d’une prostituée, le bilan final tend à une volonté de la semi-abolition.

Comme en France par exemple, l’activité de la prostituée reconnue légale, la sécurité des prostituées est assurée notamment par la sanction de la pénalisation. Motivation et aspect moral destructeur : « L’écriture ressemble à la prostitution.

D’abord on écrit pour l’amour de la chose, puis pour quelques amis, et à la fin, pour de l’argent », Molière.

L’ argent possède une place déterminante dans la prostitution.

Concrètement, c ’ est une des rares voies d'accè s à un niveau de vie auquel une origine sociale modeste, un faible niveau d’études ou un manque de compétences professionnelles ne permettraient pas d'arriver.

Symboliquement, l ’ argent offre une revalorisation par rapport à des sentiments d ’inf é riorit é tr è s forts.

C’ est un moyen de faire. »

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