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Etre juste, est-ce traiter tout le monde de la même façon ?

Publié le 05/03/2005

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·        Un cas à l'échelle sociale : les impôts. L'égalité fiscale a un nom : l'impôt par tête, où chaque citoyen paye la même somme au Trésor, qu'il soit artisan, ouvrier, fonctionnaire ou milliardaire. Cette égalité est généralement considérée comme injuste, et en France, un système de calcul complexe fait en sorte que chacun paye en fonction de ce qu'il gagne. Autrement dit, l'idéal visé est que chacun paye selon ses moyens (cet idéal est modéré par des notions telles que le bouclier fiscal, ou le seuil minimum de revenu en deçà duquel on ne paye plus d'impôts). Cette répartition inégale, mais visant la justice, a pour nom équité.   «L'équitable, tout en étant supérieur à une certaine justice, est lui-même juste, et ce n'est pas comme appartenant  à un genre différent qu'il est supérieur au juste. Il y a donc bien identité du juste et de l'équitable, et tous deux sont bons, bien que l'équitable soit le meilleur des deux. Ce qui fait la difficulté, c'est que l'équitable, tout en étant juste, n'est pas le juste selon la loi, mais un correctif de la justice légale. La raison en est que la loi est toujours quelque chose de général, et qu'il y a des cas d'espèce pour lesquels il n'est pas possible de poser un énoncé général qui s'y applique avec rectitude. Dans les manières, donc, où on doit nécessairement se borner à des généralités où il est impossible de le faire correctement, la loi ne prend en considération que les cas les plus fréquents, sans ignorer d'ailleurs les erreurs que cela peut entraîner.

Etre juste, c'est traiter tout le monde de la même manière. Il faut avant tout considérer l'homme comme un individu libre et raisonnable. Que cet individu  soit homme ou femme, ouvrier ou ministre, etc. 

MAIS

Si la justice est la même pour tous, son application ne peut pas faire l'impasse sur les circonstances, les mobiles d'une action, ni sur la personnalité, le passé de la personne qui l'a commise. La justice des hommes concerne avant tout les individus dans des conditions particulières.

« également traités et punit pour le même crime.

Car le mari jaloux bénéficiera d'une circonstance atténuante (enl'occurrence, celle du crime passionnel), voulant que la situation dans laquelle il était le rendait moins maître de sesactes que s'il avait tué sans motif, ou par intérêt pécuniaire.

La justice tient compte de fait du degré de liberté qu'ily a dans nos actions.

Ce n'est pas le seul cas où l'égalité fixe se révèle injuste.

II – L'égalité peut devenir une injustice dans certains cas particuliers · Nous pouvons prendre différents exemples simples, autres que celui de la circonstance atténuante, qui nous montrent que l'égalité peut devenir injuste.

Pour rester dans le domaine juridique, nous avons vu que la justicetenait compte du degré de liberté qu'il y a dans nos actions.

Car s'il n'y a pas de liberté, la justice n'a pas lieud'être (le lion tuant pas instinct, personne ne le juge coupable de tuer).

C'est se distingue, en criminologie, letueur dit psychotique de celui qu'on nomme psychopathe .

Le psychopathe est capable de rendre un jugement de valeur sur ce qu'il fait au moment où il tue, son esprit est capable de maîtriser les concepts de bien et de mal(ce qui veut dire qu'il n'est pas fou).

Le psychotique au contraire est un cas pathologique souffrant d'épisodes pulsionnels durant lesquels il ne peut plus rendre un jugement.

On considère qu'il y a des moments de sa viependant lesquels il est irresponsable (il doit alors plaider la folie).

Et sans responsabilité, il ne doit pas êtrecondamné, puisque son action n'est pas libre. · Un cas à l'échelle sociale : les impôts.

L'égalité fiscale a un nom : l'impôt par tête, où chaque citoyen paye la même somme au Trésor, qu'il soit artisan, ouvrier, fonctionnaire ou milliardaire.

Cette égalité est généralementconsidérée comme injuste, et en France, un système de calcul complexe fait en sorte que chacun paye enfonction de ce qu'il gagne.

Autrement dit, l'idéal visé est que chacun paye selon ses moyens (cet idéal estmodéré par des notions telles que le bouclier fiscal, ou le seuil minimum de revenu en deçà duquel on ne payeplus d'impôts).

Cette répartition inégale, mais visant la justice, a pour nom équité . «L'équitable, tout en étant supérieur à une certaine justice, est lui-même juste, et ce n'est pas comme appartenant à un genre différent qu'il est supérieur au juste.

Il y a donc bien identité du juste et de l'équitable, ettous deux sont bons, bien que l'équitable soit le meilleur des deux.

Ce qui fait la difficulté, c'est que l'équitable, touten étant juste, n'est pas le juste selon la loi, mais un correctif de la justice légale.

La raison en est que la loi esttoujours quelque chose de général, et qu'il y a des cas d'espèce pour lesquels il n'est pas possible de poser unénoncé général qui s'y applique avec rectitude.

Dans les manières, donc, où on doit nécessairement se borner à desgénéralités où il est impossible de le faire correctement, la loi ne prend en considération que les cas les plusfréquents, sans ignorer d'ailleurs les erreurs que cela peut entraîner.

La loi n'en est pas moins sans reproche, car lafaute n'est pas à la loi, ni au législateur, mais tient à la nature des choses, puisque par leur essence même lamatière des choses de l'ordre pratique revêt ce caractère d'irrégularité.

Quand, par la suite, la loi pose une règlegénérale, et que là-dessus survient un cas en dehors de la règle générale, on est alors en droit, là où le législateur apéché par excès de simplification, de corriger l'omission et de se faire l'interprète de ce qu'eût dit le législateur lui-même s'il avait été présent à ce moment, et de ce qu'il aurait porté dans sa loi s'il avait connu le cas en question.De là vient que l'équitable est juste, et qu'il est supérieur à une certaine espèce de juste, non pas supérieur aujuste absolu, mais seulement au juste où peut se rencontrer l'erreur due au caractère absolu de la règle.

Telle est lanature de l'équitable : c'est d'être un correctif de la loi, là où la loi à manqué de statuer à cause de sa généralité.» Aristote, Ethique à Nicomaque , V, 1137 b 8-32 · Ce texte célèbre d'Aristote nous aide à comprendre ce qu'est l'équité : un «correctif de la loi», et pourquoi l'équité est plus jute que l'égalité. Transition : Mais Aristote, s'il nous éclaire beaucoup sur notre problème, il ne permet pas de comprendre à fond l'articulation de la justice entre égalité et équité.

L'égalité fonde la loi, et l'équité corrige l'égalité lorsqu'elledevient inadéquate avec la justice.

Même si Aristote s'étend là-dessus, nous ne comprenons pas très bien pourquoil'égalité cesse de correspondre à la justice, et nous force d'avoir recours au correctif qu'est l'équité.

Autrement dit,qu'est-ce qui, à l'origine même de l'idée de justice, oblige à prendre en compte l'équité comme complément del'égalité ? III – Etre juste demande de prendre en compte des inégalités · Si l'équité doit intervenir comme correctif de la loi, ce n'est pas seulement parce qu'il existe des cas où la loi ne peut statuer à cause de son ancienneté (toute l'équité résiderait alors dans la seule jurisprudence), maispeut-être aussi pour rétablir une égalité de droit parmi des inégalités de fait. · L'équité a donc un but fondamental dès la mise en place d'une justice qui n'est plus seulement économique ou légale, mais sociale.

Parce que certains lycées sont situés dans des zones où la population est à la fois plusdense et pauvre, ces facteurs sociaux défavorisent leurs élèves.

D'où la création, pour rétablir ce déséquilibre,de lycées au budget plus élevé et aux effectifs réduits : les Z.E.P.

(Zones d'Education Prioritaire). «En premier lieu : chaque personne doit avoir un droit égal au système le plus étendu de liberté de base. »

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