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Être libre, est-ce plaisant ?

Publié le 01/01/2015

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n Nous ne choisissons pas ce qui nous plaît ou ce qui nous déplaît : nous constatons en nous que la perception de tel ou tel objet procure ou non du plaisir. Ne faire que ce qui plaît, ne serait-ce pas renoncer à choisir, être soumis à la logique de désirs et de passions qui sont en nous mais dépendent moins de nous que de notre histoire infantile ou de notre éducation ? Ne serait-ce pas être dirigé par des contraintes intérieures dont nous pouvons n'avoir que très peu conscience ? Canidés, maître de la Cité, fait ce qui lui plaît, mais ne paraît pas maître de ses propres passions dira-t-on qu'il est libre ?

« LA LIBERTÉ • Celui qui se croit, se dit, s'imagine libre parce que, ou dans la mesure où il peut obtenir ce qu'il désire, est-il pour autant réellement libre ? La conscience d'être libre implique-t-elle qu'on le soit? c) «Se sentir libre» n'est pas «être libre» • Nul ne peut contester qu'il soit agréable de faire ce qu'on a envie de faire.

Mais il n'est pas possible d'en déduire qu'on est alors libéré de toute contrainte.

En effet, comme l'explique Spinoza, les hommes s'imaginent qu'ils sont libres, c'est-à-dire attribuent à leur conscience la capacité d'être la cause déterminante de leurs actions, chaque fois qu'ils sont dans l'ignorance des causes réelles qui déterminent leur conscience.

«Les hommes, quand ils disent que telle ou telle action du corps vient de l'âme, qui a un empire sur le corps, ne savent pas ce qu'ils disent et ne font rien d'autre qu'avouer en un langage spécieux leur ignorance de la vraie cause d'une action qui n'excite pas en eux d'étonnement" (Éthique, Ill, 2, sc., G.F., p.

138).

• Nous ne choisissons pas ce qui nous plaît ou ce qui nous déplaît : nous constatons en nous que la perception de tel ou tel objet procure ou non du plaisir.

Ne faire que ce qui plaît, ne serait-ce pas renoncer à choisir, être soumis à la logique de désirs et de passions qui sont en nous mais dépendent moins de nous que de notre histoire infantile ou de notre éducation ? Ne serait-ce pas être dirigé par des contraintes intérieures dont nous pouvons n'avoir que très peu conscience ? Calliclès, maître de la Cité, fait ce qui lui plaît, mais ne paraît pas maitre de ses propres passions : dir9-t-on qu'il est libre ? 2.

Être libre, est-ce plaisant ? a) Le fardeau de la liberté (cf.

le sujet "L'homme a-t-il besoin d'être dominé?", partie 2) b) Renoncer à sa liberté est impossible • J.-P.

Sartre ne nie pas que l'homme, être libre, puisse chercher à se défaire de sa liberté.

En effet, la conscience de sa liberté s'effectue nécessairement dans /'angoisse et nous préférons naturellement fuir cette inquiétude par des conduites de mauvaise foi.

Nous tentons de nous enfermer dans une définition, une essence, une passion qui nous affranchiraient de notre inquiétante liberté.

• Mais "pour la réalité humaine, être c'est se choisir».

Par conséquent, «je suis condamné à exister toujours par delà mon essence[ ...

] : je suis 132. »

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