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Etre libre, est-ce vivre sans contrainte ?

Publié le 17/02/2022

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« Être libre, est-ce vivre sans contrainte ? Introduction [Accroche] Lorsqu'un consommateur est manipulé et incité à consommer un produit, il n'est pas contraint, mais cela suftit-il pour qu'il soit libre ? Être libre, est-ce vivre sans contrainte ? Dé nitions des termes] La contrainte est l'action exercée sur un individu pour le forcer à agir ou l'empêcher d'agir d'une certaine façon.

La contrainte est une détermination extérieure. On peut d'abord considérer qu'un individu est libre lorsqu'il n'est pas contraint de l'extérieur à agir de telle ou telle manière.

On dé nira alors la liberté comme indépendance.

Mais on peut également considérer qu'être libre, ce n'est pas simplement ne pas être contraint de l'extérieur mais c'est également se déterminer soi-même à agir d'une certaine façon.

Dans ce cas la liberté est celle de la pensée, c'est l'autonomie. [Problématisation] Est-ce que je suis forcément libre lorsque je fais ce que je veux sans subir de contrainte ou bien faut-il aussi que je veuille librement ce que je fais ? [Annonce du plan] Nous verrons d'abord qu'on est libre chaque fois qu'on n'est pas contraint de l'extérieur : chaque fois qu'on peut suivre son désir, il semble qu'on est libre.

Nous verrons ensuite qu'une action vraiment libre est l'expression d'une volonté libre.

Nous verrons alors que toute détermination n'est pas contraire à la liberté puisqu'être libre c'est se déterminer soi-même à agir d'une certaine façon. *** I.

A première vue, il semble qu'être libre ce soit vivre sans contrainte. En e et c'est la dé nition de la liberté comme indépendance : l'individu est indépendant lorsqu'il n'est ni forcé ni contraint.

Je suis libre au sens d'indépendant lorsque je fais ce que je veux, c'est-à-dire lorsque je vais dans le sens de mon désir et que je ne suis pas contraint par une force extérieure. Dans l'Ethique à Nicomaque, Aristote (384-322 av.

J-C) propose une analyse de la liberté comme « indépendance ».

Le passage intervient dans une ré exion sur la punition où Aristote se demande s'il est juste de punir un jeune enfant qui aurait fait une bêtise sans s'en rendre compte, ou bien un fou qui aurait blessé quelqu'un, ou encore un étranger qui aurait fait quelque chose d'interdit sans le savoir.

Dans les trois cas, il considère que non car les individus ne sont pas alors « responsables » de leurs actes : un individu est responsable de ses actes lorsqu'il agit « librement », c'est-à-dire à la fois volontairement (lorsque personne ne l'a forcé à le faire) et intentionnellement (en connaissance de cause).

Par exemple, pour Aristote, celui qui, en randonnée dans les montagnes, traverse une frontière sans le savoir, n'est pas responsable car il ne le fait pas intentionnellement et il ne pouvait done pas rationnellement choisir de ne pas la traverser.

De même, l'otage qu'on force à faire quelque chose sous la menace n'est pas libre car il n'agit pas volontairement.

Mais en dehors de ces cas de contraintes, sitôt que je sais ce que je fais ( je le fais intentionnellement) et que je fais ce que je veux ( je le fais volontairement), je suis indépendant. Transition : Le problème avec cette première dé nition, c'est que la liberté se résume au fait d'agir comme on le veut.

Or cela ne su t pas; encore faut-il que notre volonté soit libre. ff fl ff fi ffi fi fi fi ff ff fi I.

A mieux y regarder, la liberté doit aussi être celle de la pensée et une action vraiment libre est l'expression de la volonté. Pour être libre, il faut faire l'usage de sa faculté de choisir, cette faculté est le libre arbitre.

Il y a deux usages du libre arbitre, que Descartes nomme la liberté d'indi érence et la liberté éclairée.

En e et, il y a des cas où je suis totalement indi érent envers les solutions possibles. Par exemple, si je suis perdu en forêt et que je tombe sur deux chemins qui partent l'un à gauche, l'autre à droite, je n'ai aucune raison d'aller à droite plutôt qu'à gauche mais je suis tout de même capable de choisir et de trancher pour une direction sans raison car je possède le libre arbitre. Descartes mène cette analyse dans les Méditations Métaphysiques (164l).

La liberté de la volonté est en elle-même in nie.

Elle est le simple pouvoir de choisir indépendamment de toute contrainte extérieure.

Même lorsque je n'ai pas de raison de choisir, je peux tout de même. »

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