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Vivre libre, est-ce vivre heureux ?

Publié le 05/01/2013

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On dit communément que nous vivons heureux lorsque nous vivons libres. La plupart d'entre nous estiment que bonheur et liberté sont deux notions indissociables, mais il est tout de même nécessaire de s'interroger sur ce point. Car si c'est dans l'accomplissement de quelque chose que nous sommes heureux, le sommes-nous obligatoirement chaque fois que nous sommes libres d'agir ? N'y a-t-il pas d'autres conditions qui nous permettent d'être heureux ? Etre libre et heureux à la fois est-il réalisable ? Ou au contraire, est-il possible de ne pas être libre et d'être heureux ? C'est à ces questions que nous essayerons de répondre, en nous interrogeant sur trois points précis : Que sont habituellement le bonheur et la liberté, et pourquoi ces deux notions apparaissent-elles si indissociables ? Est-il possible d'être pleinement libre et heureux ou, au contraire, d'être pleinement privé de liberté et de bonheur ? Et en dernier, pourquoi a-t-on besoin de certaines limites à notre liberté pour être tous heureux ? Etymologiquement, le bonheur signifie « bon augure « (de l'expression bon eür issue du latin), il décrit un état durable de complète satisfaction. C'est pourquoi il se distingue du plaisir qui lui, ne désigne qu'un bien-être agréable et de courte durée. De plus, nous soulignerons que par bonheur, chacun d'entre nous entend quelque chose de différent. Mais si les causes du bonheur de mon voisin ne sont pas les mêmes que celles de mon propre bonheur, on pourra toujours dire que la personne heureuse sera dans cet « état de complète satisfaction « que nous venons d'énoncer. Communément, l'homme libre est décrit comme une personne faisant tout ce qu'elle désire, pouvant accomplir sa volonté sans être confronté à tel ou tel contrainte, comme l'a dit A. Shopenhauer dans Essai sur le libre arbitre : « Car l'idée de liberté, dans cette signification populaire que nous venons de préciser, implique simplement la puissance d'agir, c'est-à-dire l'absence d'obstacles physiques capables d'entraver les actes. «. Autrefois durant l'Antiquité, un esclave se devait d'obéir à son m...

« de l’inégalité parmi les hommes : « La nature commande à tout animal et la bête obéit.

L’homme éprouve la même impression, mais il se reconnaît libre d’acquiescer ou de résister ; et c’est surtout dans la conscience de cette liberté que se montre la spiritualité de son âme ». Aussi nous sommes amenés à nous demander s’il est véritablement possible d’accéder au bonheur ou à la liberté absolue car ces deux notions admettent plusieurs significations et que chacun d’entre nous leur en donne une différente. Pour beaucoup d’entre nous, le bonheur est l’objectif principal de notre existence, « telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommes ont conscience de leurs appétits et ignorent les causes qui les déterminent » (Spinoza, Lettre 58 ).

Mais donc accéder complètement au bonheur est-il possible? Etre absolument libre nous permettrait-il réellement d’atteindre ce but ? Premièrement, nous pouvons rappeler qu’être heureux c’est le fait de bénéficier du bonheur, d’être pleinement satisfait de sa vie.

Nous pensons tous déjà avoir déjà été heureux au moins une fois dans notre vie, pourtant nous espérons toujours l’être encore plus.

Comme nous l’avons dit ci-dessus, le bonheur peut être atteint en adoptant parfois une certaine conduite de vie.

Il est vrai que le bonheur nous apparaît souvent n’être qu’une simple idée de ce que nous espérons et que nous ne saurions décrire exactement.

Et même si nous savions ce que nous désirons au plus profond de nous-même, il peut arriver que certains obstacles nous empêchent d’y accéder. En effet, nous sommes trop souvent amenés à idéaliser la liberté et cependant, nous oublions que des éléments externes peuvent aller à son encontre.

Par exemple, nous avons beau vivre dans un Etat dans lequel nos droits sont reconnus, où nous ne sommes pas opprimés et où nous sommes libres d’agir et de penser, un certain nombre de situations qui ne dépendent pas de notre volonté, peuvent aller à l’encontre de notre liberté.

En effet, il nous est possible de nous acheter ce qu’il nous plaît, mais si nous n’en avons pas les moyens, nous nous voyons dans l’impossibilité de l’acheter.

Ainsi, nous sommes libre mais le désir qui est créé chez nous par cet objet et qui n’est pas assouvi peut nous rendre malheureux temporairement. Nous le voyons donc, la liberté ne suffit pas à nous rendre heureux, même s’il est vrai que pour être heureux il faut déjà avoir la possibilité de rechercher notre bonheur, mais le fait d’avoir le droit d’effectuer telle ou telle action ne garantit pas que nous pouvons réellement faire cette action.

Mais après tout, comment savoir si cette action est celle qui est la plus apte à nous rendre heureux ? Inversement, nous soulignerons qu’il n’est pas nécessaire d’être totalement libre pour être heureux.

Mais que signifie « ne pas être totalement libre » ? Si c’est être esclave, incapable d’agir pour soi- même et par soi-même alors effectivement, nous ne pourrions être heureux.

Mais le plus esclave des esclaves ne garderait-il pas toujours une petite part de liberté en lui, une part de lui-même encore capable de penser et d’agir dans son propre intérêt ? Imaginons que nous puissions à un instant donné réaliser tous nos rêves, tous nos désirs les plus importants sans la moindre difficulté.

La facilité avec laquelle nous pourrions les faire ne nous amènerait-elle pas à confondre bonheur et plaisir ? Nous serions soumis à nos désirs et donc d’une. »

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