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Etre poli est-ce être moral ?

Publié le 09/09/2014

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Se lever pour céder sa place à une personne âgée, c'est non seulement vouloir ne pas passer pour un goujat aux yeux des autres, c'est aussi nous astreindre à un effort personnel, c'est lutter contre le laisser-aller. Être poli avec un importun, c'est se forcer à refréner une mauvaise colère qui gronde en nous. Respecter un inférieur, c'est se souvenir qu'il est homme comme nous et que nous n'avons peut-être pas à tirer vanité d'une situation pri­vilégiée. Imposée par la société, la politesse nous oblige à maîtriser sans cesse les désirs, les sentiments, les passions et les pensées que nous formons à l'égard d'autrui ; elle implique le ferme propos de ne jamais offenser et de toujours obliger, elle préfigure la justice et la charité. Elle doit être non seulement un devoir auquel nous nous soumettons par crainte de la sanction ou simplement pour faire comme tout le monde. La politesse ne doit pas s'arrêter aux signes extérieurs que nous impose la vie en société, elle doit, pour être authentique, exprimer la justice ou la 

« 98 CORRIGÉ DE DISSERTATIONS PHILOSOPHIQUES Il y a donc une dialectique de la politesse, au niveau de la personne, et parce que être poli c'est considérer avec respect, et soi-même, et autrui.

La politesse est une excellente introductrice à la méditation morale.

:fttre juste, c'est vouloir ajuster sa conduite, dans les relations avec autrui.

C'est vivre la notion de justice, et les devoirs qu'elle nous impose.

C'est, par conséquent, se conduire selon sa raison.

Non pas pour « des raisons » mais par raison.

Ce qui rejette l'hypocrisie, par exemple, qui n'est telle, pourrait-on dire, que par une insuffisance de politesse, et manque de personnalité.

PLAN SOMMAIRE Introduction.

- Gestes et signes.

Nature et politesse.

Exigences sociales ? 1.

- Les règles de la politesse.

a) Les émotions : colère, peur.

b) Les exigences sociales.

II.

- Les efforts de la politesse.

a) Politesse et vie en commun.

b) Politesse et humeur.

c) L'effort personnel.

d) Politesse et justice.

Conclusion.

- Politesse, devoir envers soi-même.

DÉVELOPPEMENT La politesse se manifeste d'abord par des signes, la main qui se tend, le corps qui se courbe « pour saluer » ; autant de signes bienveillants qui doivent avoir, pense Alain, un effet favorable.

C'est évidemment un effet tout contraire que produisent les signes malveillants.

C'est pourquoi, conclut Alain, il reste en tout homme une crainte des signes, et un attachement à la politesse.

Il est raisonnable de nous poser cette question : la poli­ tesse est-elle naturelle à l'homme ? Est-elle, comme le laisse entendre Alain, le résultat d'une crainte supersti­ tieuse qui se serait peu à peu atténuée pour laisser la place aux coutumes civilisées qui sont de rigueur chez les peuples dits évolués.

L'intérêt que les hommes portent à la poli­ tesse ne serait alors qu'un attachement à un cérémonial dénué de tout sens.

C'est alors que se pose le problème du signe de la politesse.

Signe dénué de tout symbolique et faisant partie des conventions sociales par simple. »

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