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Existe-t-il une spécificité des sciences humaines par rapport aux sciences de la nature

Publié le 25/06/2004

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Introduction. — Les sciences de la nature ont réalisé de tels progrès que l'on a cherché à appliquer aux sciences humaines les méthodes qui permirent ces progrès. Dès lors on peut se demander s'il existe une spécificité des sciences humaines par rapport aux sciences de la nature, c'est-à-dire si les premières sont spécifiquement distinctes des secondes, ou encore si elles constituent une espèce de science irréductible aux autres. La question peut se poser d'autant plus que l'homme ne se situe pas hors de la nature. Organiquement, il fait partie du règne animal. Son psychisme lui-même est un fait naturel, tout comme la pesanteur ou les propriétés particulières des vivants. Sans doute, dans la nomenclature usuelle, les sciences de la nature n'englobent qu'une partie de l'homme, son organisme; le psychisme, la pensée ainsi que les comportements et les oeuvres que la pensée conditionne y constituent un domaine à part. Mais on peut se demander si ce n'est pas là une survivance de conceptions dépassées et si ce domaine humain ne va pas s'intégrer dans le vaste domaine des sciences de la nature. A cette question nous répondrons négativement. Sans doute, du point de vue méthodologique, les sciences humaines s'apparentent étroitement aux sciences de la nature, surtout aux sciences naturelles dans lesquelles les phénomènes vitaux préludent en quelque sorte aux phénomènes psychiques qui caractérisent l'homme et par suite les sciences humaines. Le psychisme n'en constitue pas moins une réalité spécifiquement distincte des propriétés physico-chimiques de la matière ainsi que des caractéristiques particulières des vivants. Il y a entre ces réalités une différence de nature gui entraîne la nécessité d'une méthode appropriée.

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