EXISTENCE ET ATTRIBUTS DE DIEU

« 558 MÉTAPHYSIQUE système philosophique, qu'elle déborde de tome, part.

Dieu, en effel, n'ect pas seulement objet de connaissance, mais encore .de volonté droite­ et d'amour : il faut aller à Lui, comme à la Vérité, de toute son âme.

- Mais, erreurs voisines à écarter : - a) Le pragmatisme, en tant qu'il écarte tout élément rationnel de l'affirmation de Dieu, substituant en tout le critérium de 1:uti!ité au critérium de la vérité ; - b) l'immanen­ tisme, doctrine tirée de l'intuiüonnisme bergsonnien, qui va se con­ fondre logiquement dans le panthéisme.

B.

- Conclusion.

- Ces trois voies par lesquelles nous par­ venons à 1 'idée de Dieu lW sont pas exclusives ni opposées : elles­ se prolongent, au contraire, les unes les autres.; ce sont comme trois étapes de la raison humaine oit les éléments de cette idée· se rejoignent : a) La croyance populaire est le premier élan de la raison qui s'élève jusqu'à l'idée d'un Etre très puissant, qui do­ mine le monde; - b) la .conception philos.ophique (surtout si elle­ est éclairée des illuminations de la foi) épure, précise la notion de la divinité impliquée, d'une manière confuse, dans les croyances.

populaires, et démontre l'existence d'un Etre tout puissant, infini, parfait; -:--- c) enfin l'aspect mystique de l'idée de Dieu, ou plutôt la « théodicée du saint n, complète la théodicée du philosophe ~pi­ ritualiste, en nous montrant l'union intime et vivante de la vie· intellectuelle et de la vie morale, le rapport de la connaissance et.

dJ l'amour de Dieu.

II) Origine de l'idée de Dieu d'après la théorie sociologique.

L'aspect social de la religion 'et de l'idée de Dieu devait natu­ rellement tenter la curiosité des sociologues · Ils ont trouvé là une­ DJatière intéressante pour leur théorie génétique.

A.

- Théorie .sociologique.

-Selon Durkheim et ses disd­ ples, le fait religieux ne sort pas de l'âme humaine, il lui est im­ posé du dehors par la collectivité.

La religion, et par suite l'idée· d~ la Divinité se présentent comme un épanouissement de' la vie· sociale.

D'où l'homme primitif a-t-il tiré l'idée d'une puiseance qui le dé­ passe P C'est de la vie sociale, répond Durkheim.

" Dans les fêtes, dans les.

assemblées, dans les cérémonies de la vie collective, l'individu se sent pénétré d'une influence réconfortante et vivifiante, soulevé au-dessus de· lui-même, rempli d'une force nouvelle.· Ne sachant pas reconnaître dans.

cette force celle que dégage la vie en groupe, il en fait une puissance· impersonnelle et invkible, supérieure à l'ordre naturel.

» C'est ainsi que l'idée de Dieu, loin d'être primitive, n'existerait dans­ l'individu que par la voie de dérivation ou d'infiltration sociale : ce se­ rait d'abord l'idée du divin, ou, plus généralement, du sacré.

Celle-ci, & son tour, par un processus de pettonnification et d'individualisation, " ne­ serait autre c-hose que la représentation dP.

la société elle-m2me, de ltr. »