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EXPLICATION DE TEXTE : ALAIN: LE DROIT ET LA FORCE

Publié le 22/02/2012

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Ce texte, écrit par Alain, traite du droit et de la force. L'auteur nous indique ici que le droit ne peut s'appliquer sans l'usage de la force. Ainsi, nous demanderons-nous, si la force et le droit sont liés, comment le sont- ils ? Dans une première partie, Alain nous fait part de sa vision de la force face au droit. Le droit est implicitement défini de la ligne 2 à 5 et fera l'objet d'un paragraphe lors du développement. A travers la cinquième ligne, une illustration de la force est faite grâce à des exemples de peines susceptibles d'inculpation. Une quatrième partie traite d'un exemple précis et concret de la vie quotidienne auquel Alain s'y intéresse jusqu'à la ligne 12. Enfin, il exprime sa thèse selon laquelle le droit établie une paix véritable, jusqu'à la fin du texte.

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« auxquelles nous nous devons d'obéir nous conduit dans une hétéronomie certaine, d'une autorité supérieure : l'Etat.Cependant, nous appliquons ces lois et nous considérons comme juste et louable leur instauration dans la société,pour le bien de tous.

Le droit est d'abord présenté comme supérieur à la force, mais si pour appliquer le droit la forceest nécessaire, n'est-elle pas en fait supérieure au droit ?La partie suivante est une illustration de la nécessité de la force pour le droit.

Alain fait une gradation des peinesjuridiques pouvant être déclarées à un coupable : allant de la simple arrestation à la mort.

Il indique la violence àtravers ces actes pour aboutir à une même fin : la condamnation de l'individu coupable.

Ces décisions sont prisespar des autorités supérieures telles que la police, la gendarmeries, les juges…Passer les menottes à une homme,l'isoler derrière les barreaux ou l'enfermer dans l'enceinte d'une prison en attendant son exil ou l'éventuel verdictfinal, celui de la condamnation perpétuelle : la mort.

Tout ceci témoigne bien de l'autorité supérieure et de sonapplication par usage de la force.

De plus, ces actes de violence sont renforcés à travers le verbe « frapper », cequi implique ici un fait qui marque l'esprit des hommes et qui sera gravé dans leur mémoire.

Alain expose que le droita besoin de la force et qu'elle est un moyen de dissuasion pour les hommes afin d'exercer et d'appliquer les lois de lasociété.Poursuivons l'explication à l'aide de l'exemple du gendarme qui se tient au carrefour, intersection de plusieurs voiesde circulation.

« L'ordre ancien » est le cadre dans lequel vit l'homme depuis longtemps et où l'on note l'absence deconflit, de trouble.

L'ordre ou plutôt la droiture est donc un critère caractéristique de cet ancien ordre.

De plus, ilest vénérable ce qui soulève une certaine admiration devant l'ancienneté de ce fonctionnement ou tout couler desource.

Ce modèle, adoré et idolâtré, sans l'exerce de la force, où les hommes n'étaient pas soumis à cettedernière, était ici représenté par le gendarme.

Celui-ci, représentant de la loi et de l'ordre mais aussi de la force parl'utilisation du « bâton levé », organisait la circulation pour la rendre fluide.

Alain est « bien loin de mépriser cetordre » c'est-à-dire qu'au contraire, il y adhère et l'approuve.

En effet, ce bâton levé, signe de supériorité, est uninstrument de l'agent lui permettant de s'affirmer et d'établir un ordre au sein des automobilistes, pour un intérêtcommun.

Il régit la vie en société ce qui lui vaudra de la reconnaissance.

L'auteur explique ici le bienfait de l'agent àce carrefour et la nécessité de son action pour une circulation sans collision.

Cependant, il souligne que l'autoritédésignée par le bâton produit en lui « un mouvement d'impatience » c'est-à-dire une incapacité à supporter quelquechose ou être incapable de se contraindre ou encore d'attendre.

Ce sentiment d'impatience allant jusqu'à la colèresont des passions subies, d'où la soumission de l'homme face à elles.

La passion est présente lorsqu'il y a un désir,parvenu à dominer tous les autres et aveugle l'homme au point qu'il en devient dépendant.

L'homme est alors unhétéronome.

Ce désir de vouloir circuler librement sans l'intervention d'un agent l'empêchant d'être maitre de sonpropre choix l'envahit et fait de lui un homme qui subit.

Mais cette volonté de vouloir rouler paisiblement sansaucune possibilité de d'incidents le rappelle à la raison.

En effet, la passion l'ayant envahit, il s'apprêtait à oublier età ne plus tenir compte de l'intérêt que porte l'agent pour le bien de tous.

Alain rappelle que la loi est une expressionde notre propre volonté qui a pour finalité la condition d'exercice de notre liberté et de la garantir.

La volonté est unprincipe actif par lequel l'homme affirme sa capacité à se détacher de ses désirs et pose ainsi sa liberté.

Cettevolonté particulière se distingue conceptuellement à la volonté générale qui se matérialise dans les lois.L'agent est un représentant de la force publique, c'est-à-dire l'ensemble des formations de la police, des armées quisont à la disposition du gouvernement pour assurer le maintient de l'ordre et le respect des lois.

« L'ordre de droit »révèle une certaine hiérarchie.

Pour qu'une circulation soir organisée et ainsi sans soucis d'accidents, un ordre depassage des voyageurs est ainsi nécessaire.

L'agent est responsable de cette fluidité, de cette entente entre lesvéhicules.

Un droit supérieur lui permet de distribuer nos droits selon un code.

Nous pouvons nous engager lorsquel'agent nous l'aura autorisé.

Ainsi, nous engager, oblige l'autre à s'arrêter.

Nous avons donc un droit supérieur àl'autre lorsque le gendarme nous indique notre passage, et ainsi de suite.

Il y a une distribution de droit : un ordresoit une hiérarchisation pour organiser la circulation afin d'apporter un intérêt collectif.

Ainsi, comme le dit Alain « ily a un ordre de droit entre l'agent et moi, entre les autres voyageurs et moi ».

Cette force publique maintient l'ordredans la société en faisant appel au droit.

La reconnaissance de cette force publique, établissant un ordre véritableinstaure une partie au sein de la société.

L'auteur poursuit en expliquant que « si l'on cède à une force évidemmentsupérieure » nous oublions l'intérêt et le bien de tous, et le remplaçons par un intérêt propre voire égoïste, qui seraitdans le cas de notre sujet, le fait de se mettre en colère et de passer sans l'autorisation du représentant de la loise tenant à l'intersection.

Enfin, la passion nous dévore et l'objectif voulu, celui d'établir paix, est détruit et faitplace à une guerre où le vainqueur est la force publique, l'agent, et le vaincu, nous même. La force peut être définie comme une chose extérieure puissante tandis que le droit est l'ensemble des principes quirégissent les rapports entre les citoyens.

Si la force est nécessaire au droit, et que le droit provoque en nous desdésirs d'évasion et des passions nous soumettant à l'hétéronomie, comment comprendre que la faculté de la raison,la volonté, nous rappelle à l'ordre et ainsi participer nous même à un bon fonctionnement de notre société, pour unintérêt commun ? Nous pouvons ici confronter la position d'Alain à celle de Hobbes.

Hobbes veut nous faire penser la nécessité pourl'individu, d'abandonner son droit naturel, c'est-à-dire « cette liberté qu'a chacun d'user comme il le veut de sonpouvoir propre pour la préservation de se propre nature » (ouvrage de Hobbes Léviathan), afin de s'en dessaisir auprofit du souverain qui assurera paix et protection.

Imaginons les hommes rassemblés à ce fameux carrefour dontparle Alain, personne ne s'étant engagé à rien envers personne.

Une fois que la force de l'Etat représente la seuleforce légitime, la crainte commune de cette force détourne les hommes de leurs craintes et dissension mutuelles.L'Etat a donc pour tache d'assurer la sécurité, de mettre la violence hors-la-loi et, s'il n'assurait pas sa tache,l'individu reprendrait son droit naturel à se préserver lui-même.

Le droit est comme une limite mutuelle : il a pour but,nous dit Kant, la coexistence des libertés.

Il est fondé sur la considération de ce que tout un chacun accepteraitpour protéger les libertés, la sienne au même titre que celles des autres.

Le droit force chacun à ne pas se pensercomme privilégié, mais comme devant répondre à sa conduite devant les autres.

Kant ajoute que le droit ne prend. »

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