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explication de texte russell Problèmes de philosophie

Publié le 30/10/2014

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russell
La valeur de la philosophie doit en réalité surtout résider dans son caractère incertain même. Celui qui n'a aucune teinture de philosophie traverse l'existence, prisonnier de préjugés dérivés du sens commun, des croyances habituelles à son temps ou à son pays et des convictions qui ont grandi en lui sans la coopération ni le consentement de sa raison. Pour un tel individu, le monde tend à devenir défini fini, évident; les objets ordinaires ne font pas naître de questions et les possibilités peu familières sont rejetées avec mépris. Dès que nous commençons à penser conformément à la philosophie, au contraire, nous voyons, comme il a été dit dans nos premiers chapitres, que même les choses les plus ordinaires de la vie quotidienne posent des problèmes auxquels on ne trouve que des réponses très incomplètes. La philosophie, bien qu'elle ne soit pas en mesure de nous donner avec certitude la réponse aux doutes qui nous assiègent, peut tout de même suggérer des possibilités qui élargissent le champ de notre pensée et délivrent celle-ci de la tyrannie de l'habitude. Tout en ébranlant notre certitude concernant la nature de ce qui nous entoure, elle accroît énormément notre connaissance d'une réalité possible et différente; elle fait disparaître le dogmatisme quelque peu arrogant de ceux qui n'ont jamais parcouru la région du doute libérateur, et elle garde intact notre sentiment d'émerveillement en nous faisant voir les choses familières sous un aspect nouveau. Bertrand RUSSEL, Problèmes de Philosophie, trad. Guillemin, Payot, 1968, pp. 182-183. A/ Introduction (Amorce/ thème): A priori, il paraît normal de vouloir s'appuyer sur des certitudes pour agir dans la vie pratique (s'assurer que les freins de la voiture sont en bon état...), dans la vie morale ( être sûr...
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« + Le philosophe ne prétend pas posséder la vérité (cf.

étymol.: philosophie il est même souvent le seul à prendre conscience de son ignorance.

Exemple: Socrate, patron des philosophes, disait, en se comparant à un homme prétendument savant : 'A lotit prendre.

je suis plus savant que lui.

En effet, il se peut que ni l'un ni l'autre d(' nous fi(' ,sache rien d(-? bon,- seulement t, lui croit qu'il sait, bien qu’il ne sache pas; tandis que moi,, si' j .

e ne sais rien .

e ne crois .

s pas non plus rien savoir.

Il nie sembles en sommet que je suis tant t soit peu- plus savant que lui, en ceci au moisis que je ne crois pas savoir ce que je ne sais pas." (.

Platon, Apologie de Socrate ) + Donc, loin de constituer un manque ou un handicap, le caractère incertain de la philosophie lui donne toute sa valeur et sa richesse.

Il renvoie chacun de nous à son ignorance fondamentale concernant le principe des choses de l'existence, sur le monde de la nature (les dieux, la mort..) et sur la société humaine (la justice, la beauté, la violence ....

1).

cf.

Platon, République, VII , Allégorie de la Caverne. 2.

Démonstration ( 'Celui qui ....

la tyrannie de l'habitude) 2.1 Le non- philosophe. a,) Attitude du non- -philosophe : 'Celui qui n'a aucune ...

de sa raison'.). - Sur quoi se fondent nos certitudes ? Sur notre 'besoin de points de repères et sur notre sentiment personnel d'être dans le vrai (par désir d'avoir raison ?), même si l'on est incapable de le démontrer en toute rigueur.

> Intensité du sentiment ne constitue pas une preuve de validité du raisonnement. - nos certitudes = barrières intellectuelles qui recouvrent plusieurs formes: 'préjugés dérivés du sens commun' jugements hâtifs sur l'apparence des choses, dans lesquels interviennent des sentiments > ex: préjugés raciaux, xénophobie > peur de l'autre, de 1'inconnu ...

) inculqués par notre éducation; 'des croyances habituelles au temps ou au pays'(= l'évolution des sciences et des techniques confondue avec l'idée de progrès...); des convictions morales, politiques...

(vision des choses qu'une personne se forge) 'qui ont grandi sans la coopération ni le consentement de la raison,".

> Toutes ces certitudes ont en commun de ne pas s'appuyer sur la raison (faculté de distinguer le vrai d'avec le faux) comme point de départ.

Elles traduisent refus de penser, une incapacité à se détacher de l'opinion commune (Crime de l'habitude.

conformisme intellectuel, mode..) b') Résultat: Fermeture sur soi.

("'Pour un tel individu, ...

rejetées") + Refus ou incapacité à se remettre en cause soi -même :> revendique r la certitude implique une fermeture: - sur le monde extérieur = ne pas admettre qu'il soit différent (réellement > connaître la réalité = connaître la -cause et l' essence de ce qui se produit) de ce que nous pensons imaginons (en apparence.); 'le monde tend à devenir défini, fini, évident" - sur le point de vue e autrui = on n'admet que son propre point de vue et l'on ne cherche pas à prendre en compte / au sérieux les ar, ents, manières de croire, de vivre et de penser d’autrui('les possibilités peu familières sont rejetées avec mépris.") >intolérance 2.2.

Le philosophe- ("Dès que nous commençons...la tyrannie de la coutume.'). Attitude: Le désir de penser par soi-même . - Etonnement et sens du problème (ce qui fait obstacle à la pensée): rien ne va de soi > refus des évidences immédiates et faciles ; prise de conscience de son ignorance (,concernant le monde, les conduites et les connaissances humaines) qui pousse le philosophe à refuser les certitudes pour se mettre en quête de la vérité par lui-même :'C'est, en effet, l'étonnement qui poussa les premiers penseurs aux spéculations philosophiques', Aristote, Ethique à Nicomaque ('cf le cours: les sources vives de la philosophie : étonnement /Aristote, doute / Descartes et inquiétude).. »

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