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Faut il considérer la foi comme un esclavage ?

Publié le 27/02/2008

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esclavage
    La foi comme possible libération si elle est accompagnée d'une certaine raison   1. On peut à la fois obéïr et être libre   SPINOZA « On estime esclave celui qui agit par commandement et libre celui qui gère sa vie à sa guise ; ce qui cependant n'est pas absolument vrai. Car en vérité, celui que son désir entraîne ainsi et qui est incapable de voir ce qui lui est utile et de le faire, est au plus haut point un esclave ; seul est libre celui qui vit de tout coeur uniquement sous la conduite de la raison. Une action faite par commandement, c'est-à-dire l'obéissance, supprime bien la liberté d'une certaine façon, mais elle ne rend pas sur-le-champ esclave : c'est le principe de l'action qui rend tel. Si la fin de l'action n'est pas l'utilité de celui-là même qui agit mais de celui qui commande, alors l'agent est esclave et inutile à soi-même.»   2. La foi dans un certain cadre peut même être ouverture, espérance...   Cette conception de la foi comme libératrice est flagrante dans le fait que souvent elle présuppose l'existence d'un monde meilleur, d'un monde parfait, d'un monde idéal qui permet de penser, de supporter au mieux la condition qui nous est imposée. Exemple : La fiction du jugement dernier dans La République de Platon où il imagine que les hommes qui auront eu une existence exemplaire, autrement dit philosophique auront le droit de renaître dans une âme « pure », ou le droit comme il nous le signale dans Le Phédon de vivre dans l'île des Bienheureux.   Extrait du mythe final de République X "Déclaration de la vierge Lachésis, fille de la Nécessité : Âmes éphémères, vous allez commencer une nouvelle carrière et renaître à la condition mortelle.
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« « Erreur du libre arbitre.

- Il ne nous reste aujourd'hui plus aucune espèce de compassion avec l'idée du « libre arbitre : noussavons trop bien ce que c'est - le tour de force théologique le plus mal famé qu'il y ait, pour rendre l'humanité « responsable à lafaçon des théologiens, ce qui veut dire : pour rendre l'humanité dépendante des théologiens...

Je ne fais que donner ici lapsychologie de cette tendance à vouloir rendre responsable.

Partout où l'on cherche des responsabilités, c'est généralementl'instinct de punir et de juger qui est à l'oeuvre.

On a dégagé le devenir de son innocence lorsque l'on ramène un état de faitquelconque à la volonté, à des intentions, à des actes de responsabilité : la doctrine de la volonté a été principalement inventée àfin de punir, c'est-à-dire avec l'intention de trouver coupable.

Toute l'ancienne psychologie, la psychologie de la volonté, n'existeque par le fait que ses inventeurs, les prêtres, chefs des communautés anciennes, voulurent se créer le droit d'infliger des peines -ou plutôt qu'ils voulurent créer ce droit pour Dieu...

Les hommes ont été considérés comme « libres », pour pouvoir être jugés etpunis, - pour pouvoir être coupables : par conséquent toute action devait être regardée comme voulue, l'origine de toute actioncomme se trouvant dans la conscience [...].

Aujourd'hui que nous sommes entrés dans le courant contraire, alors que nous autres,les immoralistes, cherchons, de toutes nos forces, à faire disparaître de nouveau du monde l'idée de culpabilité et de punition,ainsi qu'à en nettoyer la psychologie, l'histoire, la nature, les institutions et les sanctions sociales, il n'y a plus à nos yeuxd'opposition plus radicale que celle des théologiens qui continuent, par l'idée d'un « ordre moral du monde » à infester l'innocencedu devenir avec le « châtiment » et la « faute ».

Le christianisme est une métaphysique du bourreau...

» 2.

La foi comme fanatisme – une sorte d'esclavage et d'aliénation Le fanatique religieux est celui qui est dominé, esclavagisé par la foi.

Il est possédé par ce qu'il croit être la vérité absolue.Tellement emprisonné par celle-ci qu'il en va jusqu'à utiliser la violence...

Le fanatique est avant tout un passionné et en tant quetel prisonnier de schéma prédéfinis par un dogme : le bien / le mal, Dieu / Satan...

Le fanatique voit les choses en noir et blanc,pour lui il n'y a pas de gris.

Exemple de fanatisme religieux : l'inquisition, le terrorisme religieux... II.

La foi comme possible libération si elle est accompagnée d'une certaine raison 1.

On peut à la fois obéïr et être libre SPINOZA « On estime esclave celui qui agit par commandement et libre celui qui gère sa vie à sa guise ; ce qui cependant n'est pasabsolument vrai.

Car en vérité, celui que son désir entraîne ainsi et qui est incapable de voir ce qui lui est utile et de lefaire, est au plus haut point un esclave ; seul est libre celui qui vit de tout coeur uniquement sous la conduite de la raison.Une action faite par commandement, c'est-à-dire l'obéissance, supprime bien la liberté d'une certaine façon, mais elle nerend pas sur-le-champ esclave : c'est le principe de l'action qui rend tel.

Si la fin de l'action n'est pas l'utilité de celui-làmême qui agit mais de celui qui commande, alors l'agent est esclave et inutile à soi-même.» 2.

La foi dans un certain cadre peut même être ouverture, espérance...

Cette conception de la foi comme libératrice est flagrante dans le fait que souvent elle présuppose l'existence d'un mondemeilleur, d'un monde parfait, d'un monde idéal qui permet de penser, de supporter au mieux la condition qui nous estimposée.Exemple : La fiction du jugement dernier dans La République de Platon où il imagine que les hommes qui auront eu uneexistence exemplaire, autrement dit philosophique auront le droit de renaître dans une âme « pure », ou le droit comme ilnous le signale dans Le Phédon de vivre dans l'île des Bienheureux.

Extrait du mythe final de République X "Déclaration de la vierge Lachésis, fille de la Nécessité : Âmes éphémères, vous allez commencer une nouvellecarrière et renaître à la condition mortelle.

Ce n'est point un génie qui vous tirera au sort, c'est vous-mêmes quichoisirez votre génie.

Que le premier désigné par le sort choisisse le premier la vie à laquelle il sera lié par lanécessité.

La vertu n'a point de maître : chacun de vous, selon qu'il l'honore ou la dédaigne, en aura plus oumoins.

La responsabilité appartient à celui qui choisit.

Dieu n'est point responsable." i...] C'est là, ce semble, amiGlaucon, qu'est pour l'homme le risque capital ; voilà pourquoi chacun de nous, laissant de côté toute autre étude,. »

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