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Faut-il craindre la loi ?

Publié le 25/01/2020

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Mais comment la loi peut-elle être en elle-même respectable? Kant explique qu’elle exprime la raison qui est commune à tous les hommes, qu'elle s’adresse donc à tous sans exception. Rousseau développe les implications politiques de cette thèse dans le Contrat social. Nul n'est en effet obligé de respecter intérieurement une loi qui lui semble injuste. On peut tout au plus le contraindre extérieurement à ne pas désobéir. En revanche, si tout homme vote la loi en pensant au bonheur de tous les autres, alors on sera assuré que la loi qui en résultera exprimera l'intérêt commun ou la « volonté générale ».

« Il.

C'est le respect et non la crainte qui consolide la loi • Fonder uniquement la loi sur la crainte est critiquable.

Si ce qui 1- pousse certains automobilistes à respecter les limitations de vitesse ~ est uniquement la « pl)Ur du gendarme», alors dès que le gendarme 0 aura le dos tourné, les excès reprendront.

En revanche, s'ils com- 111 prennent le bien-fondé d'une telle limitation {pour préserver la vie .J d'autrui et la leur), alors ils s'astreindront d'eux-mêmes à la respec- ter.

Ce respect ne sera plus une contrainte imposée de l'extérieur, mais une obligation assumée de l'intérieur.

• C'est donc ce respect que la loi doit rechercher, si elle entend se maintenir.

Mais comment le susciter? Selon Kant, le respect n'est pas la cause mais l'effet de la loi.

li ne relève pas du plaisir ou de la peine, mais plutôt de l'admiration pour quelque chose qui nous dépasse.

Si l'homme se sent obligé, intérieurement, d'obéir à la loi morale, c'est parce qu'il en comprend le bien-fondé et sait que suivre cette loi, c'est manifester sa dignité d'homme.

Si jamais l'homme doit craindre la loi, c'est donc uniquement parce qu'en l'enfreignant, il donnerait de lui et aux autres une image dégradée de l'humanité.

• Mais comment la loi peut-elle être en elle-même respectable? Kant explique qu'elle exprime la raison qui est commune à tous les hommes, qu'elle s'adresse donc à tous sans exception.

Rousseau développe les implications politiques de cette thèse dans le Contrat social.

Nul n'est en effet obligé de respecter intérieurement une loi qui lui semble injuste.

On peut tout au plus le contraindre extérieu­ rement à ne pas désobéir.

En revanche, si tout homme vote la loi en pensant au bonheur de tous les autres, alors on sera assuré que la loi qui en résultera exprimera l'intérêt commun ou la« volonté générale)>.

Si la loi exprime le bien commun, alors elle n'encourt aucun risque d'être bafouée.

• Il faut donc craindre la loi si, par crainte, on désigne le sentiment suscité par l'idée d'une valeur intrinsèque de la loi.

Alors on la craint au sens où on la respecte et où on la protège, de peur que quelqu'un ne s'avise de rompre ce qui nous semble le plus exprimer le bien commun.

Mais si la loi se maintient uniquement par la crainte, alors on risque soit le despotisme, soit l'anarchie, comprise au sens d'un rejet absolu de toute forme de contrainte.

> Flash bac p.

69 Il- ____ _. »

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