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Faut-il en toute chose chercher l'efficacité ?

Publié le 01/04/2005

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L’efficacité est ce qui réussit, « ce qui marche « : l’efficacité est ce qui permet d’arriver à des fins précises en choisissant les meilleurs moyens. Faut-il véritablement chercher l’efficacité en toutes choses ? Que faire des choses ou des techniques u des projets qui ne réussissent pas, qui ne sont pas efficaces ? Faut-il chercher l’efficacité à tout prix ? Sommes nous dans un monde où l’efficacité prime ?

  • I) Il faut chercher en chaque chose l'efficacité et l'utilité.

Technique et sciences physiques 1 - Autant que nous le pouvons. 2. L'efficacité, un projet propre à l'homme

  • II) L'efficacité est le propre d'un monde technique

1. L'efficacité est une forme d'énergie 2. l'homme n'est pas aliéné par la machine mais par son ignorance de la machine

  • III) Faut-il que tout soit efficace ?

1. Un exemple d'efficacité, la division du travail 2. Que faire de ce qui n'est pas efficace ? L'exemple de la paresse

« 2.

L'efficacité, un projet propre à l'homme TEXTE K.

MARX et F.

ENGELS, L'Idéologie allemande «On peut distinguer les hommes des animaux par la conscience, par la religion et par tout ce que l'on voudra.

Eux-mêmes commencent à se distinguer des animaux dès qu'ils commencent à produire leurs moyens d'existence, pas enavant qui est la conséquence même de leur organisation corporelle.

En produisant leurs moyens d'existence, leshommes produisent indirectement leur vie matérielle elle-même.La façon dont les hommes produisent leurs moyens d'existence dépend d'abord de la nature des moyens d'existencedéjà donnés et qu'il faut reproduire.

Il ne faut pas considérer ce mode de production de ce seul point de vue, àsavoir qu'il est la reproduction de l'existence physique des individus.

Il représente plutôt déjà un mode déterminé del'activité de ces individus, une façon déterminée de manifester leur vie, un mode de vie déterminé.

La façon dont lesindividus manifestent leur vie reflète très exactement ce qu'ils sont.

Ce qu'ils sont coïncide donc avec leurproduction, aussi bien avec ce qu'ils produisent qu'avec la façon dont ils le produisent>>.

3 TRANSITION La technique ne vise –t-elle qu'à être efficace ? En quoi consiste cette efficacité ? Que faire alors de ce qui nemarche pas ou échoue ? II L'efficacité est le propre d'un monde technique L'efficacité est une forme d'énergie 1. TEXTE HEIDEGGER, Essais et conférences, "La question de la technique", trad.

A, Préau, Gallimard, 1988, pp.

20-22. "Qu'est-ce que la technique moderne ? Elle aussi est un dévoilement.

C'est seulement lorsque nous arrêtons notreregard sur ce trait fondamental que ce qu'il y a de nouveau dans la technique moderne se montre à nous.Le dévoilement, cependant, qui régit la technique moderne, ne se déploie pas en une pro-duction au sens de lapoïesis.

Le dévoilement qui régit la technique moderne est une pro-vocation, par laquelle la nature est mise endemeure de livrer une énergie qui puisse comme telle être extraite et accumulée.

Mais ne peut-on en dire autant duvieux moulin à vent ? Non : ses ailes tournent bien au vent et sont livrées directement à son souffle.

Mais si lemoulin à vent met à notre disposition l'énergie de l'air en mouvement, ce n'est pas pour l'accumuler.

(...)La centrale électrique est mise en place dans le Rhin.

Elle le somme de livrer sa pression hydraulique, qui somme àson tour les turbines de tourner.

Ce mouvement fait tourner la machine dont le mécanisme produit le courantélectrique, pour lequel la centrale régionale et son réseau sont commis aux fins de transmission.

Dans le domaine deces conséquences s'enchaînant l'une l'autre à partir de la mise en place de l'énergie électrique, le fleuve du Rhinapparaît lui aussi, comme quelque chose de commis.

La centrale n'est pas construite dans le courant du Rhin commele vieux pont de bois qui depuis des siècles unit une rive à l'autre.

C'est bien plutôt le fleuve qui est muré dans lacentrale.

Ce qu'il est aujourd'hui comme fleuve, à savoir fournisseur de pression hydraulique, il l'est de par l'essencede la centrale.

Afin de voir et de mesurer, ne fût-ce que de loin, l'élément monstrueux qui domine ici, arrêtons-nousun instant sur l'opposition qui apparaît entre les deux intitulés : "Le Rhin", muré dans l'usine d'énergie, et "Le Rhin",titre de cette oeuvre d'art qu'est un hymne de Hölderlin.

Mais le Rhin, répondra-t-on, demeure de toute façon lefleuve du paysage.

Soit, mais comment le demeure-t-il ? Pas autrement que comme objet pour lequel on passe unecommande, l'objet d'une visite organisée par une agence de voyages, laquelle a constitué là-bas une industrie devacances.Le dévoilement qui régit complètement la technique moderne a le caractère d'une interpellation au sens d'une pro-vocation." 2.

l'homme n'est pas aliéné par la machine mais par son ignorance de la machine TEXTE Gilbert SIMONDON , Du mode d'existence des objets techniques , Aubier, pp.

9-11 : "L'opposition dressée entre la culture et la technique, entre l'homme et la machine, est fausse et sans fondement ;elle ne recouvre qu'ignorance ou ressentiment.

Elle masque derrière un facile humanisme une réalité riche en effortshumains et en forces naturelles, et qui constitue le monde des objets techniques, médiateurs entre la nature etl'homme.La culture se conduit envers l'objet technique comme l'homme envers l'étranger quand il se laisse emporter par laxénophobie primitive.

Le misonéisme orienté contre les machines n'est pas tant haine du nouveau que refus de laréalité étrangère.

Or, cet être étranger est encore humain, et la culture complète est ce qui permet de découvrirl'étranger comme humain.

De même, la machine est l'étrangère ; c'est l'étrangère en laquelle est enfermé del'humain, méconnu, matérialisé, asservi, mais restant pourtant de l'humain.

La plus forte cause d'aliénation dans lemonde contemporain réside dans cette méconnaissance de la machine, qui n'est pas une aliénation causée par lamachine, mais par la non connaissance de sa nature et de son essence, par son absence du monde dessignifications, et par son omission dans la table des valeurs et des concepts faisant partie de la culture.

[...]En fait, cette contradiction inhérente à la culture provient de l'ambiguïté des idées relatives à l'automatisme, enlesquelles se cache une véritable faute logique.

Les idolâtres de la machine présentent en général le degré de. »

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