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Faut-il être optimiste ou pessimiste par rapport à l'évolution de notre civilisation occidentale ?

Publié le 22/02/2012

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La civilisation industrielle occidentale est en crise. Les grandes certitudes du XIXe siècle sur le progrès infini, sur le pouvoir libérateur de la science, sur la supériorité absolue du libéralisme se sont effondrées. L'Europe n'est plus la maîtresse du Monde. A l'issue de la seconde guerre mondiale, l'Europe a remis sa liberté entre les mains d'un puissant protecteur, l'Amérique; les chars soviétiques sont à deux jours du Rhin, l'Occident tremble à chaque réunion de l'O.P.E.P. Une double menace pèse sur notre civilisation. Le Tiers-Monde s'éveille et réclame la place qui lui est due, l'égoïsme prospère du monde développé est menacé. Mais l'Occident est également miné de l'intérieur. C'est uniquement ce second aspect qui sera traité ici, le cadre de la dissertation étant trop étroit pour aborder le problème des rapports entre pays développés libéraux et Tiers-Monde. Notre civilisation est-elle réellement condamnée ? La démocratie, la société industrielle vont-elles s'effondrer ? Beaucoup d'éléments le font craindre. Mais des solutions semblent possibles.

« La crise économique a démontré l'absolue nécessité d'une poursuite de la croissance.

Mais celle-ci doit sedébarrasser de ses tares.Le problème urbain peut-être résolu grâce à une science neuve : l'urbanisme.

En construisant des villes à l'échellede l'homme, en aménageant l'espace urbain, en rejetant systématiquement l'urbanisation anarchique, la ville peutêtre un merveilleux outil pour libérer l'homme des contraintes sociales.La réduction des inégalités sociales est possible.

Afin de vaincre les résistances des nantis, une ferme volontépolitique est nécessaire.

Un point est à bien comprendre et à admettre : les dépenses de solidarité et deredistribution vont et doivent augmenter en pourcentage du produit national brut.

Les contre-vérités ou lessophismes déversés par certains organes à ce sujet n'empêcheront pas cette augmentation, car elle répond à unprofond désir de justice sociale.

La « nouvelle croissance » doit surtout présenter d'autres fondements que celle des années passées.

Le critèred'efficacité et la primauté de la consommation matérielle individuelle doivent être, non pas supprimés car, sans eux,la croissance n'est plus possible, mais tempérés par une intervention accrue de l'État dans la vie économique.Soucieux de l'intérêt général, l'État est seul compétent pour exercer la direction économique du pays car il peutintroduire au sein de la production, de la répartition des revenus, de la distribution, les objectifs de progrès social,de consommation collective, de bien commun qu'il est le seul à assumer.

Ainsi, le devenir économique de notrecivilisation ne semble pas irrémédiablement condamné.

En se réformant profondément, la société de croissance estcapable de répondre aux aspirations humaines.Les autres obstacles ne semblent pas non plus insurmontables : de nouvelles sources d'énergie se préparent àprendre le relais des hydrocarbures.

Mais ce problème reste ardu : l'énergie nucléaire, principal substitut au pétrole,est au centre d'un important débat : avant de la généraliser, il est nécessaire de savoir si elle ne présente pas degraves risques pour l'environnement.A tous les niveaux, l'intervention accrue de la puissance publique semble indispensable pour maîtriser les aspectsnégatifs de la société industrielle.

Mais ne risque-t-on pas alors de voir se développer un appareil encore plus lourdet aveugle que celui que nous connaissons actuellement ? Léviathan ne finira-t-il pas par écraser toute personnalitéhumaine ? Un dilemme important surgit donc à ce niveau et est une des causes du pessimisme ambiant. La solution se trouve dans la responsabilité et la participation.

Ces deux termes sont une des clés fondamentales,sinon la plus importante, du monde moderne et de son devenir harmonieux.

Ils doivent se retrouver à deux niveauxdans le travail, et dans la vie collective.Le travail doit devenir une activité enrichissante pour l'homme.

Les solutions existent; elles ont été présentées dansle rapport Sudreau sur la réforme de l'entreprise : participation aux décisions, constitution d'équipes de travail semi-autonomes sont les deux axes de la réforme.Au niveau de l'Etat, la régionalisation est la solution la plus avancée pour faire participer les citoyens aux décisionsqui les concernent.Ainsi l'objectif qui manque au citoyen moderne se dessine : un homme responsable dans une société humaine.

C'estcet idéal qui peut seul résoudre la crise de civilisation que nous traversons.C'est lui qui doit remplacer la course aux biens matériels, c'est lui qui peut permettre à la jeunesse de mettre sonénergie au service de la collectivité.La crise profonde que traverse notre civilisation entraîne un regain de pessimisme et de démission.

Cependant deséléments d'espérance existent.

Ils se fondent sur d'importantes transformations de la société.

Le bien le plusprécieux de la société occidentale doit être conservé, c'est la liberté.

Les changements de structures indispensablesne devront pas y porter atteinte.

Bien au contraire, la liberté et la démocratie ne doivent pas se cantonner à lapolitique, elles doivent être étendues à tous les domaines de la crise sociale.

Les critères d'efficacité et de réussiteindividuelle, quoique indispensables au progrès social, doivent être encadrés par l'action de l'État au service de lacollectivité, par la participation et la responsabilité de chaque citoyen.

A une société façonnée par l'individualismeoutrancier doit succéder l'action individuelle au sein d'une collectivité responsable.. »

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