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Expliquez et discutez la pensée suivante d'un grand mathématicien : « Il ne faut pas dire : la science est utile parce qu'elle nous permet de construire des ma¬chines ; mais : les machines sont utiles parce qu'elles nous permettent de faire la science. » Cette affirmation vous paraît-elle répondre à tous les problèmes que soulève le rapport de la science et de la technique ?

Publié le 15/09/2014

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technique

Ensuite, parce que l'utilisation des données scientifiques par les techniciens de l'industrie moderne constitue une im­mense expérience, « banc d'épreuve « incomparable des hypo­thèses émises par les théoriciens d'après les observations fort limitées faites dans les laboratoires.

« Si je me félicite du développement industriel, ce n'est pas seulement parce qu'il fournit un argument facile aux avo­cats de la science ; c'est surtout parce qu'il donne au savant la foi en lui-même et aussi parce qu'il lui offre un champ d'ex­périence immense, où il se heurte à des forces trop colossales pour qu'il y ait moyen de donner un coup de pouce « (1).

II. — DISCUSSION

 

a) Le texte à discuter répond bien à la question du rapport de moyen à fin à établir entre science et technique : celle-ci n'est que moyen ; immédiatement avant les lignes que nous venons de citer, il est écrit : « A mes yeux... c'est la connais­sance qui est le but et l'action qui est le moyen. «

technique

« dune construction d1tt1c11e.

uu·on songe aux télescopes moder­ nes ou au microscope électronique.

Ensuite, parce que l'utilisation des données scientifiques par les techniciens de l'industrie moderne constitue une im­ mense expérience, " banc d'épreuve " incomparable des hypo­ thèses émises par les théoriciens d'après les observations fort limitées faites dans les laboratoires.

"Si je me félicite du développement industriel, ce n'est pas seulement parce qu'il fournit un argument facile aux avo­ cats de la science; c'est surtout parce qu'il donne au savant la foi en lui-même et aussi parce qu'il lui offre un champ d'ex­ périence immense, où il se heurte à des forces trop colossales pour qu'il y ait moyen de donner un coup de pouce " (1).

Il.

- DISCUSSION a) Le texte à discuter répond bien à la question du rapport de moyen à fin à établir entre science et technique : celle-ci n'est que moyen ; immédiatement avant les lignes que nous venons de citer, il est écrit: "A mes yeux ...

c'est la connais­ sance qui est le but et l'action qui est le moyen.,, Poincaré va même plus loin: pour lui, la vie n'a de sens que comme un effort pour plus savoir et mieux voir; " La Valeur de la Science ,, commence et se termine par la proclamation d'une sorte de morale ou de religion de la science : " La recherche de la vérité doit être le but de notre acti· vité; c'est la seule fin qui soit digne d'elle" (p.

1).

"Toute action doit avoir un but.

Nous devons souffrir, nous devons travailler, nous devons payer notre place au spectacle mais c'est pour voir, ou tout au moins pour que d'autres voient un jour.

,, ...

La pensée n'est qu'un éclair au milieu d'une longue nuit.

,, Mais c'est cet éclair qui est tout " (p.

275-276).

La réponse de Poincaré au problème de la fin de la science et de la technique est donc péremptoire et d'une fort longue portée.

Elle ne s'impose pas pour autant.

En effet, si on lui avait demandé pourquoi la science est le but suprême de la vie, il aurait sans doute répondu: parce (1) H.

Poincaré, La valeur de la science, p.

220-221.. »

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