Faut-il libérer l'imagination?
Publié le 10/12/2012
Extrait du document
«
I) Une formule séduisante
A) Pourquoi faudrait-il libérer l’imagination ?
Appel à la croisade… Manifeste du surréalisme d’A.
Breton.
On trouve ce coté militaire chez Breton (Drapeau).
L’imagination est toute puissante, il faut s’abandonner à elle, éloge de l’imagination, au risque même de la sécurité,
au risque même de la folie, c’est l’imagination qui donnerait la plus grande liberté d’esprit (« sans crainte de se
tromper »), il accepte la possibilité d’errer.
Valeur à la folie.
Eloge de l’imagination au risque de la folie.
Pas seulement un problème intellectuel, mais pratique, elle peut permettre d’échapper au quotidien barbant,
l’imagination pourra répondre à une situation de vie aliénante.
L’aliénation de l’imagination serait le gage d’une
existence aliénée… incapable d’envisager d’autre possible, une autre vie possible, une existence qui accepte
l’inacceptable.
Ex :
Breton et le surréalisme, entreprise de libération intégrale de la poésie et ensuite de la vie.
Libérer
l’imagination, pour dépasser les dogmes, les conventions, cela ouvrirait le futur, redonnerait une
dimension d’avenir, redonnerait vie à l’homme, « ce rêveur définitif ».
Mais libérer l’imagination, c’est
écouter la « bouche d’ombre » (Hugo), que l’on va essayer d’écouter, en écoutant ce que dit l’écriture
automatique, langue secrète que nous n’entendons plus… à propos de l’écriture automatique : « dictée
magique de l’inconscient ».
La mise en œuvre de l’imagination, d’un travail de l’image, et ce faisant, Breton reprend dans le
Manifeste, la définition de Reverdi : « L’imagination est une création pure de l’esprit.
Elle ne peut naitre
d’une comparaison, mais du rapprochement de deux réalités plus ou moins éloignées, plus les rapports des
deux réalités rapprochées seront lointains et justes, plus l’image sera forte - plus elle aura de puissance
émotive et de réalité poétique.
Ce travail de l’imagination commence d’abord par un travail du langage.
Rimbaud appelle cela « l’alchimie du langage ».
Hugo : « Sombre clarté qui tombe des étoiles ».
L’imagination dit quelque chose de ce que je sens.
« Dans le ruisseau, il y a une chanson qui coule »
(Reverdi) Breton : « La valeur de l’image dépend de la beauté de l’étincelle obtenue » : beauté du verbe et
alchimie existentielle.
Elle nous libère des clichés, elle nous Donne à voir (Cf.
titre d’un livre de Paul
Eluard).
André Breton forme à l’idéal, l’alchimie du verbe permettrait une saisie de l’essentiel, un
mystique du langage.
« un pouvoir de liaison profonde unique », on retrouve là l’idéal du romantisme
allemand.
Breton a beaucoup de reconnaissance à l’égard du romantisme allemand.
Arnim : « les poètes,
dans ce qu’ils ont de saint et de sacré, nous les appelons des voyants ».
La nuit est la mère de
l’imagination pour Novalis.
« Le sens de la poésie est proche parent de la divination et d’une façon
générale, de l’intuition du voyant ».
B) L’imagination témoigne d’un être capable de liberté, elle permet à l’homme d’aller plus loin, de n’être pas
prisonnier de ce qui est, de s’arracher du présent, c’est la faculté du possible, à quelque chose qui n’est
pas et à quoi je me rapporte, elle témoigne d’un être qui n’est pas relié au présent.
Elle est liberté possible.
« La force centrifuge de l’âme qui nous pousse et nous jette hors de nous », Hegel.
Mais paradoxal alors de penser
que l’imagination est la faculté de tous les possibles.
Baudelaire : Salon de 1859 : « La reine du vrai, et le possible est une des provinces du vrai, elle est positivement
apparentée à l’infini ».
Nous ne comprenons plus bien : l’imagination est-elle la condition de la liberté ? L’effet de la liberté ?
Imaginer c’est penser plus loin que ce qui est..
»
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