faut il pour être moderne s'être libéré de l'emprise de la tradition?
Publié le 18/03/2005
Extrait du document
Deuxième partie : Tension vers l'avenir
Si l'homme est conditionné par son passé,
Sartre soutient pourtant la thèse qu'il est un perpétuel projet. « Ainsi, il n'y
a pas de nature humaine, puisqu'il n'y a pas de Dieu pour la concevoir. L'homme
est non seulement tel qu'il se conçoit, mais tel qu'il se veut, et comme il se
conçoit après l'existence, comme il se veut après cet élan vers l'existence,
l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait. Tel est le premier principe de
l'existentialisme. [...] Nous voulons dire que l'homme existe d'abord,
c'est-à-dire que l'homme est d'abord ce qui se jette vers un avenir, et ce qui
est conscient de se projeter dans l'avenir. L'homme est d'abord un projet qui se
vit subjectivement, au lieu d'être une mousse, une pourriture ou un chou-fleur ;
rien n'existe préalablement à ce projet ; rien n'est au ciel intelligible, et
l'homme sera d'abord ce qu'il aura projeté d'être. »
L'homme est en effet un perpétuel
projet, car constamment en apprentissage, en formation, en changement. De ce
fait, il peut rompre avec ce qu'il a été à tout moment. En est-il de même avec
la tradition, est-ce possible de rompre à tout jamais avec une tradition qui
n'est pas individuelle, mais plurielle ?
Refuser la tradition c’est dans un autre sens éprouver l’idée du doute face aux théories déjà reconnues, c’est être sceptique. Car celui qui, aujourd’hui, remet en question toutes les vérités que l’on a assimilées comme vraies, est celui qui doute qu’il puisse y avoir même une vérité. Cependant, il n’est pas dit que celui qui est moderne soit pour autant sceptique. La modernité ne passe donc pas nécessairement par le rejet immédiat de la tradition.
Liens utiles
- « L'oeuvre d'art doit avoir un caractère communicable. C'est l'essentielle justification de toute créa-tion. Mais, à l'effort de l'artiste pour être compris, doit correspondre celui du public pour comprendre. Or, il faut bien reconnaître que certaines expressions de l'art moderne, apparemment hermétiques, ne sont que très difficilement accessibles au profane. » Que pensez-vous de cette opinion ?
- La littérature israélienne contemporaine par Alan Chatham de Bolivar Pionnière d'une langue restaurée et héritière d'une tradition biblique, la littérature israélienne moderne émerge après la Première Guerre mondiale.
- L'information est une maladie moderne qui provient évidemment de la rapidité des moyens de transmission. On sait que les agences de presse du monde se battent pour transmettre une nouvelle trente ou quarante seconde avant leurs concurrentes. On juge d'un bon ou d'un mauvais correspondant sur les différences d'une minute. Dans les faits un tel esprit de compétition se conçoit. En valeur absolue cela paraît d'une absurdité complète : c'est le jeu de cache-tampon, il faut trouver le premi
- Faut-il absolument être moderne ?
- Faut-il respecter la tradition ?