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Faut-il préférer la vérité au bonheur ?

Publié le 27/12/2011

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Quand on regarde du côté de la Bible, c'est par centaines de versets qu'elle nous présente le bonheur et la vérité comme composantes fondamentales de la condition humaine. Telle est bien la volonté de Dieu pour l'homme. Mais qu’est-ce que la vérité et qu’est-ce que le bonheur ? Le bonheur est un état de satisfaction complète, idéal de l'imagination. Mais au sens large c’est une recherche de la vie la meilleure possible, satisfaction des besoins pour obtenir du plaisir. Enfin, la vérité c'est une idée de la raison, une valeur, ce que l'on recherche: dans les rapports sociaux par opposition au mensonge ou dans le rapport à la nature, la recherche de la vérité par opposition à l'ignorance. Le problème qui nous occupe ici, c'est la cohabitation de ces deux valeurs, lorsque bonheur et vérité entrent en conflit l'un avec l'autre. Faut-il alors préférer la vérité au bonheur? Ou au contraire refuser une telle préférence, par exemple, que bonheur et vérité vont ensemble? Dans un premier temps nous allons voir les raisons pour laquelle il faut préférer la vérité au bonheur puis dans un second temps les raisons pour laquelle il faut préférer le bonheur à la vérité.

« famille quelconque à leurs enfants dans le seul but de préserver leurs bonheur ? Un décès, une adoption, une séparation… Le conscient ne comprend pas mais l’inconscient lui comprend et il peut se manifest er que par un état malheureux ou par un état de mal - être.

« Préfére r le bonheur » de ses enfants à la vérité dévoilée de ce qui est aussi leur histoire, c’est leur interdire le bonheur, les vouer à la névrose, voire à la psychose .

L’oracle de Delphes disai t « connait -toi toi -même », peut -être parce que c’est dans cette connaissance de soi, dans cette connaissance de sa vérité, que réside la clef du bonheur authentique .

L’homme a ses raisons de poursuivre la vérité de Dieu, de continuer à comprendre et à s’e nrichir des nouvelles.

Mais cette quête n’a qu’un temps, lorsque celui -ci devra se débarrasser de toutes ces connaissances et voudra vivre pleinement de ce qu’il l’entour et restant dans l’insouciance extrême.

S ’il faut « préférer la vérité au bonheur», c’ est que le bonheur existe.

La vérité ne sera alors jamais complète : il y aura en suspens quelque part, dans un coin de notre esprit ou un rec oin de notre inconscient, cette question de bonheur.

Nous avons essayé de défendre la vérité, débarrassé du bonheu r.

Mais le savoir, chez l’adulte, n’est -il pas nécessairement illusoire ? N’est -il pas insouciant ? N’aurions -nous fait que brosser le portrait du « savant malheureux» ? Pouvons -nous vraiment vivre dans la vérité? Et même, le voulons -nous à tout prix ? Et si la vérité ne serai plutôt que de « préférer le bonheur à la vérité » ? La vérité nous rend -elle malheureux ? Et si la vérité n’étais faite que de petit instant contraire à notre bonheur.

Peut -être que la vérité dans son sens le plus général, la vérité du monde, la vérité de notre condition humaine est -elle horrible voir même insupportable.

Peut -être que nos souffrances humaines n’ont pas de sens, que l’injuste inégalité entre les hommes n’aura jamais de fin, que notre existenc e est absurde : que c’est cela… « la vérité ».

Alors il faudrait s’en détourner, n’y plus penser et, effectivement, lui préférer le bonheur, si toutefois nous pouvons être heureux dans l’évitement de cette vérité. « Faut -il préférer le bonheur à la vérité ? » laisse en effet enten dre, d’une part, que bonheur et vérité existent, d’autre part, qu’il est possible de les dissocier : d e vivre heureux sans se soucier de la vérité, ou de vivre pour la vérité mais en sacrifiant son bonheur . Cela revient à dire, que si la vérité est trop ho rrible, il faut cesser d’y penser, et lui préférer le bonheur : ce bonheur, précisément, qu’il y a ne plus penser à cette vérité, voire, tout simplement, à ne même pas la connaître.

Prenons l’exemple d’un enfant abandonné tout jeune, adopté, mais qui ne le sait pas.

Il ne connaît rien de son histoire mais vit parfaitement heureux, entouré de l’amour de ses parents adoptifs.

Faut -il vraiment briser son bonheur en lui révélant la vérité ? Ne faut -il pas, ici, « préférer le bonheur à la vérité » ? Suivre le se ns commun qui nous répète à l’envi que « toute vérité n’est pas bonne à dire » ou à entendre .

Toutefois, s’il peut être tentant de « préférer le bonheur à la vérité », ce n’est pas nécessairement parce que cette vérité est « insupportable », mais ce peut ê tre aussi parce que la recherche ou le souci de la vérité peuvent être sources de malheur.

En effet, la vérité n’est pas forcement insupportable elle peut aussi être introuvable.

Nous ne savons alors pas si elle existe ou pas et nous la recherchons en vain .

Si cette quête est fatigante, angoissante pourquoi ne pas lui préférer le « bonheur » ? Nous pouvons penser ici à la figure du savant fou, qui pe rd la tête à force de chercher la vérité, à tous ces philosophes qui se sont suicidés ou ont développés des t roubles psychiques graves.

La recherche de « la vérité » n’est -elle pas dangereuse ? Si « la vérité » devient le but de la vie, et si elle demeure en même temps introuvable, comment échapper au désespoir ? « La vérité » est dangereuse, aussi bien lorsqu’o n la trouve que lorsqu’on ne la trouve pas.

Et si la vérité de nous n’étais qu’illusion et que celle -ci n’étais que simple mensonge, alors avons -nous ici une véritable raison de vivre avec nous, ou bien même pouvons - nous songer à réaliser le bonheur que parce ce que la vérité ne devient plus que minimum dans notre parcours humain.

Une sorte d’ignorance envers la véritable source de nos pensées.. »

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