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Faut-il rejeter ce qui est contre nature ?

Publié le 27/02/2008

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Il faut, dit-il, « démêler ce qu?il y a d?originaire et d?artificiel dans la nature actuelle de l?homme » : c?est donc qu?« originaire » s?oppose à « artificiel » et non à « actuel » ; l?actuel combine les deux caractères : une nature qui a été recouverte et les sédiments ? l?artifice ? qui la recouvrent ; mais, même cachée, la nature demeure toujours présente, et c?est pourquoi il faut effectuer ce geste de dévoilement, puisqu?elle continue à gouverner en quelque manière ce qui la voile. Au reste, il ne faut pas croire qu?il y eut un temps où elle existait nue, et même s?il y en eut, cela ne tire pas à conséquence, car c?est d?essence qu?il s?agit et non de faits. Il nous faut connaître un état qui n?existe plus, souligne Rousseau, « qui n?a peut-être jamais existé [...] et dont il est pourtant nécessaire d?avoir des notions justes pour bien juger de notre état présent ». Peu importe que dès le commencement l?essence se soit trouvée mêlée à des impuretés historiques qui empêchent de jamais la découvrir seule. La démarche originaire consiste à l?isoler intellectuellement de ces impuretés, et non à rechercher ce commencement empirique qui n?a pas de privilège.   II. Le machinisme           En tant que réalité humaine et sociale, la machine a joué un rôle complexe et a fait l?objet, de la part des philosophes, de représentations variées, souvent contradictoires : moyen d?augmenter le bien-être des hommes, facteur de progrès ou, à l?inverse, engin maléfique susceptible de se retourner contre son utilisateur pour l?asservir. À cet égard, le problème de la machine a une histoire qui peut s?ordonner autour de trois axes principaux, correspondant eux-mêmes à des configurations différentes de la structure sociale et à des étapes du développement des techniques. Aristote a conscience du rôle des machines quand il écrit, dans la Politique (I, 4) que, « si les navettes tissaient d?elles-mêmes et si les plectres pinçaient tout seuls la cithare, alors ni les chefs d?artisans n?auraient besoin d?ouvriers, ni les maîtres d?esclaves ».

« hydraulique, connaît un essor important à partir des XVIe et XVIIe siècles.

C'est avec Bacon et Descartes que la machine sera considérée essentiellement comme un moyen de libérer l'hommedes forces de la nature ; la clef de l'amélioration des conditions de l'existencehumaine est à chercher dans le développement des techniques, grâceauxquelles nous pouvons « nous rendre comme maîtres et possesseurs de lanature » (Descartes, Discours de la méthode , 5e partie).

Ce mouvement se précise au XVIIIe siècle avec la construction des automates (Vaucanson), leperfectionnement des fileuses mécaniques et, surtout, la création et la miseau point de la machine à vapeur (Papin, 1690 ; Savery, 1698 ; Newcomen,1712 ; Watt, 1763), source d'énergie motrice applicable à tous les travauxindustriels et autonome par rapport aux phénomènes naturels, limitantl'intervention humaine à un simple contrôle.

En même temps, lesencyclopédistes affirment leur confiance dans les inventions techniques etpropagent un idéal centré sur la recherche de l'utile et de l'efficace.

III.

L'intelligence artificielle On désigne sous le terme d'intelligence artificielle l'élaboration deprocédures automatiques de recherche de solution pour diverses classes deproblèmes.

Les procédures sont exprimées sous forme de programmesexécutables par les ordinateurs.

Les types de problèmes auxquels ont étéappliquées ces méthodes sont l'apprentissage de jeux (dames, échecs) et ladémonstration de théorèmes.

Depuis le début des années soixante-dix, denouveaux domaines sont abordés : résolution de problèmes (aménagement d'horaires, optimalisation de parcours, decycles de fabrication), diagnostic (en médecine), reconnaissance de formes et analyse d'images, reconnaissance dela parole et compréhension du langage, programmation de l'action.

La façon dont ces conduites, indiscutablementintelligentes, sont analysées et représentées dans le langage de la machine a nécessairement des répercussions surla façon de concevoir et d'analyser l'intelligence humaine, et cela pour deux raisons.

La première est que, dans biendes domaines, la mise au point de programmes intelligents repose sur l'observation de la façon dont procèdent leshumains (jeu d'échecs, diagnostic médical, en particulier) et nécessite une analyse plus fine des connaissances etprocédures utilisées que celle qui était pratiquée jusque-là par les psychologues.

La seconde est que les techniquesde simulation sont un outil très efficace pour mettre à l'épreuve les hypothèses faites par les psychologues sur lesmécanismes du raisonnement.

On comprend que l'activité technique n'est pas dépourvue d'intelligence.

Une machinen'est pas qu'un assemblage de pièces et de roulement, elle peut avoir un programme intelligent et une certaineautonomie.

Conclusion Les choses artificielles semblent au premier abord renvoyer une image dégradée de ce qui est naturel.

Beaucouptenteront ainsi, souvent par nostalgie d'un ordre de surcroît « hypothétique », de remonter à une pensée del'homme naturel, non entaché des apports néfastes de la société.

Par ailleurs, on voit avec la technique, lemachinisme, que l'artificiel, bien que pratique et utile, peut servir à la destruction de la nature, d'où l'instauration,par des philosophes du XXe siècle, de principes de précaution, de responsabilité.

Aujourd'hui, à côté des techniquesmédicales permettant de remplacer un organe naturel (cœur, reins, etc.) par un organe artificiel, permettant àl'homme une durée de vie plus longue, il y a cette fameuse intelligence artificielle, l'ordinateur, capable de traiter desinformations avec une rapidité qui surpasse amplement les possibilités humaines.

C'est toujours l'utilisation quel'homme fait de ses produits artificiels qui s'avère condamnable ou non.. »

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