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Faut-il renoncer à demander pourquoi ?

Publié le 27/02/2008

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Il se peut en effet qu?autrui nous invite à renoncer à chercher la cause de tel effet lorsqu?il juge que cette découverte pourrait causer notre malheur. Pensons à ?dipe dans la pièce éponyme de Sophocle qui aurait mieux fait de renoncer à demander pourquoi. Il existe bien une « aurea mediocritas » de la raison qui commence avec notre intérêt privé. II. Faut il écouter l?injonction intérieure à renoncer à demander pourquoi ? a. Les dangers de la paresse intellectuelle L?une des première cause de notre renoncement intime, choisi volontairement, à poser la question pourquoi peut se trouver dans notre paresse intellectuelle. En effet, se poser cette question implique une étude attentive de la causalité (pour déterminer la cause de l?effet qui nous occupe, et pourquoi pas la cause de cette cause, qui n?en est sans doute pas elle-même dépourvue) où une réflexion sur la finalité (le ce en vue de quoi tend une chose, son but, sa fin). Par conséquent, nous dirons qu?il ne faut pas renoncer à demander pourquoi lorsque la cause de ce renoncement est notre seule paresse : en effet, il se peut que nous conspirions ainsi à notre propre asservissement? b. L?interrogation sur les causes efficientes et sur les causes finales Cependant, il y a lieu de distinguer entre les causes efficientes et les causes finales : en effet, les premières nous engagent dans une régression dont nous avons vu qu?elle pouvait être infinie (quelle est la cause de cette cause, et la cause de celle-ci) alors que les causes finales peuvent être difficiles à maitriser (les fins dernières des choses nous sont le plus souvent inconnues).

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