Faut-il se préparer à mourir ?

En effet, comment se réjouir de cette ignorance où nous sommes de ce qui nous attend après la mort ? Se préparer à mourir revient ainsi à « chercher Dieu », c?est-à-dire à s?attacher à la foi qui seule est susceptible de nous sauver (= rachat). La corruption, le fait que nous soyons condamnés à mourir, est partie-prenante de notre nature déchue : atteste de notre misère. Or nous pouvons ? et cela,  seule la religion chrétienne l?enseigne ? nous racheter en nous abandonnant à Dieu. Il faut parier.   Transition :        Il est absurde de ne pas se préparer à mourir : je sais que je vais mourir, et donc, je ne peux, comme l?athée, le libertin, conclure sans contradiction « que je dois passer tous les jours de ma vie sans songer à chercher ce qui doit m?arriver » (Pensées, 194, éd. Brunschvicg). Cependant se préparer à mourir = mode d?existence tragique (mort = destin fatal) qui engendre le désespoir. (= « A quoi bon ? » : pensée paralysante : comme le remarque Schopenhauer, saisir sa finitude, c?est aussi comprendre « l?inutilité de tout effort ») 3-      Se préparer à mourir ne signifie nullement s?abstenir de vivre a)      Entre tragique et futilité ? Dès lors que nous anticipons la mort, nous ressentons alors l?urgence qu?il y a ne laisser échapper aucune occasion : on en veut être pris de regrets qui nous amènent, une fois notre vie sur le point de s?achever, considérer que l?on a pas su voir l?essentiel et qu?il est désormais trop tard.