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Faut-il s'être d'abord trompé pour parvenir a la vérité?

Publié le 28/03/2005

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Or passer sa vie entière à chercher la vérité, c'est bien la preuve que la vérité ne se donne pas à nous facilement, simplement et qu'une vie n'est pas de trop pour la découvrir. Pas étonnant ainsi que nous nous trompions pour parvenir à la vérité.     Troisième partie - Comment parvenir à la vérité malgré le risque de l'erreur ?   Avoir conscience de cette double difficulté :   -          nous désirons connaître la vérité, mais la vérité nous effraie et nous nous trompons à son propos parce qu'il n'est pas toujours facile de supporter la vérité. -          La vérité elle-même se donne à nous, mais pas facilement. Elle se donne et se cache.     Platon, « allégorie de la caverne » (République, VI).   Paradigme des prisonniers qui s'échappent de la caverne, qui se tournent vers le vrai soleil - analogue de la vérité - et qui sont dans un premier temps éblouis. Ils sortent de la caverne et tentent de monter sur la montagne pour voir le soleil, mais leur ascension ne se fait pas sans peine : ils s'arrachent les mains, ils se blessent. Or, nous dit Platon, ces prisonniers sont « semblables à nous ».

Ne peut-on atteindre la vérité qu'en commettant des erreurs ? De quelle vérité s'agit-il ? Il semble paradoxal que ce qui est faux puisse permettre d'atteindre ce qui est vrai !

■ Recherche des idées

• « D'abord « indique : en premier lieu, dès le premier contact. Il y a une notion de temps. Chronologiquement, le premier pas vers la vérité est-il celui de la conscience de l'erreur ? • Notez bien le faut-il « s'être trompé « et non faut-il « se tromper «. Cela signifie que l'erreur a eu lieu, qu'on la connaît, en tout cas qu'on en a pris conscience. • L'intitulé du sujet est très prudent quant à l'accès à la vérité : pour « pouvoir « atteindre, c'est-à-dire pour être éventuellement capable, pour peut-être - cela n'est pas sûr - atteindre la vérité. • La notion de vérité renvoie au problème de la connaissance. La science cherche des connaissances vraies capables de transformer le monde et de le comprendre.

 

« Hegel, Préface à la Phénoménologie de l'Esprit, second paragraphe :l'expérience de la vérité, c'est s'apercevoir de l'erreur, car l'erreur est « lapénétration consciente dans la non-vérité du savoir apparaissant ».L'expérience de la vérité est donc la conscience que l'on voit désormaisquelque chose qu'on ne voyait pas avant.

La recherche de la vérité nous faitainsi presque nécessairement rentrer dans l'erreur.

Il est donc évident quepour parvenir à la vérité, nous avons d'abord à nous tromper à son propos.

=> Si nous cherchons à connaître la vérité, c'est bien que la vérité n'est pasévidente, autrement dit qu'elle a tendance à ne pas se faire jour.

Certes,nous accentuons cette tendance à se dérober par notre attitude consistant àfuir la vérité, mais il n'en reste pas moins que la vérité n'est pas Deuxième partie – Tendance de la vérité elle-même à se dérober.

La vérité est manifeste… 1. Nous passons notre vie à vouloir connaître, on veut que « toute la vérité soitfaite » sur toutes nos questions, tous les auteurs nous parlent de la vérité.La vérité nous entoure dans tout ce que nous faisons.

…mais elle n'est pas pour nous évidente. 2.

Elle ne saute pas aux yeux.

Ex : E.

Poe, la Lettre volée : la lettre est au vues et au sus de tous, mais on la cherchepartout parce qu'on ne la voit pas.

Il en est de même pour la vérité : elle est peut-être manifeste, mais on ne lavoit pas toujours.

La vérité est là, mais elle a une étrange tendance à ne pas se faire jour.

La devise de Rousseauétait « vitam impendere vero », « consacrer sa vie à la vérité ».

Or passer sa vie entière à chercher la vérité, c'estbien la preuve que la vérité ne se donne pas à nous facilement, simplement et qu'une vie n'est pas de trop pour ladécouvrir.

Pas étonnant ainsi que nous nous trompions pour parvenir à la vérité.

Troisième partie – Comment parvenir à la vérité malgré le risque de l'erreur ? Avoir conscience de cette double difficulté : 1.

- nous désirons connaître la vérité, mais la vérité nous effraie et nous nous trompons à son propos parce qu'il n'est pas toujours facile de supporter la vérité. - La vérité elle-même se donne à nous, mais pas facilement.

Elle se donne et se cache. Platon, « allégorie de la caverne » (République, VI). 2.

Paradigme des prisonniers qui s'échappent de la caverne, qui se tournent vers le vraisoleil – analogue de la vérité – et qui sont dans un premier temps éblouis.

Ils sortent dela caverne et tentent de monter sur la montagne pour voir le soleil, mais leur ascensionne se fait pas sans peine : ils s'arrachent les mains, ils se blessent.

Or, nous dit Platon,ces prisonniers sont « semblables à nous ».

Autrement dit, les blessures des prisonnierssont l'exemple de nos erreurs qui nous blessent et nous éloignent de la vérité.

Il estnécessaire que nous nous trompions pour parvenir en haut de la montagne – à la vérité– mais cette erreur fait partie de l'expérience de la vérité. "Ils nous ressemblent (Allégorie de la Caverne)" PLATON - Au livre VII de La République, Platon (428-348 avant J.-C.) fait décrire par lepersonnage de Socrate un curieux monde.

Dans ce passage, connu sous le nomd'allégorie de la Caverne (ou encore de «mythe de la Caverne »), apparaissentd'étranges personnages, enfermés depuis leur naissance dans une grotte, enchaînés, et ne contemplant que les ombres portées des objets.

L'interlocuteur de Socrate dans ce dialogue, Glaucon, s'étonnede ce bizarre tableau.

En déclarant des prisonniers : « Ils nous ressemblent », Socrate signifie que nous leur sommessemblables, plongés dans l'illusion et enchaînés à elle. - L'allégorie de la Caverne prétend décrire, sous forme facilement accessible, notre condition d'humain, et ce qu'estla libération philosophique.

Elle permet d'éclairer l'opposition du monde sensible au monde intelligible, c'est-à-dire dumonde qui nous entoure et que Platon considère illusoire au seul monde pleinement réel : le monde des Idées.Ce mythe «bien connu» apparaît au livre VII de la République, dialogue consacré à la justice et où Platon définit ceque serait pour lui la cité idéale.Notre passage se présente comme une fable.

Des hommes sont depuis leur enfance enchaînés dans une caverne,. »

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