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Faut-il souffrir pour mieux connaître et se connaître ?

Publié le 18/09/2005

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Transition : La connaissance de soi nécessite-t-elle la souffrance ?   2 . La connaissance de soi fait souffrir le sujet, qui veut se connaître et ne peut se laisser objectiver sans résistance. a) Du point de vue du sujet, chercher à se connaître ne devrait pas poser de problèmes, en effet le sujet est un être connu et identifié, libre et donc responsable de ses actions qui s'organise selon les lois de la raison. b) Mais en lui, parfois, agit et parle quelque chose qu'il ne peut identifier comme lui-même. Ce quelque chose le pousse à commettre des actes que sa raison réprouve, des actes qu'il ne voulait pas et dont il ne peut s'empêcher. (ex. : Le lapsus, l'acte manqué, la pulsion...) c) Cet inconscient qui résiste à l'organisation rationnelle de la subjectivité, qui résiste au « je » pensé qui peut revendiquer ses actions comme siennes parce qu'il les a choisit pose la limite de la connaissance de soi, la limite de la définition consciente de soi-même. Il s'impose quand la raison tend à le poser et ruine ses efforts pour s'organiser en sujet rationnel, pour se connaître comme on connaît un autre objet.

Nous nous interrogeons sur la souffrance et son rôle dans la connaissance de soi. Faut-il souffrir pour se connaître et se connaître mieux ? La connaissance de soi est-elle source de souffrance ? La souffrance joue-t-elle un rôle dans la constitution et dans le progrès de cette connaissance particulière ?

En première analyse, ne semble-t-il pas qu'il ne faille justement pas souffrir pour connaître puisque la souffrance en monopolisant l'esprit et le corps tout entier vers son apaisement empêche l'activité de connaissance qui demande calme et sérénité ? Si il semble que le corps souffrant est d'autres préoccupations que le connaître, en ce sens la souffrance ne serait-elle pas l'ennemi de toute connaissance ?

Mais pour autant, la connaissance de soi, en tant qu'elle prend comme objet un objet singulier qui est en même temps le sujet connaissant, ne semble-t-elle pas une connaissance nécessairement douloureuse et souffrante ? Si sans doute, car objectiver un sujet, pour le connaître est en soi une forme de violence, mais s'objectiver soi semble encore plus douloureux et complexe.

Ne serait-ce alors que la connaissance de soi est une activité qui dans la souffrance même trouve la résistance du sujet contre son objectivation qui constitue notre moi profond ? La souffrance et la résistance rencontrées dans cette activité signalent qu'il y a plus à connaître que le simple « je « qui est comme la surface d'un étang d'une profondeur infini. Le « connais toi toi même « ne serait-il pas  le programme douloureux de tout vie humaine ? C'est ce que nous tenterons de comprendre en dernier lieu.

« résistance.

a) Du point de vue du sujet, chercher à se connaître ne devrait pas poser de problèmes, en effet le sujet est unêtre connu et identifié, libre et donc responsable de ses actions qui s'organise selon les lois de la raison.b) Mais en lui, parfois, agit et parle quelque chose qu'il ne peut identifier comme lui-même.

Ce quelque chose lepousse à commettre des actes que sa raison réprouve, des actes qu'il ne voulait pas et dont il ne peut s'empêcher.(ex.

: Le lapsus, l'acte manqué, la pulsion...)c) Cet inconscient qui résiste à l'organisation rationnelle de la subjectivité, qui résiste au « je » pensé qui peutrevendiquer ses actions comme siennes parce qu'il les a choisit pose la limite de la connaissance de soi, la limite dela définition consciente de soi-même.

Il s'impose quand la raison tend à le poser et ruine ses efforts pour s'organiseren sujet rationnel, pour se connaître comme on connaît un autre objet.

En ce sens le sujet souffre dans laconnaissance qu'il tente d'élaborer de lui-même parce que son objet sans cesse lui échappe quand il croit le tenir ets'impose à lui le sentiment de son échec à s'organiser comme unité.

Transition : Mais alors comment résoudre cette ambiguïté, ce « dualisme » qui déchire l'homme ? 3 .

La connaissance de soi, impératif catégorique du monde grec, trouve dans la souffrance même, lapreuve ontologique de l'objet de sa recherche : il y a un moi profond, que le « je » de la pensée exprime,et qui résiste à sa « définition ».

a) Comment expliquer la souffrance que provoque la tentative de se connaître soi.

Si l'on était un pur sujetconnaissant, sans corps, sans erreurs, un sujet parfait, nous ne serions plus rien de réel, plus un « je » engagé dansle monde, et possiblement objectiver par lui, c'est-à-dire engagé dans un monde qui peut le réduire sans prendre encompte sa volonté propre, à un objet.

Ce pur sujet ne serait rien de réel s'il n'était en même temps un objet, unechose appartenant au monde.b) La connaissance de soi est donc une activité douloureuse par essence, parce qu'elle est l'apanage de l'homme quiest à la fois sujet de connaissance et objet de la nature.

C'est comme si le « je » de la pensée n'était que lasurface, que l'on peut apercevoir en un seul coup d'oeil, d'un étang infiniment profond, qui lui reste en tant que telcaché.c) Il ne s'agit pas quand il s'agit de se connaître soi de connaître comme on connaît un autre objet, il s'agitd'essayer d'interpréter les signes qui agitent notre conscience et qui dénotent en nous plus que nous, comme lesremous à la surface dénotent la profondeur, les courants, le relief du fond de l'étang.

Notre « je » est agité parfois,perturbé, troublé ; ces troubles qui nous font souffrir, cette souffrance du sujet rationnel qui se découvre, contresa volonté, irrationnel, cette résistance du moi à toutes formes d'objectivation sont le signe de la réalité de notreêtre, son engagement mondain, l'existence de son corps.

Les déchiffrer, et petit à petit réduire et faire tomber lesrésistances, telle est l'activité douloureuse et essentielle de la connaissance de soi pour les hommes dont lasouffrance est à la fois le révélateur est le moteur.

Un homme qui ne souffrirait pas ne pourrait jamais devenir lui-même, donner à son essence complexe une actualité.. »

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