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Faut-il supprimer le désir pour être heureux ?

Publié le 17/09/2011

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Mais notre volonté est-elle toujours assez puissante pour maîtriser complètement nos désirs ?  Les stoïciens affirment que tout ce qui arrive est nécessaire et que rien ne pouvait arriver autrement. Chaque évènement est le fruit d’une cause à effet nécessaire. Il est donc inutile de désirer autre chose que ce qui advient et de ce révolter contre ce qui est déjà. Cette conception stoïcienne doit contribuer à l’annulation de mes désirs, il faut donc admettre que ce qui m’arrive est inéluctable. Pour les stoïciens, les hommes sont comme des enfants puisqu’ils désirent sans cesse autre chose que ce qui est : « Ne demande pas que les choses arrivent comme tu le désirs mais désirs qu’elles arrivent comme elles arrivent et tu couleras des jours heureux « ( Épictète ).

« et ma volonté, mais cette dernière n’est pas toujours victorieuse comme le laisse à penser les stoïciens; et le désirl’emporte parfois sur la volonté.

Il faut donc découvrir une sagesse qui tienne mieux compte de la réalité de notreêtre, partagé entre ces deux dimensions.

De plus, le stoïcisme laisse à penser que les désirs des homme doivent êtreconsidérés comme bons, ceux-ci étant conduit par l’ordre de la Nature donné de façon bonne et raisonnable.

Cecipeut être affirmé pour certains. Mais alors, comment peut on désigner des désirs et des passions comme excessifs et mauvais alors que ceux-ci fontpartie intégrante de l’homme lui-même ? Ne pourraient-ils pas au contraire être utilisés de façon modéré afin deparvenir au bonheur ? Pour Épicure, le but ultime de la vie humaine est d’obtenir le bonheur, pour cela il préconise le plaisir né de lasatisfaction des désirs; il faudrait donc rechercher le plaisir car c’est son accumulation qui constitue au bonheur :« Et c’est pourquoi nous disons que le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse »; cette théories’appelle l’hédonisme ( du grec : hêdonê = le plaisir ).

L’homme doit goûter aux plaisirs de la vie et profiter de bonsmoments ce qui suppose donc de détecter et de supprimer ses angoisses.

Or pour Épicure, une des première craintede l’homme provient de la religion, de la superstition.

Les hommes pensent qu’il faut rendre un culte scrupuleux auxDieux, leurs adresser des prières, leurs faire des offrandes afin de ce concilier leurs bonne grâces et de ne pas subirde châtiments.

Mais toute ces croyances qui empoisonnent la vie des hommes ne sont que des superstitions pourÉpicure car pour lui, les dieux ne sont que des représentations frictionnelles et imaginaire.

Pour arriver à cettedéduction il faut chercher quels sont les fondements réels des choses, et pour cela avoir une bonne connaissancemétaphysique; c’est-à-dire une science qui nous révélera que le principe de toute choses est la matière; que toutce qui existe est matériel.

Pour Épicure, l’essentiel n’est pas de connaître la cause réelle d’un phénomène mais desavoir qu’il possède une cause matériel.

C’est en effet cela qui importe au bonheur puisse que ce savoir nous permetde nous délivrer de nos angoisses religieuses.

La métaphysique matérialiste va aussi permettre de libérer l’humanitéde l’une de ses plus grande crainte : la mort.

En effet depuis tout temps, les hommes ont peur de la mort; mais queredoutent-ils en elle ? C’est un saut dans l’inconnu, ils ne savent pas ce qui les attends; ils craignent dessouffrances terribles en punition des actes commis lorsqu’ils étaient en vie.

Par exemple, les chrétiens pensent quesi le pardon de Dieu ne leur a pas été accordé, alors ils iront en enfer.

La peur de la mort serai donc liée auxsuperstitions religieuses dont la métaphysique matérialiste nous libère.

Pour Épicure, ceux qui pensent que la vie ducorps, la pensée, la sensation, le mouvement viennent de l’âme, et que cette âme pourrait survivre après la mort,ont tort.

Car l’âme elle-même est faite de matière, certes plus subtiles, car invisible.

De plus, la mort se caractériseen premier lieu par l’absence de sensations.

Or ces sensations sont sources de connaissances, du plaisir comme dela douleur, donc le vrai lieu de tout bien et de tout mal.

On peut alors désigner la pensée d’Épicure comme unsensualisme qui fonde toute vie intérieur sur la sensation.

La mort étant la disparition des sensations, il ne peut yavoir aucune souffrance dans la mort.

Dès lors je peux donc vivre, agir et profiter de cette vie sans redouteraucune punition « post-mortem »; je sais également que c’est ici et maintenant qu’il faut être heureux, en cettevie, car ce sera la seule.

Mon bonheur, dans la vie, est une affaire sérieuse qui ne souffre aucun délai.

Tel estl’enseignement de la sagesse matérialiste.Une fois les deux conditions négatives cernées, c’est-à-dire les pensées et les craintes, pour pouvoir jouir de la vie;il faut encore définir positivement comment atteindre le bonheur.

Il convient tout d’abord, de modérer ses désirs, deles trier en rejetant dans un premier temps, tous les désirs qui ne sont pas naturels et aussi ceux qui ne sont pasnécessaires à notre survie, à notre santé ou à notre bonheur.

Mais qu’est-ce qui est absolument nécessaire à notrebonheur ? Épicure dit simplement qu’il faut savoir ce contenter de peu.

Il faut passer ses désirs au crible grâce à saraison et éliminer tous ceux qui sont artificiels, superflus ou excessifs.

C’est à ce moment, que l’homme atteindral’Ataraxie, l’état d’absence de trouble de l’âme, c’est à dire le bonheur.

Ce sont en effet, les angoisses, les passions,les désirs qui troublent notre âme, nous font souffrir et nous empêche d’être heureux.

Se délivrer de tout cela c’estdéjà être heureux.

Épicure redéfini donc le plaisir, en corrélation avec le bonheur, à l’encontre de la penséecommune qui n’aperçoit aucun plaisir dans une excitation positive des sens ou de l’esprit.Cependant, la sagesse épicurienne ne semble pas entièrement satisfaisante.

En effet, Épicure demande à l’hommede renoncer à de nombreux désirs.

Au nom de quoi ? Simplement par la réflexion que leurs satisfaction ne sera pastoujours assurée et que dépendre de ces désirs risque un jour de rendre l’homme malheureux.

Mais la raison est-elleassez forte pour combattre l’attrait d’un plaisir proche et sa promesse du bonheur ? Il faudrait alors faire preuve debeaucoup de volonté et nous refuser à satisfaire nos désirs, puisqu’il est impossible de les supprimer par acte devolonté, en espérant donc que cette dernière finira par faire disparaître ces désirs.

Or cela implique de vivre pendantun certain temps avec ses désirs et donc de souffrir, ce qui est le contraire même du bonheur.

Il semble donc quel’on ne puisse constituer un bonheur par une série de refus de satisfactions.

De plus, la philosophie d’Épicure nousinterdit d’avoir de grands désirs, car celui qui veut sauver des peuples à de forte chance d’échouer. Ainsi, si la sagesse épicurienne empêche l’homme d’être malfaisant envers autrui en modérant ses désirs, car il n’estplus tenté par la convoitise, elle ne le rend pas pour autant bienfaisant, ni plus noble, ni plus grands.

C’est pourquoi,l’homme doit se mettre en quête d’une autre sagesse … Pour Kant, l’objet de la raison pure pratique est le Souverain Bien, défini comme l’accord de la vertu et du bonheurdont nous avons besoin en tant qu’être doués d’une sensibilité.

La vertu et le bonheur son liés dans ce concept deSouverain Bien; reste donc à déterminer la nature de cette liaison.

Les deux grandes écoles morales de l’antiquité,stoïcisme et épicurisme, ont adopté un principe commun au bonheur et à la vertu, mais elles l’on conçu de façondifférentes.

Leur erreur commune était de considérer comme identiques deux éléments hétérogènes, l’un ne faisantpas partie de l’autre.

Kant affirme que le bonheur est le produit de l’homme heureux et que celui-ci arrive avecchance, c’est un bon moment, un don du ciel qui arrive par hasard.

Ainsi, l’homme ne serait pas à l’origine de son. »

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