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Faut-il travailler plus ?

Publié le 16/03/2004

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Le travail transforme le monde selon le besoin de l'homme. Cette transformation engage le processus de civilisation : l'homme produit au delà de son besoin, invente de nouvelles techniques, accroît son confort... Travailler amène donc l'homme à travailler plus pour transformer le monde selon son désir. Mais l'homme trouve-t-il son bonheur dans cet accroissement du travail? Le travail poursuivi pour lui même n'a pas de sens, il n'a de sens que par rapport au but qu'il réalise. Travailler pour travailler risque de faire oublier le but et le sens du travail. L'homme risque d'oublier son intérêt :le travail ne profite pas également à tous, certains travaillent pour les autres. Et on risque d'oublier le monde que l'on transforme par le travail.

Pourquoi travailler plus? Est-ce une nécessité? Est-ce un devoir moral, est-ce en vue d'une fin profitable au monde et à l'homme? Ou est-ce plutôt pour continuer une marche eu profit et à la production qui ne profite qu'à quelques uns?

 

 

  • I : La nécessité du travail
  1. S'adapter et résister à la nature

  1. La civilisation

  1. Faire sa place dans un marché concurrentiel

  • II : L'aliénation dans le travail
  1. L'inégalité des rapports de production

  1. L'aliénation

  1. L'idéologie

  • III : Les oeuvres à réaliser
  1. Le travail et l'oeuvre

  1. Le devoir et l'oeuvre

  1. Bâtir et produire

 

« leur a donné à toutes des crocs, des griffes, des poils, mais il a oublié de pourvoir l'homme de moyens de survie.Voyant cela, son frère Prométhée vole le feu aux dieux, le donne aux hommes et leur enseigne la technique.

Cemythe signifie que l'homme est un animal technicien, qu'il doit travailler pour vivre. La civilisation 2. La civilisation repose sur le travail et sur le développement des sciences et des techniques.

Elle est le fruit du travailhumain, le résultat de la transformation de la nature par l'homme.

Le progrès de la civilisation implique que l'ontravaille plus que pour simplement satisfaire son besoin actuel, que l'on produise plus pour avancer.

La civilisationest en progrès, elle n'est pas statique, il faut travailler plus pour maintenir les avancées techniques et scientifiques.L'injonction à travailler plus est donc fondée dans la marche en avant de la civilisation, elle vise le progrès. Faire sa place dans un marché concurrentiel 3. Les rapports concurrentiels du marché capitaliste font que les entreprises cherchent à se dépasser, produire plus,être plus rentable...

à travailler plus.

Ces rapports économiques sont considérés par certains libéraux comme desmécanismes naturels.

L'injonction à travailler plus ne serait donc pas le caprice de certains patrons mais unenécessité naturelle pour maintenir sa place et son existence sur le marché.

Transition : Le devoir de travailler plus nous est apparu fondé en nature : dans la nature de l'homme, de la civilisation, du marché.

Mais ces causes n'expliquent pas pourquoi certains travaillent plus que d'autres.

Lanécessité de travailler ne justifie pas le fait de devoir toujours travailler plus et surtout les inégalités dans lesrapports de production.

À qui profite le surplus de travail? II : L'aliénation dans le travail L'inégalité des rapports de production 1. Selon sa place dans la société, l'homme possède ou ne possède pas les outils avec lesquels il travaille.

On peut direavec Marx que la classe bourgeoise qui possède les moyens de production achète le travail de la classe laborieuse.C'est pour la classe dominante que la classe laborieuse travaille.

C'est donc aux intérêts de la classe bourgeoise queprofite le travail.

Travailler plus, c'est augmenter le profit du capitaliste. L'aliénation 2. Le travail produit une « plus value », c'est une valeur qui émane des actes du travailleur, de son effort, de sa forcephysique.

Cette plus value est transférée au capitaliste qui lui achète seulement son temps de travail.

Ce transfertde plus value est ce que Marx appelle l'aliénation : le travailleur perd le fruit de son effort, il est l'objet du capitalistequi achète sa vie.

Dans le transfert de la plus value, le travailleur perd la valeur de son travail.

Travailler plus c'estdonc être plus exploité, plus aliéné. L'idéologie 3. Les discours qui promeuvent le travail tels que le slogan « travailler plus pour gagner plus » sont symptomatique del'aliénation dont nous venons de parler.

L'idéologie est une représentation du monde correspondant aux intérêts dela classe dominante.

C'est par ce que le rapport de force avantage les capitalistes que cette idéologie du « travaillerplus pour gagner plus » domine.

Travailler plus c'est en effet faire gagner plus au capitaliste, si le travailleur cherchelui aussi à gagner plus pour capitaliser, c'est qu'il est aliéné. Transition : Le travail ne profite pas au travailleur et il sert les intérêts capitalistes.

Cela ne signifie pas pour autant que tout travail soit dénué de sens.

Il y a des tâches à accomplir, des devoirs qui nous incombent du fait de notresituation dans le monde. III : Les oeuvres à réaliser Le travail et l'oeuvre 1. On peut distinguer avec Hanna Arendt le travail et l'oeuvre.

Le travail est lié à l'activité biologique : se nourrir, seloger...

Le travail sert à « vivre » au sens biologique du terme.

L'oeuvre au contraire est une réalisation spirituelledans laquelle la vie au sens de l'existence est impliquée.

L'oeuvre peut se réaliser dans le loisir, ce n'est pas untravail pour gagner autre chose que le produit du travail lui même.

Travailler plus c'est augmenter le souci de la viematérielle.

En revanche, accomplir une oeuvre peut prendre une vie, mais c'est un travail qui ne vise pas le mêmetype de fin, c'est un travail qui a un sens. 2.. »

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