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La liberté s'oppose-t-elle au travail ? Pour être libre, faut-il ne pas travailler ?

Publié le 08/02/2016

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Sartre, comme Engels, reprend Hegel. Pour ce dernier, la liberté ne peut se fonder que sur la reconnaissance de la nécessité. Hegel, dans l'Encyclopédie, écrit: «La nécessité n'est aveugle que dans la mesure où elle n'est pas comprise.»

 

Ce qui veut dire que la liberté «consiste par conséquent dans l'empire sur nous-mêmes et sur la nature extérieure, fondée sur la connais-

sance des nécessités naturelles» (Engels, Anti-Dühring). Le travail est précisément l'application pratique de cette connaissance. Dans un premier temps, donc, il est le domaine de la liberté. Quand il ne sert plus que des intérêts de classe, il devient le domaine de l'aliénation. C'est alors que l'on peut effectivement dire que l'homme n'est libre que lorsqu'il cesse de travailler.

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« Le do m aine de la lib erté ne comm ence pas s e ulement là o ù ce sse le travail • C'est en me confrontant à la résistance que m'opposent les choses que je mesure pleinement ma liberté.

Être libre, c'est tendre vers un but.

Grâce au travail, qui me permet de dominer la nature, je réalise mes désirs.

L'homme éprouve sa liberté en rencontrant de.

obsta les S elon Sar tr e , «c'est seulement dans et par le libre surgissement d'une liberté qu e le monde développe et «Il n 'y a pas d 'obstacle absolu , mais l'obstacle révèle son coefficient d'ad­ vers ité à travers les tech­ niques librement inventées , librement acquises.» Jean -Paul Sartre , L'Être et le néant révèle les résistances qui peuvent rendre la fin projetée irréalisable» (L'Être et le néant).

Libre, le sculpteur 1 'est lors- qu 'il commence à tailler le bloc de marbre.

Tout s o n t ravail co nsis tera à s u rm ont er les diffi­ cult és techni qu es l' em­ pêc h a nt de donner forme à ses idées.

Liberté et nécessité .,, ose L es animaux supé­ rieurs passent peut­ être la plus grande par­ tie de leur existence à ne rien faire, ma is cette inactivité ne dépend pas d'un libre choix .

Ils sont soumis à la nécessité, tandis que l'homme, parce qu'il a toujours travaillé , a p u co n q ué­ rir cette lib erté do nt, de tou tes les créa tu res vivantes, il est l e seu l à disp oser.

C'est parce que l'homme travaille qu'i est libre C ontrairement à ce que pouvait penser Kan t , la liberté n'est pas l'indépendance à l'égard des lois de la nature.

Elle est bien pl us, selon Enge ls, connaissance de ces lois.

Grâce au tra­ vail, l'homme est par­ venu à tirer le meilleur parti des principes qui gouvernent le monde naturel.

C' est en quo i il a pu s e sé p are r du règne a n im al.

Être libre, c'est ne p lus être soumis à la nécessité.

Pour ne plus être soumis à la n écessité, l'homme doit travailler, confronter sa volonté à la résistance que lui oppose tout ce qui relève de la nature.

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