Faut-il vouloir la paix à tout prix ?
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
Définition des termes du sujet:
- PAIX: Absence de conflit armé entre des nations, des États, des groupes humains. Par extension, concorde, entente.
Chacun a tendance à se prétendre pacifiste. Nul n'avoue vouloir la guerre. On sait que les plus grands conquérants, à les entendre, n'ont jamais fait que se défendre contre une agression possible. On n'attaque jamais si bien qu'en se défendant : c'est connu. Parfois, il est vrai, les intentions belliqueuses et expansionnistes sont affichées. Mais la volonté pacifiste se trouve aux prises avec des difficultés. Faut-il au nom de la paix laisser se perpétrer des massacres? Par ailleurs, certains historiens ont fait remarquer qu'une «petite« guerre contre l'Allemagne nazie en 1938 aurait pu prévenir la grande qui devait se dérouler un an plus tard. Autre question : n'y a-t-il pas non plus des cas où la guerre semble juste ? (on pense aux guerres de libération ou encore aux mouvements de résistance armée contre l'envahisseur). On le voit, le pacifisme est une conviction qui s'expose à un certain nombre d'objections. Si l'on ne veut pas s'avouer naïvement pacifiste, il faut être capable d'y répondre.
«
énoncée par Hegel dans la Phénoménologie de l'Esprit . En refusant d'opposer la guerre à la paix, on retire à cette dernière sa valeurabsolue.
La plus haute considération humaine n'est alors plus la paix.
Il existedonc des valeurs supérieures qui méritent que l'on sacrifie cet état, quilégitiment la guerre.
Nous atteignons là la limite supérieure jusqu'où peut alorsl'homme pour la paix : c'est la paix elle-même.En effet, on peut légitimer la guerre.
En considérant que l'homme est unepersonne, c'est-à-dire qu'il a droit à la reconnaissance et au respect, toutesviolations de ces règles est une justification des conflits.
Les droits del'homme peuvent alors faire valoir la force contre un droit social empêchanttoute émancipation individuelle.
"Tous les hommes naissent libres et égaux endroit" ( Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ).
Ainsi, dès que la liberté des individus d'une société n'est plus assurée, même si la concorde etle calme règnent, le droit à la révolte est applicable.
L'histoire nous donne denombreux exemples de société sans problèmes apparents, mais cachantderrière ce calme, une ambiance de mort et de suspicion.
Plus encore, ne pasrejeter l'asservissement et la tyrannie met en danger l'humanité toute entière.Reconnaitre le droit à un tyran d'appliquer un droit arbitraire, c'est ouvrir laporte à toutes les formes de totalitarisme.
On a pu s'apercevoir, après lachute du mur de Berlin, que le silence de l'Est était avant tout un musèlementviolant de toutes les formes d'expression et de liberté.La paix n'est donc pas la valeur la plus haute.
Il faut avant tout privilégier laliberté et la dignité.
Ainsi, la représentation individuelle de la paix, cet état desérénité que rien ne veut troubler, ne peut donc pas servir de modèle de paix publique.
Ou alors, une sociétépeuplée de mort serait une société parfaitement en paix !Il faut donc dépasser des définitions trop faciles souvent associées à la paix.
En fait, il faut "vouloir" la paix.
Ainsi, lapaix n'est pas un état stable.
Elle demande de la volonté, une manifestation permanente de l'intérêt qu'on lui porte.C'est alors à travers l'établissement et le soutien militant de la loi morale et du droit que se trouve le salut del'homme.
III- La paix est une exigence morale dynamique
En raison de sa nature, l'homme est à la recherche du bonheur et de la paix intérieure.
Il cherche toujours àatteindre son identité.
Mais cette na peut se faire qu'à travers autrui.
Mais toute relation engageantnécessairement un échange, la paix doit être établie sur des lois.L'exigence morale nous pousse à vouloir la paix.
Mais cette volonté n'est pas un simple désir, c'est avant tout uneposition dynamique.
Elle nécessite l'ouverture et la dialogue avec autrui.
Aucune paix ne pourra être durable si ceuxqui la veulent ne s'investissent pas personnellement dans son maintien.
Le dialogue est alors la représentation d'unepaix active, s'opposant au calme plat, laissant s'exprimer toutes les différences.
La véritable paix est donc celle quipeu à peu va réussir à sortir l'individu de son individualisme pour le faire entrer dans un échange avec autrui.
Dèsque le dialogue est rompu, l'autre devient une limite à mon être et se pose en ennemi : "dans le dialogue, (...) jesuis libéré de moi-même.
(...) Après (...) il est senti comme une menace pour moi" (Merleau-Ponty, Phénoménologie de la Perception ). Plus encore, c'est le droit qui doit annoncer la paix.
Comme chaque individudoit respecter les autres, chaque pays doit reconnaitre la légitimité desauters.
Ceci ne peut se faire que par des règles de droit international quiprennent en compte la dignité humaine.
Dans son projet de paix perpétuelle,Kant montre qu'il n'y a de paix authentique que sur un accord fondé en droit.Ainsi, le passage de l'état de nature à l'état civil ne peut se faire que par uncontrat engageant la responsabilité de chacun.
La paix ne tient pas sa valeurdes avantages qu'elle propose mais du fait qu'elle est un chois libre etconforme aux exigences, de l'humanité, à savoir la liberté, l'égalité et ladignité.
Conclusion
Vouloir la paix à tout prix revient à la considérer comme une absence deguerre.
Cette attitude n'est pas acceptable car ce serait sacrifier sa libertépour préserver sa vie.
Pour contrer cette démarche illégitime pour un homme,il semble que l'on pusse justifier la guerre afin de préserver les droits fondamentaux de la personne humaine.
Ainsi, il faut bien vouloir la paix mais c'est par l'action et la position militante.
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