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Kant : Fondements de la métaphysique des mœurs

Publié le 01/05/2014

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Kant : Fondements de la métaphysique des m½urs Préface Kant y décline la philosophie ainsi qu'Aristote en 3 sciences : Physique, Ethique et Logique. Les deux premières sont matérielles, car elles se rapportent à un objet - la nature pour la Physique, la morale pour l'éthique. La logique est quant à elle purement formelle. Physique et Éthique ont chacune une partie empirique, c'est-à-dire s'appuyant sur les enseignements de l'expérience, tandis que la Logique ne saurait avoir de partie empirique. Toute philosophie non empirique est dite pure, car elle expose ses théories à priori. La philosophie pure se nomme logique losqu'elle est formelle, et métaphysique lorsque traite d'objets déterminés. La partie pure de la Physique se nomme Métaphysique de la nature. L'éthique se partage en une partie pure appelée Métaphysique des m½urs - dont l'ouvrage traite - et une partie empirique, nommée Anthropologie pratique, qui donne à l'homme la connaissance de ce qu'il est selon l'expérience. Ce livre a pour but d'établir un principe suprême de la moralité. I. Passage de la connaissance rationnelle commune de la moralité à la connaissance philosophique Dans le monde, seule la bonne volonté peut être tenue pour absolument bonne. Ainsi, l'intelligence et les autres talents peuvent être funestes si la volonté qui doit en faire usage n'est point bonne. De même, la fortune - la "chance" - engendre une trop grande confiance en soi, et conduit à la présomption si la volonté n'est point bonne. Il faut distinguer la volonté bonne en elle-même, par elle-même, et pour elle-même, d'une bonne volonté qui ne serait que intéressée et le résultat d'une inclination immédiate. Ainsi, un homme comblé qui conserve sa vie agit conformément au devoir, mais non par devoir, tandis qu'un malheureux qui désire la mort et conserve la vie agit par devoir. De même, la bienfaisance est un devoir, mais certains éprouvent de la satisfaction à répandre la joie, et agissent ainsi par intérêt, tandis qu'une personne qui aurait le besoin de s'occuper d'elle-même mais qui s'occupe des autres agit conformément à la morale, c'est-à-dire au devoir. Assurer son bonheur est un devoir, doublé d'une inclination très forte. Ainis,"une action accomplie par devoir tire sa valeur morale non pas du but mais du principe du vouloir d'après lequel l'action est produite". Par conséquent, "le devoir est la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi." Il nous faut donc respecter la loi, même au préjudice de toutes nos inclinations. Ainsi, Kant dépossède la volonté de toutes les impulsion, et il ne reste que la conformité universelle des actions à la Loi, ce qui conduit à ce que la maxime de chacune de nos actions doit par notre volonté devenir une loi universelle. Kant explique cela avec un exemple : - Ne puis-je pas faire une promesse avec l'intention de ne pas la tenir, pour me sortir d'affaire ? Soit : est-il prudent, c'est-à-dire conforme à l'impératif de recherche du bonheur, ou conforme au devoir de faire une telle action ? Cela peut en effet être prudent, mais si chacun faisait des fausses promesses, plus personne ne croirait personne. La maxime qui conduirait à faire une fausse promesse ne peut donc élevée en loi universelle - elle se détruirait apodictiquement. Ainsi, la morale de Kant réside peut-être essentiellement dans cette phrase : "sans expérience, incapable à parer à tout événement (c'est-à-dire selon la raison pure), il suffit que je me demande : peux-tu vouloir aussi que ta maxime devienne une loi universelle?". Ainsi, point besoin de science pour savoir en quoi consiste la vertu. "C'est une belle chose que l'innocence ; le malheur est qu'elle sache si peu se préserver, et qu'elle se laisse si facilement séduire". Voilà donc pourquoi la sagesse a encore besoin de la science. L'homme sent une puissante force de résistance à la morale, qui repose dans ses besoins et ses inclinations. De là résulte une dialectique naturelle, c'est-à-dire le penchant d'accomoder la morale selon nos désirs et nos inclinations. De là la nécessité d'instituer une philosophie pratique. II. Passage de la philosophie morale populaire à la métaphysique des m½urs Le devoir se prêt si peu à l'empirisme, qu'il est fort malaisé de citer un exemple de la pure intention d'agir par devoir. Plus on avance dans la vie, plus on en vient à douter de l'existence de la morale. C'est pourquoi, fondée sur l'expérience, la morale se verrait vite ruinée, alors qu'elle doit demeurer inébranlable. D'où l...
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« vie agit conformément au devoir, mais non par devoir, tandis qu'un malheureux qui désire la mort et conserve la vie agit par devoir.

De même, la bienfaisance est un devoir, mais certains éprouvent de la satisfaction à répandre la joie, et agissent ainsi par intérêt, tandis qu'une personne qui aurait le besoin de s'occuper d'elle-même mais qui s'occupe des autres agit conformément à la morale, c'est-à-dire au devoir.

Assurer son bonheur est un devoir, doublé d'une inclination très forte.

Ainis,"une action accomplie par devoir tire sa valeur morale non pas du but mais du principe du vouloir d'après lequel l'action est produite".

Par conséquent, "le devoir est la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi." Il nous faut donc respecter la loi, même au préjudice de toutes nos inclinations.

Ainsi, Kant dépossède la volonté de toutes les impulsion, et il ne reste que la conformité universelle des actions à la Loi, ce qui conduit à ce que la maxime de chacune de nos actions doit par notre volonté devenir une loi universelle.

Kant explique cela avec un exemple : - Ne puis-je pas faire une promesse avec l'intention de ne pas la tenir, pour me sortir d'affaire ? Soit : est-il prudent, c'est-à-dire conforme à l'impératif de recherche du bonheur, ou conforme au devoir de faire une telle action ? Cela peut en effet être prudent, mais si chacun faisait des fausses promesses, plus personne ne croirait personne.

La maxime qui conduirait à faire une fausse promesse ne peut donc élevée en loi universelle - elle se détruirait apodictiquement.

Ainsi, la morale de Kant réside peut-être essentiellement dans cette phrase : "sans expérience, incapable à parer à tout événement (c'est-à-dire selon la raison pure), il suffit que je me demande : peux-tu vouloir aussi que ta maxime devienne une loi universelle?".

Ainsi, point besoin de science pour savoir en quoi consiste la vertu.

"C'est une belle chose que l'innocence ; le malheur est qu'elle sache si peu se préserver, et qu'elle se laisse si facilement séduire".

Voilà donc pourquoi la sagesse a encore besoin de la science.

L'homme sent une puissante force de résistance à la morale, qui repose dans ses besoins et ses inclinations.

De là résulte une dialectique naturelle, c'est-à-dire le penchant d'accomoder la morale selon nos désirs et nos inclinations.

De là la nécessité d'instituer une philosophie pratique.

II.

Passage de la philosophie morale populaire à la métaphysique des m½urs Le devoir se prêt si peu à l'empirisme, qu'il est fort malaisé de citer un exemple de la pure intention d'agir par. »

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