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Freud concepts

Publié le 07/04/2024

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« Théorie du rêve.

Le rêve est la réalisation d’un désir ou d’une pulsion refoulés (Révision de la théorie du rêve, 29e Conférence des Nouvelles conférences d’introduction sur la psychanalyse). Distinction fondamentale entre le contenu manifeste et les pensées latentes du rêve. Le rêve proprement dit, nous l’appelons texte du rêve, rêve manifeste et ce que nous cherchons derrière lui, les pensées latentes du rêve.

IL nous faudra transformer le rêve manifeste en rêve latent (interprétation du rêve) et exprimer comment a pu se produire, dans le psychisme du rêveur, l’élaboration inverse (élaboration du rêve). Il ne faut pas confondre les associations provoquées par le rêve (pour le rêveur) et les pensées latentes du rêve.

Ces dernières sont contenues dans celles-ci, mais pas entièrement.

L’association s’est souvent arrêtée au seuil des véritables pensées du rêve. Notion de résistance : l’interprétation du rêve se heurte à une résistance plus ou moins grande.

L’oubli des rêves relève aussi de cette résistance.

Cette résistance qui s’oppose à l’interprétation des rêves doit également jouer un rôle dans leur formation ; c’est à elle que sont imputables les lacunes, obscurités et incohérences dans ces rêves. La résistance est l’indice d’un conflit entre deux tendances, l’une tendant à à provoquer une révélation à laquelle s’oppose l’autre.

L’instance inhibante, contrariante, limitante est dénommée censure. Notre vie spirituelle est dominée par le conflit de deux instances psychiques, le refoulé inconscient (qui sera nommé le Ça) et le conscient ; la résistance à l’interprétation du rêve, indice de la censure, n’est rien d’autre que la résistance due au refoulement.

C’est elle qui provoque la disjonction entre les deux instances (refoulé inconscient et conscient). Vous avez compris que le rêve est une production pathologique : le premier terme d’une série qui comprend le symptôme hystérique, la représentation obsédante, l’idée délirante, mais qu’il se distingue de ces manifestations morbides par sa fugacité et son apparition dans les circonstances de la vie normale. En dormant, nous nous détournons du monde extérieur réel et ainsi se trouve réalisée la condition nécessaire au développement d’une psychose (…) L’inoffensive psychose du rêve est un renoncement momentané, consciemment voulu, au monde extérieur ; elle disparaît dès que les relations avec ce dernier sont renouées.

Durant le sommeil, une partie de la dépense en refoulement peut être évitée car lorsque l’inconscient cherche à mettre à profit sa relative liberté, il trouve la voie de la motilité (mouvement du corps) fermée et est obligé de se contenter d’une satisfaction hallucinatoire (le rêve).

Le rêve est un phénomène hallucinatoire inoffensif. La procédure d’élaboration du rêve (processus suivant lequel les pensées latentes ont été transformées en rêve manifeste) nous a permis de jeter un 1 er coup d’œil sur les phénomènes qui se jouent dans le système inconscient et nous a montré qu’ils sont tout différents de ce qu’a pu nous faire connaître notre pensée consciente.

La portée de cette découverte s’est accrue quand nous avons constaté que dans la formation des symptômes névrotiques comme dans la transformation des pensées latentes, ce sont les mêmes mécanismes qui ont agi. L’expression de l’idée ou de l’émotion inconsciente a pu se manifester dans le rêve grâce au laisser-aller nocturne de la censure, mais son expression est affaiblie, déplacée, déguisée et sans le travail de l’interprétation du rêve, nous ne l’eussions pas perçue. Cette émotion inconsciente est « l’enfant de la nuit », elle est la créatrice véritable du rêve et fournit l’énergie nécessaire à son élaboration.

Comme toutes les autres pulsions instinctuelles, elle ne peut tendre qu’à sa propre satisfaction. Or comme le psychisme durant la nuit s’est détourné de la réalité, cette réalisation des désirs inconscients est vécue hallucinatoirement. L’élément principal des pensées latentes du rêve, c’est l’émotion instinctuelle refoulée qui arrive à se manifester sous une forme adoucie ou déguisée.

Cette pulsion instinctuelle doit se contenter d’une satisfaction hallucinatoire (toute motilité étant interdite dans le sommeil).

Les pensées latentes du rêve sont ainsi transformées en une série d’images sensorielles et de scènes visuelles : tous les modes de langage propres à traduire les formes les plus subtiles de la pensée (conjonctions, prépositions, conjugaison…).... »

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