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FREUD et la répression des instincts et des pulsions

Publié le 14/03/2011

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Une violente répression d'instincts puissants exercée de l'extérieur n'apporte jamais pour résultat l'extinction ou la domination de ceux-ci, mais occasionne un refoulement qui installe la propension à entrer ultérieurement, dans la névrose. La psychanalyse a souvent eu l'occasion d'apprendre à quel point la sévérité indubitablement sans discernement de l'éducation participe à la production de la maladie nerveuse, ou au prix de quel préjudice de la capacité d'agir et de la capacité de jouir la normalité exigée est acquise. Elle peut aussi enseigner quelle précieuse contribution à la formation du caractère fournissent ces instincts asociaux et pervers de l'enfant, s'ils ne sont pas soumis au refoulement, mais sont écartés par le processus dénommé sublimation de leurs buts primitifs vers des buts plus précieux. Nos meilleures vertus sont nées comme formations réactionnelles et sublimations sur l'humus de nos plus mauvaises dispositions. L'éducation devrait se garder soigneusement de combler ces sources de forces fécondes et se borner à favoriser les processus par lesquels ces énergies sont conduites vers le bon chemin. FREUD
L'homme nait animal, doué de pulsions naturels sexuels et agressifs directement lié à son métabolisme : l'instinct de survie le pousse à agir de sorte à se conserver lui-même, à conserver l'espèce. Il restera entièrement et continuellement sous le jouc de ces pulsions, à condition qu'on l'éduque, qu'on l'encadre, qu'on lui inculque, d'une manière ou d'une autre, des règles de vie en communauté. Il devient alors socialement acceptable : son entourage le considère alors comme intégré à la société des hommes, de par les principes de vie qu'il aura « assimilés «. Assimilés certes, mais de quelle manière ? L'éducation, généralement mise en place par les parents chez l'enfant dès son plus jeune âge, est l'outil qui va rendre ce-dernier conforme à l'idéal sociale. Faut-il répondre aux désirs naturels par la force en les réprimant, les refoulant, voir même les supprimer afin de mener une existence éthiquement correcte ou faut-il plutôt, dans le même objectif, sublimer ces pulsions, les rediriger vers d'autres finalités plus « acceptables « ?

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« découverte par Freud visant à l'étude du psychisme, c'est-à-dire au conscient et à l'inconscient des individus : laconscience étant la capacité de percevoir le monde et de se percevoir soi-même, l'inconscient constitue tous ce quiest en nous et qui échappe à la conscience, dont on ne se rend pas compte.

En affirmant cela, Freud crée un liendirect entre l'éducation et le psychisme.

En effet, selon lui, le psychisme est structuré par trois entités majeures eninteractions directes les unes avec les autres et avec la réalité même:- le « ça » représente les pulsions, les désirs et veut que chacun de ses désirs soit réalisé totalement et sans délai- le « sur-moi » résulte de l'intériorisation de l'éducation, des normes sociales et de l'image du père.-le « moi » est la partie consciente de l'individu, en lien direct avec le principe de réalité.Pour une bonne santé psychique, le « ça » et le « sur-moi » doivent être équilibré : une expression des pulsionsmais dans le respect des valeurs sociales.

Ici, Freud parle de la situation ou le « sur-moi » est en excès :l'appariation d'une maladie nerveuse est alors plus probable.

Freud a en effet fait l'observation clinique de bonnombre de malades hystériques (die « hypocondriaques » à l'époque) et à remarquer, par exemple, que les individusà l'éducation religieuse, donc plus stricte à l'égard des pulsions, on plus de chance de tomber dans la névrose.→ La cause est selon lui le refoulement des pulsions, des désirs : ces idées gênantes pour l'individu sont alors« enfermées » dans la partie inconsciente du psychisme.

Mais ces idées, étant toujours présentes, elle continue àvouloir refaire surface, le « moi » se retrouve alors en situation de malaise : il doit continuellement refouler ces idéeslà et peut donc finir par s'épuiser à un moment ou un autre.

C'est ainsi que la névrose peut apparaitre.

C'est là l'undes effets négatifs du refoulement (violent et constant) des pulsions.

Freud déclare donc que cette « violenterépression d'instincts puissants […] occasionne un refoulement qui installe la propension à entrerultérieurement dans la névrose » Or, un individu névrosé, instable psychiquement, ne peut être inséré dans lasociété des hommes.

C'est pourquoi une éducation qui réprimande les désirs du corps peut-être contre-productif.→ La psychanalyse nous apprend également « au prix de quel préjudice de la capacité d'agir et de la capacitéde jouir, la normalité exigée est acquise ».

Ainsi même dans le dans le cas où aucune maladie nerveuse ne se dévoileau grand jour, la répression des pulsions reste quand même néfaste pour l'individu : cette répression va à l'encontrede la vie elle-même.

En effet, la force d'un individu est tout d'abord régit par son instinct animal : réprimander cetinstinct ne fera que limiter le potentiel de l'individu, borné sa vie à des comportements acceptables socialement (la «normalité exigée ») et l'empêcher de jouir pleinement de ses capacités innées.

Au final, l'individu devra vivre sousune contrainte perpétuelle, et va donc ressentir une frustration quotidienne : l'individu ne sera pas heureux.

Faut-ildonc demeurer éternellement malheureux et faible pour pouvoir vivre en société ?● Tout cela est peut-être véridique si l'on considère la théorie de la psychanalyse de Freud comme étantcorrect.

Mais cette théorie est parfois contestable sur certains points.

Le philosophe.

Sartre par exemple, considèreque cette théorie n'est que « mauvaise fois », un refus d'assumer sa responsabilité, surtout dans des cas ou lavolonté nous fait défaut et ou les pulsions prennent le dessus.

Selon lui, tout être humain est libre, libre de faire deschoix ainsi, ce que l'on fait, c'est ce que l'on veut : personne ne nous y oblige.

Il serait donc absurde de dire que,dans ces moments là, l'inconscient intervient : mis a part lors du sommeil ou autre état courant d'inconscience, on atoujours conscience de nos actes.

La « ça » ne s'imposerait donc pas au « moi » selon lui.

On peut donc affirmerque la théorie de Freud n'est pas aussi solide qu'elle n'y parait.

Dans la même optique, cette théorie n'est pasréellement scientifique, à proprement dit : elle ne repose que sur une généralisation de certaines observationscliniques et n'a pu être mis en place que par induction (on part de l'effet à la cause et non l'inverse).

De plus, ellene repose sur aucune preuve matérielle observable.

Cela reste donc de la philosophie, qui n'est pas une science, àproprement parler, malgré ce que Freud tente de faire transparaitre.

Si cette théorie du psychisme est fausse, alorsces critiques de l'éducation « classique » ne sont pas totalement fondées. III) La sublimation : une alternative à l'éducation « répressive »Freud propose une alternative à l'éducation « répressive » : la sublimation.● → Grace à la psychanalyse, Freud montre que les pulsions sexuelles et/ou agressives ne sont pas desimple « maux » à éradiquer à tout prix : « Elle peut aussi enseigner quelle précieuse contribution à la formation ducaractère fournissent ces instincts asociaux et pervers de l'enfant ».

Nous sommes tous nés dans un état primitif,régis uniquement par nos instincts.

Ces instincts sont des forces innées que nous offre la nature.

Les négliger ouencore vouloir s'en débarrasser n'est pas très astucieux.

Freud affirme ainsi qu'ils permettront à chacun de se forgerun caractère.

Ces forces différentes en effet d'un individu à l'autre concernant leurs intensités, mais participent,chez chacun de nous, à la force de caractère, à ce qui fait de nous des hommes forts, dignes et vertueux, deshommes capable de survivre et de s'imposer à notre entourage, à notre environnement.

S'en débarrasser revientpratiquement renoncer à la vie même.

C'est ce que Nietzsche a toujours affirmé concernant la religion et l'éducationreligieuse : elle rend l'homme faible et médiocre en le privant de ses désirs, de ses pulsions.

Le principe d'existenceest, selon lui, basé la force et la vitalité, c'est-à-dire ce que nous offre notre instinct naturel.

Il ne faut pas oubliéque l'homme est aussi prédateur dans le cycle de la vie.

Pour résumer, l'homme dispose de forces innées, le tout estde savoir correctement les exploités, sans franchir la limite du socialement incorrect.→ Ces pulsions, « … s'ils ne sont pas soumis au refoulement, mais sont écartés par le processusdénommé sublimation de leurs buts primitifs vers des buts plus précieux ».

La solution apportée par Freud est simpleet efficace : Il propose la sublimation, canalisation, détournement de ces pulsions vers d'autres formes d'expressionssocialement acceptables.

Un enfant à caractère violent peut par exemple exprimer ses pulsions agressives dans uneactivité telle que la boxe, qui va soulager son excitation mais le contraindre à respecter des règles de bonneconduite.

Cette méthode éducative est :- moins éprouvante que le refoulement perpétuel résultant de la méthode répressive.

L'individu ne souffre pas, étantdonné qu'il soulage pleinement ses désirs : il ne ressent aucun malaise psychique, et aucune maladie nerveuse n'està redouter.- plus efficace que la méthode par répression : l'individu adhère pleinement à la société.

L'activité afin qu'il pratiqued'évacuer son excitation n'est aucunement culturellement ou éthiquement incorrecte.. »

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