Freud et le destin des pulsions
Publié le 25/01/2023
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«
Freud rappelle dans le chapitre trois qu'autant les humains se résignent facilement aux limites
de leur propre corps et aux contraintes d'une nature qu'ils ne pourront jamais
complètement dominer autant ils acceptent difficilement que des institutions et des lois
dont ils sont les auteurs leur soient une source de souffrance.
Face à l'échec qu'ont représenté
les tentatives des sociétés humaines pour garantir le bonheur des humains, « le soupçon
s'éveille en nous qu'une part de l'invincible nature se cache encore là-derrière, cette fois une
part de notre propre complexion psychique » .Pour ne pas affronter une telle hypothèse on
peut tenter de faire retomber la faute du malheur humain sur la culture elle-même: « nous
serions bien plus heureux si nous y renoncions et retrouvions des conditions primitives
» .Cette affirmation est assez étonnante puisque « ce par quoi nous tentons de nous protéger
contre la menace des sources de souffrance appartient justement à la dite culture ».
Freud
définit enfin la culture: « la somme totale des réalisations et des institutions par lesquelles
notre vie s'éloigne de celle de nos ancêtres animaux et qui servent à deux fins : la protection
des hommes contre la nature et le règlement des relations des hommes entre eux .Freud
refuse de restreindre la culture ici considérée aux seuls aspects intellectuels ou « culturels » de
la civilisation: « nous reconnaissons comme culturelles toutes les activités et les valeurs utiles
à l'homme pour mettre la terre à son service, se protéger de la violence des forces de la nature
etc ».
Le problème se pose alors : pourquoi la culture nous rend-elle malheureux? Freud cite
trois « occasions historiques » de nature très différente qui ont développé les sentiments anti
culturels des humains : la dévalorisation du monde à la suite de la victoire du christianisme
qui aurait entrainé les gens à se détourner de la culture ; l'idéalisation de la vie de certains
peuples exotiques découverts lors des grands périples autour du....
»
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