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FREUD: le rôle immense de la religion...

Publié le 27/02/2008

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freud
Pour bien se représenter le rôle immense de la religion, il faut envisager tout ce qu'elle entreprend de donner aux hommes : elle les éclaire sur l'origine et la formation de l'univers, leur assure, au milieu des vicissitudes de l'existence, la protection divine et la béatitude finale, enfin elle règle leurs opinions et leurs rites en appuyant ses prescriptions de toute son autorité. Ainsi remplit-elle une triple fonction. En premier lieu, tout comme la science, mais par d'autres procédés, elle satisfait la curiosité humaine, et c'est d'ailleurs par là qu'elle entre en conflit avec la science. C'est sans doute à sa seconde mission que la religion doit la plus grande partie de son Influence. La science en effet ne peut rivaliser avec elle quand Il s'agit d'apaiser la crainte de l'homme devant les dangers et les hasards de la vie, ou de lui apporter quelque consolation dans les épreuves. (...) C'est du fait de sa troisième fonction, c'est-à-dire quand elle formule des préceptes, des interdictions, des restrictions que la religion s'éloigne le plus de la science. FREUD

Thème : Ce texte offre une réponse originale à la question : «  Pourquoi les hommes choisissent-ils de se soumettre plus facilement la religion que la science ?

 

Thèse : La réponse de l'auteur est que la religion est psychologiquement plus influente sur les hommes que la science parce qu'elle remplit pour l'homme plus de fonctions et répond plus efficacement (plus rapidement, et plus immédiatement) à ses désirs profonds : connaître, croire au bonheur et obéir.

 

freud

« 1 De « Pour bien...

» l.

01 à « ...triple fonction.

» l.

05 : La religion a trois fonctions : une fonction cosmologique (elle répond à la question des origines du monde), une fonction téléologique et affective (elle donne à l'homme labienveillance d'un dieu et la perspective d'un bonheur à venir c'est à dire une fin à son existence), enfin, unefonction législative (elle prescrit les règles pour conduire les actions, les opinions comme l'ensemble de la vie socialedes hommes.) 2.

De « En premier lieu...

» l.

05 à « ...les épreuves » l.

09 : La religion est la science se trouvent en concurrence sur le plan psychologique : elles remplissent, en un premier temps, le même besoin cosmologique –connaissance des origines.

C'est ainsi qu'elles se trouvent en concurrence.

La religion par contre répond beaucoupmieux que la science au besoin téléologique – besoin d'une fin et d'une perspective. 3.

De « C'est du fait...

» l.

09 à « ...de la science » l.

11 : La religion, enfin, répond au désir de domination que la science ne peut absolument pas assouvir.

Elle ne se préoccupe pas du sens du monde, elle cherche à le comprendreles règles mais pas à le régenter. horizon critique : a) Intérêt philosophique : L'intérêt majeur de ce texte est de poser le problème de l'opposition entre science et religion sous l'angle psychologique et de montrer de manière fulgurante, l'écart entre les fonctions qu'elles peuvent,respectivement remplir pour l'humanité, entre les désirs profonds qu'elles peuvent chacune satisfaire.

Et la religionsemble ainsi taillée sur mesure pour remplir les désirs de l'humanité, (elle console et punis, reconduisant ainsi demanière symbolique, l'activité du couple parental) alors que la science semble bien dépourvue pour s'imposer contreelle.

Mais la religion, maintient l'homme dans « l'infantilisme » psychologique, il faudra bien qu'il devienne adulte... b) Critique : Du point de vue épistémologique cependant, ce texte pause problème car il tend à présenter la science comme un discours comme un autre, de même valeur que le discours religieux.

Or, l'épistémologie a montréejustement, que le « discours scientifique » est tout à fait différent du discours religieux quant à son édification et àsa valeur de vérité.

La religion est fondée par une vérité révélée qui n'est pas à l'abri de l'erreur, erreur qui peutdevenir catastrophique puisqu'elle est tenue pour vraie de manière certaine.

Bertrand Russel disait : "La Bible dit : "tu ne permettras pas à une sorcière de vivre"...

Les chrétiens libéraux modernes, qui soutiennent quela Bible est valable d'un point de vue éthique, tendent à oublier de tels textes ainsi que les millions de victimesinnocentes qui sont mortes dans de grandes souffrances parce que, dans le temps, les gens ont réellement pris laBible comme guide de leur conduite." (Bertrand Russell, Religion et Science ) La science par contre, met en doute, vérifie, démontre.

Elle est un discours raisonnable, et potentiellementréfutable.

Même si du point de vue psychologique elle paraît comme l'égale de la religion, il ne faut pas oublierque du point de vue épistémologique, il n'en est rien.

Freud lui-même remarquera : « Du point de vue de la science, comment ici ne pas critiquer, rejeter et démentir ? Il est inadmissible deprétendre que la science n'est que l'une des branches de l'activité psychique humaine et que la religionet la philosophie en sont d'autres, au moins aussi importantes, où la science n'a rien à voir.

De cettefaçon, science, religion et philosophie auraient des droits égaux à la vérité et tout homme pourraitlibrement établir des convictions et placer sa foi.

C'est là une opinion jugée extrêmement élégante,tolérante, large et dénuée de préjugés mesquins ; malheureusement, elle s'avère insoutenable et c'est à. »

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