Devoir de Philosophie

GIOVANNI DROGO (analyse du personnage)

Publié le 07/10/2018

Extrait du document

Notons aussi que les thèmes de prédilection de Buzzati rejoignent ceux de l'existentialisme ou de la philosophie de l'absurde.

 

De ce point de vue, Le Désert des Tartares est la manifestation en Italie d'un mouvement de pensée qui affectera de nombreux pays d'Europe après la guerre. C'est la prise de conscience d'une certaine absurdité, la perte de références face à un monde vide et à une existence inutile. Le Désert des Tartares est un peu à l’Italie ce que sera à la France, en 1942, L’Etranger* de Camus.

 

Cela a pu contribuer au succès de Buzzati en France, où son roman fut traduit en 1949. L'une de ses pièces, Un cas intéressant, fut d'ailleurs adaptée par Albert Camus en 1963.

 

A la forme du roman, Buzzati préfère celle de la nouvelle. Il publie ainsi des recueils comme L’Ecroulement de la Baliverna (1954), Le K (1966) ou Les Nuits difficiles (1971). Dans l'ensemble de ses œuvres, le quotidien banal se transfigure pour atteindre , par le talent du conteur, une dimension d'angoissante étrangeté. Un téléphone, un ascenseur, une voiture deviennent ainsi les symboles de la solitude ou de la vanité humaines.

« Giovanni Drogo • 163 depuis quinze ans.

Le jeune officier comprend que tous ces hommes attendent en fait, depuis si longtemps, l'attaque ennemie qui leur fera connaître le combat, l'aventure et la gloire .

Drogo voit le lieutenant Lagorio quitter le fort après deux ans d'af fectation alors que son camarade Angustina, qui pour­ rait en faire autant, préfère rester.

Et le jour de la visite médica le, alors que le médecin rédige le certificat qui permettra sa mutation , Drogo décide lui aussi de rester au fort Bastiani.

Il reste plus par goût des habitudes prises en quatre mois que par espoir de gloire.

Et il se laisse peu à peu engluer dans la vie routinière du fort.

Même s'il est conscient que sa vie risque de se consumer dans une vaine attente, Drogo se met à rêver lui aussi à l'a ttaque ennemie.

Quelques événements viennent rythmer l'attente.

Un che­ val échappé on ne sait d'où vient chercher refuge au fort, un soldat sort en cachette pour tenter de le capturer et, ne connaissant pas le mot de passe , est abat tu, en application du règlem ent, par une sentinelle qui l'a pourtant bien reconnu.

On aperç oit, à l'autre bout du désert , un détachement d'hommes non identifiés qui paraissent bien être des soldats.

C'est en fait un groupe d'hommes venus du pays voisin pour effect uer des relevés topographiques.

Le lieutenant Angus­ tina, qui participe à une expédition montée pour contrôler de loin l'action de ce groupe, meurt de froid dans la montagne où il est arrivé trop tard pour intervenir efficacement.

Giovanni Drogo, au fort depuis quatre ans, retourne en permission à la ville.

Il retrouve sa mère , son amie Maria, mais se rend compte que ses rapports avec elles ne sont plus les mêmes.

Une visite à l'ét at-major lui apprend que les effectifs du fort vont être réduits mais que, n'ayant pas déposé de demande de mutation, il va rester au fort Bastiani.

Drogo comprend alors que beaucoup d'officiers du fort ont été, quoi qu'ils en disent, obligés de rester.

De retour au fort, il assiste au départ d'une compagnie.

C'est alors que son ami le lieutenant Simeoni lui montre en secret une masse sombre qui remue, tout au fond du désert.

Simeoni est persuadé que le pays voisin construit une route en direction du fort.

Des lumiè res apparaisse nt, dont la. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles