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GLOSSAIRE SUR L'ART

Publié le 05/01/2020

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consommer ensuite ses provisions. Le dogmatique, semblable à l'araignée, ourdit des toiles dont la matière est extraite de sa propre substance. L'abeille garde le milieu ; elle tire la matière première des fleurs des champs et des jardins; puis, par un art qui lui est propre, elle la travaille et la digère ». Bacon préconisait dans ce sens « une étroite alliance de ces deux facultés : l'expérimentale et la rationnelle ». (texte 5 et chap. 2)

 

Formalisation

 

Présentation d'une science sous la forme d'une théorie déductive : définitions, axiomes, et règles de déduction qui doivent permettre de dériver tous les théorèmes ou propositions fondamentales de cette science, en faisant abstraction de son contenu empirique ou intuitif. « Le formalisme peut, écrit Bachelard, dégénérer en automatisme du rationnel et la raison devient comme absente de son organisation. » (texte 9)

 

Induction

 

L'induction est, d'après Aristote, « le passage des cas particuliers à l'universel ». Ce qui suppose que la raison peut s'élever, à partir de la connaissance de faits particuliers et contingents, à celle de lois, nécessaires et universelles. Ce qui implique la parfaite stabilité et régularité de l'univers, ou le caractère approximatif de nos exigences en la matière. La seule induction parfaite est l'induction mathématique, que Peano définit (voir texte 5).

 

Innéisme

 

Doctrine selon laquelle les principes de la raison sont innés, présents dans la nature de notre esprit. Descartes, par exemple établit que « la nature a déposé dans nos esprits quelques premières semences de vérité » (Règles pour la direction de l'esprit, IV).

 

Contrairement aux idées adventices (qui me viennent par l'intermédiaire des sens) ou aux idées factices (celles que je fabrique par des compositions de l'imagination), les idées innées (comme l'idée de substance, de vérité, de pensée) « ne viennent de nulle part que de ma propre nature » (Méditations).

GLOSSAIRE

A priori

 

locution latine qui signifie « auparavant ». L'existence de connaissances a priori, c'est-à-dire non dérivées de l'expérience, permettrait à la raison d'anticiper la forme de l'expérience, d'en proposer une synthèse à partir de règles nécessaires universellement valables (par exemple, le principe suivant lequel tout changement doit avoir sa cause). Reste à expliquer pourquoi et comment, si la raison possède une structure indépendante de son contact avec l'expérience, la réalité se prête à nos schémas rationnels (voirchap. 2).

 

Droit naturel

 

C'est l'idée qu'il existe un ordre des rapports juridiques, antérieur à toute convention, et qui doit leur servir de norme : « le droit naturel, écrit Grotius (1583-1645), est une règle que nous suggère la droite raison, qui nous fait connaître qu'une action, suivant qu'elle est ou non conforme à la nature raisonnable, est entachée de difformité morale ou qu'elle est moralement nécessaire ». Mais qui détermine la droite raison : moi, le monde, ou Dieu ? (textes 6 et 7)

 

Empirisme

 

Toute doctrine qui fait dériver la connaissance de l'expérience; qu'il s'agisse des données de la sensation (voir sensualisme), ou des observations coordonnées en un système d'énoncés cohérent (empirisme logique). Bref, que l'essentiel de notre connaissance est a posteriori. Ainsi, d'après Hume, « toute idée est copiée d'une impression, d'un sentiment qui la précède », et « notre raison ne peut, sans l'aide de l'expérience, jamais tirer une conclusion au sujet d'une existence réelle ou d'un fait » (Enquête sur l'entendement humain, VII et IV).

 

Les discussions sur l'insuffisance de l'empirisme (comment se fait-il que nos principes et nos catégories puissent s'appliquer au-delà des faits particuliers et contingents dont ils sont censés dériver?) peuvent être éclairés par une fable de Bacon (Novum organon, I, § 95) : « l'empirique, semblable à la fourmi, se contente d'amasser et de

« consommer ensuite ses provisions.

Le dogmatique, sem­ blable à l'araignée, ourdit des toiles dont la matière est extraite de sa propre substance.

L'abeille garde le milieu; elle tire la matière première des fleurs des champs et des jardins; puis, par un art qui lui est propre, elle la travaille et la digère ».

Bacon préconisait dans ce sens« une étroite alliance de ces deux facultés : l'expérimentale et la ration­ nelle».

{texte 5 et chap.

2) Formalisation Présentation d'une science sous la forme d'une théorie déductive : définitions, axiomes, et règles de déduction qui doivent permettre de dériver tous les théorèmes ou propo­ sitions fondamentales de cette science, en faisant abstrac­ tion de son contenu empirique ou intuitif.

« Le formalisme peut, écrit Bachelard, dégénérer en automatisme du ration­ nel et la raison devient comme absente de son organisa­ tion.

» (texte 9) Induction L'induction est, d'après Aristote, « le passage des cas par­ ticuliers à l'universel ».Ce qui suppose que la raison peut s'élever, à partir de la connaissance de faits particuliers et contingents, à celle de lois, nécessaires et universelles.

Ce qui implique la parfaite stabilité et régularité de l'univers, ou le caractère approximatif de nos exigences en la matière.

La seule induction parfaite est l'induction mathématique, que Peano définit {voir texte 5).

Innéisme Doctrine selon laquelle les principes de la raison sont innés, présents dans la nature de notre esprit.

Descartes, par exemple établit que « la nature a déposé dans nos esprits quelques premières semences de vérité >> {Règles pour la direction de l'esprit, IV).

Contrairement aux idées adventices {qui me viennent par l'intermédiaire des sens) ou aux idées factices {celles que je fabrique par des compositions de l'imagination), les idées innées {comme l'idée de substance, de vérité, de pensée) « ne viennent de nulle part que de ma propre nature>> {Méditations).. »

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