Devoir de Philosophie

HLP- Philosophie : Fiche de lecture Hannah Arendt, La Crise de la culture, 1961 : Chapitre III : « Qu’est-ce que l’autorité ? » (P 121-185)

Publié le 06/12/2022

Extrait du document

« T2 HLP- Philosophie : Fiche de lecture Hannah Arendt, La Crise de la culture, 1961 : Chapitre III : « Qu’est-ce que l’autorité ? » (P 121-185). Les entrées du texte :  La notion d’autorité bien-sûr, qu’elle définit selon les quatre suppositions qu’elle engendre : l’obéissance, la hiérarchie, la distinction entre pouvoir légitime (autoritaire donc) et illégitime (tyrannique), et enfin une loi considérée comme valeur supérieure de l’état.  Distinction entre autorité, violence et persuasion, distinction aujourd’hui oubliée et qui crée l’amalgame entre autorité et violence, ici comprise comme coercition : la contrainte par la force. En effet, si elle suppose une obéissance absolue, l’autorité n’a recours à aucune sorte de violence, physique ou morale.

Elle n’est pas non plus synonyme de persuasion, qui, elle, suppose une égalité entre les interlocuteurs, tandis que l’autorité s’appuie sur la hiérarchie.  La fondation et la tradition. Problème du chapitre : La notion d’autorité a aujourd’hui disparu du monde moderne, et cette disparition pousse à s’interroger sur ce qu’est l’autorité, ou plutôt ce que fût l’autorité ? Thèse d’Hannah Arendt : L’autorité ne se définit pas selon Hannah Arendt par une définition par nature, mais c’est une forme bien spécifique qui s’observe pendant l’empire romain dans son meilleur état et dans la suite de l’histoire occidentale en tentatives de l’imiter. Plan détaillé et étoffé : I – l’autorité et le régime autoritaire A.

Définition de l’autorité, distinction avec persuasion et violence . L’autorité repose sur une hiérarchie, « dont chacun reconnait la justesse et la légitimité et où tous deux ont chacun leur place fixée ». Elle ne suppose donc ni « une raison commune » (la persuasion), ou le « pouvoir de celui qui commande » (la coercition). B.

Distinction régime autoritaire / tyrannie, pour répondre aux libéraux qui ne font pas la différence entre totalitarisme et autoritarisme. Cette confusion est le résultat d’une plus ancienne entre autorité et tyrannie. Le tyran gouverne pour son Le gouvernement autoritaire est propre intérêt. « lié par des lois », dont l’auteur  Pas d’exemple. n’est pas un des hommes au pouvoir  Donne l’exemple de la loi de la nature, des commandements de Dieu. C.

Source de l’autorité Elle est « une force supérieure et extérieure » qui « transcende le domaine politique ».

Elle est donc une source distincte du pouvoir en tant que tel et peut limiter celui-ci. II – Différences entre régimes autoritaires, tyrannies et régimes totalitaires : A.

Ce qui les distingue est le rapport aux libertés : Les régimes Les tyrannies Les régimes totalitaires autoritaires les éliminent la liberté abolissent toute liberté, restreignent politique grâce à des « méthodes de conditionnement ». B.

Des différences de structures politique illustrées par différentes images. B.1.

Les régimes autoritaires = une pyramide. Le tyran tout en haut, avec chacune des couches qui a de l’autorité, mais moins que celle d’au-dessus.

= moins égalitaires des formes de gouvernement. « il érige l’inégalité et la différence en principes omniprésents ». B.2 Les tyrannies = une pyramide avec seulement deux niveaux. Le tyran est un « loup à forme humaine » (Aristote et Platon), seul à son niveau contre tous les autres qu’il oppresse. Les principales caractéristiques du tyran : il gouverne par la violence pure, il doit être protégé en permanence par une garde personnelle, et il gouverne seul. B.3 Le régime totalitaire = un oignon. Il gouverne « de l’intérieur ».

Chaque organisation (associations professionnelles, polices, bureaucratie du partie) et une extension de ce pouvoir.

Chaque strate plus éloignée du centre est moins radicale et cela provoque deux avantages : 1) fournir à l’extérieur « la fiction d’un monde normal ».

2) protéger les membres les plus extrémistes de la « factualité du monde réel ». III- Tentatives grecques d’autorité A.

Elle apparaît chez les romains Mais Platon et Aristote cherchent une solution qui s’en rapproche. Mais elle n’aurait pas pu exister en Grèce : ils utilisent tous deux la figure du despote et donc par définition investi d’un pouvoir coercitif, donc incompatible avec la liberté des autres, et même avec la sienne, en effet, il ne peut pas « être libre quand il est parmi ses esclaves » ; et la liberté est la condition de l’autorité. B.

Tentative de Platon, dans La République, avec la figure du philosophe-roi. Après mort de Socrate, Platon recherche un moyen de contraindre les hommes sans violence car persuasion insuffisante pour gouverner les hommes.  Découvre la coercition par la raison : les vérités évidentes contraignent l’esprit. Mais : seul un petit nombre y est soumis, comment s’assurer de l’obéissance du grand nombre => théorise la coercition par le mythe, avec un mythe final des châtiments et de récompense (vie après la mort).

Les philosophes ne sont pas censés y croire. C.

Tentative d’Aristote S’oppose à Platon : pour lui ce concept doit reposer sur « la nature » (des hommes qui naissent pour obéir et d’autres pour gouverner) et non sur « la relation du savant au profane ».

Mais cette notion est en vérité vue par Aristote plus dans sphère privée (l’oikia) que dans la vie politique (la polis).  Conclusion Hannah Arendt : les grecs n’ont pas réussi car pas de connaissance de l’autorité fondée sur une expérience politique immédiate au contraire des romains. IV- La « trinité » romaine du pouvoir, religion et tradition, avec la naissance de l’autorité à Rome « Autorité » = augere = augmenter : les hommes dotés d’autorité étaient les patriciens, et se transmettait de génération en génération.

Légitimée par l’origine : ce sont les descendants de ceux qui ont.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles