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HOBBES: Analyse de l'oeuvre

Publié le 03/10/2013

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hobbes

L'un des points les plus importants de l'oeuvre politique de

Hobbes réside en effet dans la séparation établie entre le pouvoir

du souverain et l'autorité divine. La doctrine catholique fait

dépendre strictement le premier de la seconde. La réflexion de

Hobbes aboutit à une affirmation de leur indépendance. Prenant

appui sur une méthode et des observations qu'il veut scientifiques,

il défend l'opinion que tout ce qui concerne l'autorité

civile appartient aux seuls individus, et décrit les mécanismes de

son institution. Ce faisant, il répudie tout simplement l'idée traditionnelle

de la monarchie de droit divin. Cela suffisait amplement

à faire tenir sa doctrine pour séditieuse, notamment dans

une France au sein de laquelle ce principe était encore très profondément

ancré dans les mentalités. Avant de se mettre à dos l'élite

cultivée de sa terre d'exil, Hobbes était dès le commencement de

son exercice en conflit avec les opinions ayant cours dans son pays

natal. Outre ce ferment d'athéisme dénoncé par tous, sa pensée

allait également à l'encontre d'un mode de gouvernement cher

aux Anglais : la monarchie parlementaire. En effet, si le type de

régime monarchique qu'il défendait était délivré de sa filiation

divine, il était en revanche marqué par un absolutisme qui, lui

aussi, choqua les esprits.

hobbes

« Hobbes à Oxford - dont il ne se privera pas, par la suite, de critiquer l'enseignement - dès quatorze.

Ayant achevé ses études en 1608, il est appelé par le comte de Devonshire pour être le précepteur de son fils, William Cavendish.

Accompagnant ce dernier, il voyagera en France et en Italie jusqu'en 1610.

Malgré la mort du jeune homme en 1628, il restera toujours très lié à cette famille, dont les archives permirent, elles aussi, d'acquérir une meilleure connaissance de la vie du philosophe.

Celle-ci est tout entière simplicité et régularité.

Hobbes consacre en effet le plus clair de son temps à la recherche, à la rédaction de ses notes, et à la méditation.

Par deux fois (de 1629 à 1631, puis de 1634 à 1636), il se rend à nouveau à Paris.

Son second séjour sera déterminant pour le développement de sa réflexion.

C'est en effet à cette période qu'il rencontre le père de Mersenne**, ainsi que certains des savants les plus brillants de son époque, comme Gassendi**, ou encore l'illustre Gali­ lée**, à qui il rend visite à Florence.

Il reviendra en France en 1640, craignant les conséquences du conflit qui opposait le Parlement anglais au roi Charles Ier, et y demeurera jusqu'en 1651.

Ces onze années seront, au regard de son œuvre, particu­ lièrement fertiles.

Outre la lente élaboration de cette dernière, le philosophe entrera dans diverses polémiques, notamment contre Descartes**.

Elles occuperont, entre autres querelles, comme celle qui l'oppose à l'évêque de Bramhall, au mathéma­ ticien Wallis - qui stigmatise certaines de ses erreurs - ou au physicien Boyle - qui critique le caractère abstrait de sa pen-· sée -, une grande partie de la fin de sa vie.

« L'horrible monsieur Hobbes » Cette formule de Descartes révèle à quel point l'œuvre hob-­ bienne, aujourd'hui reconnue comme immense, fut controver·­ sée et attaquée par ses contemporains.

Les écrits de cet homme tranquille, par leur lucidité et l'irrévérence à l'égard de la tradi- ** Les termes suivis de deux astérisques figurent dans l'index p.

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