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Hobbes, « Le Léviathan », Chapitres 17 et 18

Publié le 07/11/2012

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b) Les mécanismes de la République d’institution

A travers le fonctionnement de la République d’institution, Hobbes définit surtout l’essence de la

souveraineté.

Dans la république d’institution, la souveraineté obéit ainsi à quelques principes :

Le souverain ne peut rompre la convention passée avec ses sujets, les sujets ne peuvent se libérer de

leur sujétion, la minorité doit accepter le choix de la majorité, le souverain ne peut être mis à mort par ses

sujets en toute justice (« chaque sujet étant l’auteur des actions de son souverain «)

Le souverain, quant à lui, a les droits/attributs suivants :

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« -les hommes pensent et croient avoir de meilleures idées que leurs voisins, ce qui pousse à la guerre -les hommes parlent bien, usent de la rhétorique (« certains savent présenter aux autres ce qui est bon sous les apparences du mal et ce qui est mauvais sous les apparences du bien ») -l’accord entre les hommes artificiel, tandis que chez les fourmis/abeilles il est naturel … etc. Enfin, Hobbes décrit l’Etat de nature des hommes comme un monde dans lequel se côtoient des familles, clans, dont les membres n’hésitent pas à se voler les uns les autres.

Régis par aucune règle, les hommes ne respectent qu’un principe, celui de l’honneur : « s’abstenir de cruauté, laisser aux hommes la vie sauve, ainsi que les instruments agricoles ». b) La République, source d’encadrement, de force et d’unité. Néanmoins, selon Hobbes, les hommes, pourtant attachés à leur liberté, ne peuvent être heureux dans cet Etat naturel qui est en réalité un permanent « misérable état de guerre ».

Les hommes, qui ne peuvent restreindre et régir leurs passions seuls, vont donc trouver une solution : celle de vivre sous l’autorité d’un Etat ou République.

Et ce, dans un « souci de pourvoir à leur propre préservation et de vivre plus heureusement ». Les hommes vont donc se regrouper, s’unir en groupes, afin de se protéger des ennemis, de s’entraider les uns les autres.

La taille du groupe importe finalement peu d’ailleurs.

Ce qui compte pour Hobbes, c’est avant tout l’unité et le fait que tous les membres du groupe s’accordent entre eux, ne se divisent pas : « leurs opinions étant divisées au sujet du meilleur usage et de la meilleure application de leur force, loin de s’aider l’un l’autre, ils se font l’un à l’autre obstacle ». Ajoutons, que cet Etat ne doit pas être temporaire (par exemple ne vivre qu’en temps de guerre), au risque de tomber dans la guerre civile, le pire des fléaux pour Hobbes, une fois l’ennemi vaincu. Mais, la clé de voûte de l’Etat, pour qu’il fonctionne réellement et assure la paix, c’est le souverain (ou encore l’assemblée souveraine).

Ce dernier passe alors un pacte avec les hommes : ceux-ci se soumettent à sa volonté, à son jugement… en échange de quoi le souverain assure l’autorité, l’unité de l’Etat : « l’emploi lui est conféré d’un tel pouvoir et d’une telle force, que l’effroi qu’ils inspirent lui permet de modeler les volontés de tous, en vue de la paix à l’intérieur »… Le souverain est donc l’essence même de la République, que Hobbes définit de la façon suivante : « une personne unique telle qu’une grande multitude d’hommes se sont faits, chacun d’entre eux, par des conventions mutuelles qu’ils ont passés l’un avec l’autre, l’auteur de ses actions, afin qu’elle use de la force et des ressources de tous, comme elle le jugera expédient, en vue de leur paix et de leur commune défense ». II) La République d’institution. a) Deux manières d’exercer le pouvoir souverain. A la fin du chapitre 17, Hobbes insiste sur le fait que le souverain est le dépositaire de la République, de l’Etat.

C’est lui qui assure la paix et exerce le pouvoir. Néanmoins, l’auteur précise qu’il « existe deux manières d’obtenir ce pouvoir souverain ». -La première voie est la voie naturelle, Hobbes l’appellent la République d’institution : le souverain, dans ce cas là, oblige ses sujets à le reconnaitre et à lui obéir (« c’est le cas lorsqu’un homme oblige ses enfants à se soumettre, avec leurs propres enfants, à son gouvernement, parce qu’il peut les détruire s’ils refusent ».) -Face à cette République, Hobbes oppose la République d’institution, qu’il développe en premier.

Il la définit de la façon suivante : « quand les hommes s’entendent entre eux pour se soumettre à tel homme ou à telle assemblée, volontairement, parce qu’ils leur font confiance pour les protéger contre tous les autres ».. »

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