Intérêt général et intérêt privé

« L'intérêt général n' est pas la somme des intérêts particu liers 4�t·n• La so mme des intérêts particuliers n'est que le conflit.

L'i ntérêt général est autre chose .

Il imp lique que chacun renonce par civisme à une partie de ses intérêts personnels afi n de pouv oir vivre en harmonie avec les autres.

L'intérêt général, c'est la sécurité P our Hobbes, l'inté­ rêt général s'oppose aux intérêts particuliers.

Les intérêts particuliers poussent chaque indi­ vidu à dominer les «Chaq ue individu peut comme homme avoir une volonté particulière contraire ou diss emblable à la volonté générale qu'il a comme citoyen ...

Jean-Jacques Rousseau, Du Contrat social autres.

Leur résultante est une guerre de tous contre tous, non une harmonie spontanée.

De là la nécessité d'un pouvoir fort qui fasse taire les égoïs mes et impose la sécurité et l' ordre, en quoi réside l' intérêt général.

La volonté générale exprime le bien P our Rousseau, le contrat social n'a pas pour but de concilier tous les intérêts égoïstes, ce qui serait impossible.

La volonté générale n'est donc pas la somme des volontés individuelles, mais l'expression de la ma jorité des voix.

Elle doit faire abstraction des passions de cha­ cun, des intérêts contr adictoi res, et n'a voir en vue que le bien, qui est dicté par la conscience.

L'égoïsme a des effets funestes (( 1 ' État est un moyen L dont se sert 1' égoïsme éclairé par la raison pour détourner les effets funestes qu'il produit et qui se retour­ neraient contre 1 ui­ même ; dans l'État, cha­ cun poursuit le bien de tous, parce que chacun sait que son propre bien est enveloppé dans celui­ là.» Pour Schopenhauer, le bien de tous est un ob jectif de la raiso n, non de l'égoïsme dé­ bridé .

L'intérêt général n'est pas simplement la somme des intérêts particuliers.

Il est l'intérêt de la société dans son ensemble et peut ignorer certains intérêts particuliers.. »