Invoquer la nature

« bois.

Et l'homme trouve ici parfaitement sa place, représenté par un quatuor à cordes.

La représentation de la nature est donc ce qui rend l'oeuvre de Prokoviev si belle.

Dès lors il semble évident que la nature doit être invoqué car celle-ci est parfaite et harmonieuse.

Bien que la nature doit être invoquer pour aider l'homme à atteindre le bonheur, la nature humaine semble dangereuse et l'homme ne doit pas utiliser la perfection naturelle pour pretexter les pires abominations.

Hobbes : “L'état de nature est un état de guerre de tous contre tous” (Bellum omnium contra omnes) .

Avec cettre phrase, Hobbes remet en cause la bonté de la nature humaine pour justifier le besoin de vivre en société.

Hobbes considére donc que la nature humaine est dangeureuse, qu'en exercant son droit naturel les hommes vont chercher à s'entretuer de peur que l'autre n'utilise la violence.

La nature humaine est donc hostile au dévellopement humain.

Cependant il faut nuancer ses propos, il considérait aussi que l'homme n'étant pas violent mais que c'est la peur et la défiance qui le faisait devenir ainsi.

C'est l'existence même de cet état naturel mauvais qui va justifier l'existence du Leviathan pour organiser une société.

Dès lors, Hobbes considère d'après son état (purement théorique) que l'homme à l'état de nature est mauvais, et qu'il ne doit donc pas suivre sa propre nature.

Il ne doit pas invoquer sa propre nature car ce serait un désastre. Hobbes nous a démontré que la nature humaine ést dangereuse et qu'il ne faut donc pas l'invoquer.

Cependant le deuxième sens du mot invoquer peut aussi faire craindre les pires atrocités.

C'est-à-dire que la nature étant quasiment universellement considéré comme bonne, nombreux sont les auteurs qui l'utilise pour justifier des atrocités.

C'est le cas du Marquis de Sade.

Selon lui, la nature est pleine de vices.

Il va jusqu'à faire l'éloge du meurtre en invoquant la nature.

Le Marquis de Sade considére que l'homicide est donc “La pulsion la plus naturel de l'homme”, le meutre est dans l'ordre de la nature car : “Les hommes comme les animaux se tuent entre eux”.

C'est surement en réponse à ce genre d'abomination que Beaumarchais disa dans les liaisions dangereuses : “Mon Dieu ! Que les gens d'esprit sont bêtes!” Car la nature obéit à une necessité vitale, il n'y a que l'être humain qui peut faire des choses affreuses.

Dès lors, l'invocation de la nature par des êtres dangereux peut mener au drame.

L'homme et sa nature peuvent donc compromettre une invocation de la nature souhaitable.

Cependant, desormais l'homme ne cherche plus à invoquer la nature, il ne l'écoute plus.

Car l'Homme cherche son accomplissement ailleurs que dans la nature. Selon Sartre c'est en redéfinissant l'homme lui-même qu'on pourra lui permettre de trouver un sens dans une nature qui a pris la figure de l'étrangeté.

L'existentialisme sartrien fait au contraire de l'homme cet être absolument singulier qui se définit par sa capacité à s'arracher à la nature, ce qu'il appelle l'”en-soi”.

La liberté est le “pour-soi”.

Sartre refuse même le terme de “nature humaine”, qui consiste à enfermer l'homme dans des déterminations figées, dans une “essence”.

Pour Sartre ce sont mes actes, c'est-à-dire ma liberté, qui constituent l'existence l'essence n'étant qu'une conséquence de cette somme de réalisations effectives que l'on appelle une vie.

Certes, on ne peut nier l'existence d'une “nature” au sens d'un donné.

Un être humain naît avec tel corps … Mais Sartre refuse de faire de ces données une nature déterminée : c'est un support, un “en-soi” sur lequel se déploie le “pour-soi”.

La liberté se construit par rapport et contre cette “facticité”, sans laquelle je ne serais pas un homme au sens premier du terme.

Mais ce qui fait de moi un homme au sens fondamental, c'est justement la façon dont je vais m'arracher à ce donné.

Rien ne sert alors d'invoquer la nature, car celle-ci n'existe pas vraiment, c'est par ses choix que l'homme existe et s'accomplit.. »