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Jacob Jordaens

Publié le 26/02/2010

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Peintre, dessinateur et graveur, né à Anvers en 1593, décédé dans la même ville en 1678. Dès 1607, il entre à l'école du peintre maniériste flamand Adam van Noort qui exerce sur lui une influence considérable. Il épouse sa fille Catarina en 1616 et renonce pour elle à un voyage d'études en Italie. Vers 1630, il devient le principal collaborateur de Rubens et exécute notamment les modèles des tapisseries commandées par le roi d'Espagne en 1644. Aquarelliste de talent, il réalise des portraits, des décorations et des tableaux traitant de sujets mythologiques, allégoriques et religieux comme les Quatre Évangélistes. Parmi ses oeuvres les plus célèbres on citera le Triomphe de Nassau (1649), le Satyre et le Paysan, Le Roi boit, Jésus chassant les marchands du Temple. Ses compositions denses et sensuelles lui valent de nombreuses commandes, même de l'Église, bien qu'il soit de confession calviniste. Réaliste dans la lignée de ses compatriotes flamands, son style dénote, par ailleurs, des influences italiennes et notamment, du Caravage. La peinture flamande au XVIIe siècle se résume tout entière en un illustre triumvirat : Rubens, Van Dyck, Jordaens. Mais, bien qu'on ait pris l'habitude d'associer leurs noms, il est difficile, voire dangereux, de comparer leurs oeuvres, chaque artiste ayant ses qualités propres. Chaque oeuvre doit être jugée en fonction de ce qu'elle est, de ce qu'elle apporte et non par comparaison.

« n'avoir sérieusement pratiqué la peinture à l'huile qu'après sa réception dans la Gilde dont il remplit, dès 1621, lacharge de Doyen. Ses premières oeuvres ont une certaine lourdeur, tant dans la composition que dans le coloris, lourdeur héritée deVan Noort.

C'est au contact de Rubens que son style et sa couleur s'allégeront, parfois au dépens de sapersonnalité.

Mais, si dès avant cette époque il produisit des chefs-d'oeuvre tels que les Évangélistes du Louvre,l'Etude de têtes du musée de Gand ou le Satyre et le Paysan de Cassel, c'est à partir de 1625 qu'il est en pleinepossession de ses moyens et nous donne la Fécondité et le Roi boit de Bruxelles, Comme les vieux chantent, sifflentles jeunes d'Anvers, le Mercure et Argus de Lyon, le Portrait de famille de Madrid, l'adoration des Mages de Dixmude(malheureusement détruite en 1915) et le Tribut de saint Pierre d'Amsterdam. Sa technique comme sa palette sont restées bien flamandes.

Ce sont celles d'un peintre aimant le "métier", maniantles pâtes et les brosses avec vigueur et souplesse.

Il aime la couleur, rejette les gris et les noirs.

Chez lui, même lesombres sont colorées lumineuses.

Il affectionne les reflets cuivrés, les chairs bien rouges, les fruits dorés et juteux. Les dernières oeuvres de Jordaens n'ont plus la même envergure.

Ses personnages redeviennent lourds et enflés, sapalette plus vulgaire, sa composition plus banale, plus décousue.

Son dessin s'amollit, son imagination s'épuise.L'ombre qu'apportent aussi certaines oeuvres secondaires, hâtivement brossées sans doute par ses élèves, risquede ternir sa gloire.

Mais Jordaens ne peut être jugé que d'après ses oeuvres maîtresses, celles où il a mis le meilleurde lui-même.

Les défauts qu'on pourrait lui reprocher sont effacés par les qualités qu'il est seul à avoir.

S'il n'a pasl'ampleur, l'imagination, l'universalité de Rubens, la distinction et le raffinement de Van Dyck, il a par contre bien à luil'originalité de sa composition, l'audace de son coloris, l'invention de cet éclairage presque surréaliste qui parfoisbaigne ses toiles.

Il est sincère, il est franc, il est indépendant.

Son plus grand mérite aura été d'avoir célébré, dansune langue chaude et saine, son pays, son époque et son peuple.

Lui seul a su rendre l'atmosphère bourgeoise etchampêtre de la Renaissance en Flandre.

Reliant Brueghel à Permeke, son oeuvre est un chaînon indispensable, nonseulement de l'Art flamand mais de l'Histoire.

L'oeuvre de Jordaens OEuvre abondante (plus de cinq cents tableaux).

Chronologie peu précise.

Nous donnons les oeuvres importantespour l'évolution du style. 1617 CHRIST EN CROIX (Saint Paul, Anvers).1618 ADORATION DES BERGERS (Musée National, Stockholm).PAN ET SYRINX (Musée de Bruxelles).CRUCIFIXION (Musée de Rennes).LE SATYRE ET LE PAYSAN (Musée de Cassel).LA FÉCONDITÉ (Musée de Bruxelles).MÉLÉAGRE ET ATALANTE (Musée d'Anvers).ÉTUDE DE TÊTES (Musée de Gand).LES QUATRE ÉVANGÉLISTES (Louvre, Paris). 1628 MARTYRE DE SAINTE APOLLONIE (Saint Augustin, Anvers).1630 MIRACLE DE SAINT MARTIN (Musée de Bruxelles).JORDAENS ET SA FAMILLE (Prado, Madrid).VAN SURPELE ET SA FEMME (Ancienne Collection du Duc de Devonshire, Grande Bretagne).LE ROI BOIT (Louvre, Paris)."QUAND LES VIEUX CHANTENT, SIFFLENT LES JEUNES" (Musée d'Anvers).MERCURE ET ARGUS (Musée de Lyon).ÉDUCATION DE JUPITER (Louvre, Paris).DIOGÈNE (Musée de Dresde).JAN WIERTS ET SA FEMME (Musée de Cologne). 1642 VISITATION (Musée de Lyon).

LE TRIBUT DE SAINT PIERRE (Rijksmuseum, Amsterdam).1644 ADORATION DES MAGES (Saint Nicolas, Dixmude, aujourd'hui détruit).1645 SAINT PAUL ET SAINT BARNABÉ (Académie, Vienne).LA FAMILLE VAN NOORDT (Musée de Cassel).1652 TRIOMPHE DE FRÉDÉRIC HENRI DE NASSAU (Huis ten Bosch, La Haye).ADORATION DES MAGES (Musée d'Anvers).1655 SAINT CHARLES BORROMÉE (Saint Jacques, Anvers).1663 JÉSUS ET LES DOCTEURS (Musée de Mayence).PRÉSENTATION AU TEMPLE (Musée de Dresde). LA CÈNE (Musée d'Anvers).PORTRAIT D'HOMME (Louvre, Paris).PORTRAIT D'HOMME (Musée de Budapest).. »

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