Jacques Bénigne BOSSUET
Publié le 22/09/2012
Extrait du document
Bossuet ne les a pas considérés (ses sermons) comme des oeuvres littéraires à imprimer. C'est seulement à la fin du XVIIIe siècle que Dom Deforis en publia un certain nombre : il nous en reste deux cents environ sur cinq ou six cents qui furent prononcés. Nous ne possédons en réalité que les brouillons de Bossuet, chargés de ratures et de variantes entre lesquelles il hésitait. Nous n'avons donc qu 'une idée imparfaite de sa prédication, car c'est lorsqu'il était en chaire que son sermon prenait sa forme définitive, selon l'inspiration du moment et les réactions de l'auditoire.
«
Photo Tall/ Si pa lcono
Lors des famines de 1659 à 1662, c'est jusque devant le roi et les grands que Bossuet osa déplorer la misèr e publique .
Sa vie, son œuvre
Une jeunesse studieuse
A
Dijon est né en 1627 Jacques Bénigne Bossuet, d'une
famille de magistrats.
Il accomplit d'abord au collège de
cette ville des études
classiques- latin et grec -, au cours des
quelles
il témoigne déjà de qualités d'ac harnement et d 'ordre
dans le travail
qu'il conservera toute sa vie.
Il fait montre d'un
talent précoce pour la prédication.
Bossuet fréquente un peu la
société mondaine , il se rend à l'hôtel de Rambouillet, côtoie
Corneille ; mais
il s'écarte très vite et, en 1648, est ordonné
so us-diacre à Langres.
Il rédige ses premiers écrits, dont une
Méditation sur la brièveté de la vie.
Après avoir été reçu doc
teur en théologie, il est ordonné prêtre en 1652 .
Il est nommé chanoine de Sarrebourg , puis de Metz où il
s'intéresse déjà à
la conversion des protestants.
Ses premiers
prône s so
nt essentiellement des panégyriques, de ce genre par
lequel l'orateur célèbre
les mérites d' un saint, choisissant dans
sa vie des exemples propres à illustrer la leçon
qu'il veut don
ner.
Il se démarque des excès littéraires et rhétoriques de l'élo
quence religieuse telle qu'elle
se présentait , jusqu'à la réaction
de saint François de
Sales et saint Vincent de Paul en faveur
d'une plus grande simplicité .
L'apogée de l'orateur
E
n 1659, saint Vincent de Paul appelle Bossuet à Paris.
C'est alors que, pendant une dizaine d 'années, Bossuet
va déployer tout son talent oratoire, fondé à la fois sur
un
enseignement philosophique et dogmatique rigoureux et sur
l 'ex hortation aux vertus évangéliques.
Cet équilibre est rendu
possible par la grande imagination poétique de Bossuet, qui lui
permet d'allier ses visions saisissantes et ses élans lyriques à
un fondement religieux consacré: l'Écriture sainte et les Pères
de l'Église.
Il excelle ainsi en 1662 lors du Carême du Louvre
prêché devant le roi et la cour.
Son talent lui vaut d'être chargé
de l'oraison funèbre de personnages illustres , telles Anne
d'Autriche en 1667 , Henri ette de France en 1669 , et sa
fille
Henriette d'Angleterre en
1670, à propo s de laquelle on se
rappelle encore le célèbre
"Madame se meurt ; Madame est
morte!".
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