Je n'ai aucune expérience du Moi_Hume
Publié le 18/05/2013
Extrait du document


«
perceptions sont écartées pour un temps, comme par un sommeil tranquille, aussi longtemps que je n'ai plus
conscience de moi et on peut dire vraiment que je n'existe pas.
» Hume montre ici une équivalence entre
percevoir et exister : la conscience de soi est possible grâce aux perceptions donc quand je n'ai plus de
perceptions, par exemple quand je dors, je n'ai plus de conscience et donc je n'existe pas.
J'existe parce que je
perçois et donc parce que j'ai un rapport au monde.
J'existe donc en tant que corps percevant.
(De plus, si je
peux supprimer toutes mes perceptions cela signifie que l'existence d'un Moi support de toutes mes
perceptions est impossible.) « Si toutes mes perceptions étaient supprimées par la mort et que je ne puisse ni
penser, ni sentir, ni voir, ni aimer, ni haïr après la dissolution de mon corps, je serais entièrement annihilé, et je
ne conçois pas ce qu'il faudrait de plus pour faire de moi un parfait néant.
» L'image de la mort amplifie celle du
sommeil car la suppression des perceptions n'est plus momentanée mais définitive.
Seulement, comme le
sommeil est expérimentale et la mort ne l'est pas, Hume utilise un conditionnel pour rendre compte de son
hypothèse.
Cet exemple, montre bien que j'existe en tant que corps puisque la mort détruisant mon corps, me
détruit entièrement.
Plus rien n'existe quand je suis mort, cela signifie que l'existence d'une âme est à réfuter.
La conscience serait donc une impression donnée par des perceptions.
C'est donc par les perceptions que l'on
sait que l'on existe.
Hume réfute ici l'immortalité de l'âme.
« Si quelqu'un pense, après une réflexion sérieuse et impartiale, qu'il a, de lui-même, une connaissance
différente, il me faut avouer que je ne puis raisonner plus longtemps avec lui.
Tout ce que je peux lui accorder,
c'est qu'il est peut-être dans le vrai aussi bien que [...] Peut-être peut-il percevoir quelque chose de simple et de
continu, qu'il appelle lui : et pourtant je suis sûr qu'il n'y a pas en moi de pareil principe.
» Des philosophes se
font des illusions sur l'existence sur la conscience du moi parce qu'ils fictionnent l'existence d'un Moi.
Ces
philosophes seraient capable d'accéder à leur moi qui seraient pour eux quelque chose qui est toujours présent
au fond de nous, quelque chose de simple, identique à lui-même.
Le monde est perçu par les perceptions, les
perceptions pouvant varier d'un individu à un autre, chacun voit le monde de sa propre façon et le moi peut
donc être pour chaque personne perçu différemment.
Toutes ne sont que des hypothèses et chacune d'entre
elles peuvent être juste.
On ne peut juger de la bonne réponse. Selon Hume, le moi est quelque chose qu'il ne
peut pas atteindre car il n'existe pas..
»
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