Je ne reconnais aucune différence entre les machines que font
Publié le 01/10/2012
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par définition l'étude de la nature, les principes et lois mécaniques font
nécessairement partie de cette dernière.
- Analogie finale entre la montre et l'arbre:
les deux ont une finalité naturelle, qu'il s'agisse d'indiquer l'heure ou de donner des fruits, c'est-à-dire un but qui est
défini par leur nature et leur fonctionnement (on peut rappeler que le point de vue
mécaniste est toujours fasciné
par tout ce qui relève de l'automate et de son
mouvement répétitif- dont la montre est en effet un bon exemple).
II.
Le modèle mécaniste
Le texte livre ce qui fonde la théorie de l'animal-machine: le corps vivant est
une simple mécanique, analysable en termes de physique.
- Importance historique de l'affirmation cartésienne: c'est pour rompre avec
toute téléologie (de type aristotélicien:
il y a dans la nature une finalité générale,
tout est harmonieusement articulé et hiérarchisé en vue de l'éclosion finale du
vivant) que Descartes promeut la physique au rang de science-modèle (impor
tance de Galilée dans la constitution de sa pensée).
- L'homme échappe pourtant au pur mécanisme
par la présence de l'âme (la matière= l'étendue mathématisable; l'âme= la pensée).
D'où le problème de la
liaison âme-corps (et sa solution par le rattachement de la première au second par la glande pinéale).
- Mais cette fondation d'une physique mathématisable interdit du coup la
reconnaissance de la spécificité du vivant et la formation d'une véritable biologie.
Le règne excessif du modèle physique se transforme en obstacle épistémologique
(Bachelard).
III.
L'opposition mécanisme-vitalisme
-Kant lui aussi a échappé à la finalité telle que la concevait Aristote- non pas
en la niant, mais en la précisant sous la forme de ce que la Critique de la faculté de juger repère comme la spécificité du vivant: la finalité interne, c'est-à-dire l'union
harmonieuse des différents organes du corps dans le but de la survie de
l'organisme comme totalité autonome.
-
Il reprend d'ailleurs l'exemple de la montre (ouvrage cité, partie Il, paragra
phe 65), mais c'est pour en déduire des conséquences opposées:
• la montre n'en produit pas d'autres, contrairement au vivant;
• elle ne se répare pas d'elle-même, alors que le vivant compense ses propres
déficiences (cicatrisation par exemple);
• elle n'a pas sa cause efficiente en elle-même, mais dans un être extérieur qui
l'élabore et la construit.
D'où sa conclusion: Un être organisé n'est pas seulement une machine, car celle-ci ne détient qu'une force motrice -mais il possède une énergie formatrice qu'il
communique même aux matières qui
ne la possèdent pas.
-C'est la position kantienne, redonnant au vivant sa spécificité, qui sera
confirmée par les débuts de la biologie- notamment par Claude Bernard, avec sa
notion de
"milieu interne>> et ses recherches sur la façon dont un organisme s'autorégule- mais aussi par les travaux contemporains (Monod) qui redonnent
à la téléonomie une certaine signification..
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